Si beaucoup d'éléments peuvent être protégés, tout ne doit pas l'être. Étant donné les coûts liés à la protection de la PI, le choix est stratégique. «Il faut protéger les innovations clés, les produits phares, pas ceux qui aurait peu d'intérêt, et ensuite, il faut se demander quelle est la protection la mieux adaptée», explique Ekaterina Tsimberis.
Il existe en effet quatre types de protection : le brevet (fonction d'un objet), la marque de commerce (qui permet de distinguer ses produits de ceux de la concurrence), le droit d'auteur (manuels d'instruction, politiques internes, plans, etc.) et le dessin industriel (aspect visuel d'un produit).
Le choix de la protection et des aspects à protéger est fondamental, car «si la couverture est trop restreinte, elle n'offre plus une garantie de monopole, et les concurrents vont essayer de reproduire l'innovation en se plaçant juste à côté du brevet», prévient Ekaterina Tsimberis.
La question du secret de fabrication peut également se poser. Le dépôt d'un brevet exige la divulgation du processus de fabrication, de façon à pouvoir reproduire l'innovation, qui tombe dans le domaine public après 20 ans.
Certaines entreprises veulent conserver à l'interne des informations très stratégiques - la fameuse recette du Coca-Cola par exemple - et refusent donc de déposer un brevet. Mais là encore, il existe des moyens - confidentiels - de protéger ces secrets qui constituent bien sûr un actif important de l'entreprise.
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