Profitables, les comités consultatifs


Édition du 21 Juin 2014

Profitables, les comités consultatifs


Édition du 21 Juin 2014

Pierre Nellis, administrateur de sociétés certifié, qui a participé à une vingtaine de comités consultatifs de start-ups techno au cours des 15 dernières années.

Série 5 de 5. La gouvernance a été sous les feux des projecteurs au cours des derniers mois, notamment avec la commission Charbonneau. Découvrez des conseils de meilleures pratiques dans le domaine.

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Les entreprises qui forment un comité consultatif (CC) voient leurs revenus et leur productivité augmenter, selon une étude récente de la Banque de développement du Canada (BDC). Les ventes grimpent en effet de 66,8 % en moyenne dans les trois années suivant la création du comité, par rapport à 22,9 % dans les trois années précédentes.

La productivité, quant à elle, augmente de 5,9 % pendant la même période, comparativement à 3,2 % les trois années d'avant. Cependant, malgré ces avantages évidents, seulement 6 % des PME canadiennes ont un tel comité, tandis que 76 % n'ont ni comité consultatif ni conseil d'administration (CA), révèle la même étude.

Raymond Ouellette est bien placé pour témoigner de la valeur ajoutée conférée par un CC. Son entreprise, le Groupe Novatech, en a eu un pendant presque 20 ans, avant de se doter d'un CA en 2012. «Présenter nos projets à des gens d'expérience et bénéficier de leurs conseils permet de prendre de meilleures décisions et de commettre moins d'erreurs, dit-il. Cela nous oblige aussi à mieux nous préparer et à mettre de l'ordre dans nos idées, ce qui augmente les chances de réussite.»

D'ailleurs, quelque 86 % des dirigeants ayant un CC considèrent que celui-ci a un impact important sur le succès de leur entreprise, selon l'étude de la BDC.

Le fondateur de l'entreprise de fabrication de fenêtres et de portes de Sainte-Julie a pu notamment compter sur l'appui de son CC lors du processus de relève. «Je demandais régulièrement aux vice-présidents de faire des présentations aux réunions, dit celui qui préside maintenant le CA. Comme le comité connaissait bien mon monde, il a pu participer au choix de celui qui allait me remplacer à la tête de l'entreprise.»

Un CC comprend habituellement de quatre à cinq membres, dont le rôle consiste à partager leur expérience et à prodiguer des conseils. Contrairement au CA, il ne prend pas de décisions et n'est pas responsable de s'assurer que l'entreprise respecte les lois et règlements auxquels elle est assujettie.

«Le dirigeant ou l'entrepreneur conserve le pouvoir, le comité consultatif ne peut rien lui imposer, explique Marie-Claude Gévry, une conseillère en ressources humaines agréée et administratrice de sociétés certifiée (ASC), membre de deux CC. Du fait qu'il n'y a aucune responsabilité légale, il y a également moins de formalisme.»

Souvent, les entreprises remplacent leur conseil consultatif par un conseil d'administration lorsqu'elles s'inscrivent en Bourse ou que des investisseurs s'y ajoutent et souhaitent une représentation au conseil. Cela a été le cas pour Novatech en 2012 quand la Caisse de dépôt et placement du Québec a acquis 30 % de ses actions.

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