MBAM: moins d'argent, mais plus de projets


Édition du 22 Mars 2014

MBAM: moins d'argent, mais plus de projets


Édition du 22 Mars 2014

Diversifier les plateformes

Toutefois, Mme Bondil, diplômée en histoire de l'art de l'École du Louvre, estime que ce système a atteint ses limites. «Exporter met beaucoup de pression sur nos équipes ; il faut trouver autre chose si on veut continuer à avancer.»

Cette diversification a déjà commencé avec la Fondation Arte Musica, créée en septembre 2007 par l'homme d'affaires Pierre Bourgie. Arte Musica a comme mission le développement d'une programmation musicale au MBAM.

Le Musée ne touche pas un sou des billets vendus pour les concerts de la salle Bourgie. «L'impact de la salle Bourgie n'est pas financier, mais il nous permet de créer un "cercle vertueux", d'être plus attractifs, explique la gestionnaire. On diversifie nos plateformes.»

Comme la moitié des spectateurs aux concerts ne fréquentent pas le musée, on comprend qu'ils représentent de bons clients éventuels pour celui-ci. «Je veux plus de visiteurs, pas plus d'argent.»

Et des partenariats du genre, vous n'avez pas fini d'en voir. Ainsi, le Festival international du film sur l'art (FIFA) vient d'annoncer qu'il s'installe en permanence au MBAM, avec une programmation qui s'échelonnera sur toute l'année. «Ça fait cinq ans qu'on travaille là-dessus !»

Récemment, le MBAM et le Musée d'art contemporain de Montréal ont annoncé qu'ils organiseront une exposition commune.

Mme Bondil a aussi dans sa manche deux projets de recherche scientifique, l'un sur la santé mentale, avec l'Institut Douglas, l'autre avec l'Institut de cardiologie de Montréal qui analysera l'impact de différentes oeuvres sur le rythme cardiaque des personnes. S'il est reconnu que l'art a une incidence positive sur la santé mentale (art thérapie), peut-être a-t-il le même effet sur la santé du coeur !

Un autre partenariat est également en développement avec le National Music Centre de Calgary. Un autre sur le théâtre. Un autre avec l'Université Concordia afin de créer du contenu pour le futur pavillon Hornstein, consacré à la paix.

«Les historiens de l'art n'ont pas le monopole du discours sur la culture, explique Mme Bondil. L'art peut aussi mener à la géographie, à l'environnement, à l'économie, à la politique et à bien d'autres activités humaines.»

L'éducation, le prochain projet

Toujours dans son objectif de multiplier les plateformes, Mme Bondil mise beaucoup sur l'éducation, «son prochain public». Le don en 2012 de l'éditeur de manuels scolaires Michel de la Chenelière, pour aménager des studios d'art et d'éducation, constitue le fer de lance de ce projet qui souhaite offrir aux écoles un riche programme culturel que la plupart ne peuvent s'offrir.

«Nous visons 200 000 écoliers par année en 2017 et nous avons déjà atteint 70 % de cet objectif. Depuis septembre 2012, nous sommes passés de 15 à 31 éducateurs.»

Finalement, Mme Bondil veut mettre plus d'efforts pour renflouer la Fondation du MBAM. Notamment afin d'aller chercher plus d'argent pour financer le futur pavillon Hornstein.

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