«Pourquoi ne placerait-on pas l'oeuvre d'un artiste à la une de notre cahier Philanthropie ?»

Étonnante de prime abord, l'idée de notre rédactrice en chef, Géraldine Martin, a fait son chemin. Quelle meilleure façon de faire le lien entre les arts et le milieu des affaires ?

L'oeuvre que nous avons choisie s'intitule Moving On Up Again. Elle a été créée par Antonietta Grassi, une des 150 artistes qui participeront au festival Chromatic, dont la cinquième édition se tiendra du 24 au 30 mai à Montréal. Organisé par Massivart, l'événement réunira 200 oeuvres de tous les styles (peinture, vidéo, graphisme, photo, etc.) sur le thème de l'habitat devant un public composé de gens d'affaires, de philanthropes et de mécènes.

Face aux besoins croissants en financement des artistes, causés par la baisse régulière des subventions, Massivart, une agence spécialisée dans la création, la production et le design d'événements, veut faire le lien entre le monde de la culture et celui des affaires. Pour ce faire, «on veut donner de la visibilité aux artistes», explique le directeur général Philippe Demers.

L'objectif du festival : que des échanges se fassent, que des contacts se nouent entre artistes et gens d'affaires, et qu'ensuite, éventuellement, que des entreprises fassent appel à Massivart pour une prestation d'artiste ou encore, pour acquérir une oeuvre. Par exemple, C2MTL a accueilli l'an dernier l'installation de l'artiste Philippe Blanchard lors d'une soirée sur l'innovation à l'occasion de laquelle elle avait convié des gens d'affaires.

La stratégie de Massivart fait mouche : «Depuis deux ans, on connaît une croissance importante», affirme le directeur de l'agence, qui fait ses premiers pas à l'international. Après la participation à un salon à Miami en décembre dernier, Massivart organisera la première édition de Chromatic à Paris, en octobre.