Schneider Electric choisit bien ses cibles


Édition du 01 Mars 2014

Schneider Electric choisit bien ses cibles


Édition du 01 Mars 2014

«Nous ne faisons pas d'acquisition juste pour consolider, soutient Éric Deschênes, vice-président de la division énergie chez Schneider Electric. Toutes nos acquisitions visent à nous rapprocher plus rapidement du statut de plus importante entreprise de développement renouvelable du monde.»

Un objectif duquel le géant français de la gestion de l'énergie a fait un engagement en 2009. Trois ans plus tard, l'entreprise figurait au 26e rang du palmarès des 100 entreprises les plus durables du monde de Corporate Knights. En janvier 2014, elle était dixième, et se classait première parmi les entreprises du secteur «industrie et biens d'équipement».

Cet objectif n'a pas entravé la croissance de la firme. En 2003, Schneider avait un chiffre d'affaires de 9 milliards de dollars et comptait 40 000 employés. Après plusieurs acquisitions, ce chiffre d'affaires a grimpé à 34 G$. L'entreprise compte désormais environ 140 000 employés, dont un peu plus de 2 500 au Canada.

Partenariat naturel

Pour acquérir le groupe britannique Invensys en janvier 2014, Schneider Electric a investi 5,86 G$, dont 2,9 G$ en argent comptant et 1 G$ sous la forme d'une émission de 17,3 millions de nouvelles actions. Invensys constitue un partenaire stratégique intéressant pour Schneider. L'entreprise est spécialisée dans les automatismes industriels. Après une revue des opérations de sa nouvelle acquisition, Schneider Electric annonçait, le 5 février, qu'elle cédait la division Appliance d'Invensys, spécialisée dans les systèmes de contrôle des appareils ménagers, à une filiale de Sun European Partners LLP. Schneider ne souhaitait conserver que la partie qui offrait une complémentarité avec ses propres activés.

Éric Deschênes explique que l'acquisition d'Invensys s'est faite très naturellement. «Nous faisions affaire avec les mêmes clients, mais n'étions pas des compétiteurs, dit-il. Nous étions déjà disposés à une forme de partenariat, dont nous discutions depuis quelques années. Il fallait attendre que tout le monde soit prêt, car Schneider Electric ne fait pas d'offre hostile.»

Recherche de complémentarité

Le peu de redondances entre les activités des deux entreprises était d'ailleurs l'un des attraits de cette acquisition, selon Éric Deschênes. Avant l'achat d'Invensys, Schneider était spécialisée dans l'automatisation discrète, adaptée à la production par lot. De son côté, Invensys est très forte dans l'automatisation continue, une production ininterrompue, comme celle de l'essence par une raffinerie. Schneider pourra donc proposer des produits et services pour les clients qui recherchent cette forme d'automatisation, ou même une forme hybride réunissant automatisation discrète et continue.

L'acquisition d'Invensys renforce aussi la présence de Schneider Electric dans le secteur électro-intensif, qui se caractérise par une forte consommation d'électricité. Mais l'un des apports les plus importants se trouvera peut-être du côté de la numérisation. «D'ici 2030, la consommation mondiale d'énergie électrique va doubler, et d'ici 2050, c'est l'ensemble de la demande énergétique globale qui aura doublé. Comme répondre à cette demande ? C'est ce qu'on appelle le dilemme énergétique.»

Augmenter l'efficacité de la gestion de l'énergie devient donc fort important. Le rôle de Schneider Electric est justement de perfectionner les méthodes de gestion de la dépense énergétique. «Schneider met au point des mécanismes qui permettent, par exemple, de diminuer les pertes d'énergie dans le transport, comme les pipelines, ou dans les lieux de production, comme les usines ou les raffineries. Au fond, notre objectif est de produire des "négawatts", car l'unité d'énergie la plus verte est celle qui n'est pas produite», conclut Éric Deschênes.

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2 500 - Nombre d'employés de Schneider Electric au Canada.

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