Les vélos Louis Garneau à la conquête des États-Unis


Édition du 23 Août 2014

Les vélos Louis Garneau à la conquête des États-Unis


Édition du 23 Août 2014

Louis Garneau Sports a investi 8 M$ pour construire sa nouvelle usine du Vermont.

Louis Garneau Sports vient d'ouvrir un nouveau centre de fabrication et de distribution à Derby au Vermont, le point de départ de la conquête des États-Unis avec ses vélos haut de gamme.

L'investissement de 8 millions de dollars vise aussi à mieux servir ce grand marché, où la marque compte sur un réseau de 2 000 boutiques clientes et réalise la moitié de ses ventes mondiales. «Actuellement, on vend sur le marché américain tout pour le vélo, sauf des vélos, explique Louis Garneau. Nous allons commencer par des vélos de route haut de gamme et de triathlon.

«Nous sommes un très petit acteur parmi les géants, mais nous arrivons avec des produits innovateurs et la marque est connue. La plus grande force de l'entreprise est d'avoir développé un brand associé à l'innovation et à la qualité.»

L'homme d'affaires, qui prépare le terrain de l'avenir pour ses enfants William, Édouard et Victoria, envisage le développement de ce nouveau segment de marché sur un horizon de 10 ans.

«Je sais qu'on bâtit un mur brique par brique, dit celui qui a commencé son aventure entrepreneuriale dans son garage, il y a 30 ans. Nous allons mettre la première rangée cette année et nous allons essayer de bien servir ce marché complexe. À ceux qui veulent vendre nos vélos, nous allons leur offrir l'exclusivité sur leur territoire et nous allons les soutenir financièrement.»

Louis Garneau fabrique des vêtements de sport au Vermont depuis la fin des années 1980. Les installations, en location, étaient désuètes et devenues trop petites.

La superficie du nouveau bâtiment est de 60 000 pieds carrés, dont le dixième est consacré à la confection. Le reste du bâtiment est destiné principalement à l'entreposage, de manière à permettre à l'entreprise de répondre rapidement aux besoins de la clientèle du pays.

«Les Américains ont cette notion du service rapide. Personne ne veut attendre une semaine parce que le produit vient de Québec et qu'il doit être immobilisé trois jours aux douanes pour inspection. Du Vermont, je peux livrer le lendemain matin, n'importe où aux États-Unis.»

Louis Garneau, dont le siège social est situé à Saint-Augustin-de-Desmaures en banlieue de Québec, envisage qu'à moyen terme, la production sera faite essentiellement à son usine du Mexique, car la relève est très difficile à trouver dans le secteur manufacturier au Canada et aux États-Unis.

«Il y a beaucoup de savoir-faire disparu, parce que la fabrication nord-américaine a été confiée à la Chine. Actuellement, il y a une nostalgie, un rattrapage que les Américains voudraient faire. Mais entre ce qu'on veut et la réalité devant nous... Est-il trop tard ?» se demande l'homme d'affaires.

Louis Garneau espère néanmoins pouvoir garder au moins la fabrication des produits haut de gamme en sol canadien et étatsunien.

Être aussi gros que les meilleurs

Quoi qu'il en soit, la présence de Louis Garneau au Vermont en sera une à long terme. Le terrain acquis est suffisamment grand pour quintupler la superficie des installations.

«J'ai des concurrents qui vendent pour 500 M$ et 1 milliard de dollars aux États-Unis. Ce n'est pas encore mon cas, mais j'ai cette vision d'être aussi gros que les meilleurs des États-Unis. Il faut être prêt à servir le marché américain quand les affaires décollent», note l'entrepreneur.

À court terme, il devrait ouvrir des centres de distribution en Europe et en Asie pour servir plus rapidement ces marchés. Louis Garneau vend ses produits dans 45 pays.

L'entreprise emploie 250 personnes à son siège social, une centaine au Vermont (dont 40 dans le secteur de la fabrication), une autre centaine au Mexique ainsi que 8 en Chine.

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