Investissement à impact, projet à impact, entreprise à impact... La communauté d'affaires craque pour le concept d'impact. C'est concret. C'est inspirant. C'est rassembleur. Mais c'est aussi exigeant. Pour avoir un impact positif, il faut s'organiser, mesurer et assurer un suivi. Sinon, ce n'est que du socioblanchiment.
«Savez-vous ce que votre banque fait avec votre argent ?» «Vous avez plus de pouvoir que vous ne le croyez.» «Investir dans l'économie d'impact ? Oui, c'est rentable !» Trois phrases qui ont permis à la société québécoise Impak Finance d'amasser plus de 1 million de dollars lors de sa campagne de sociofinancement par actions de deux mois, amorcée le 12 octobre dernier. Ils ont été plus de 1 000, dont les trois quarts provenaient du Québec, à devenir actionnaires d'Impak Finance, par l'intermédiaire de la plateforme canadienne FrontFundr.
Impak Finance se définit comme un écosystème financier collaboratif. La phase 1 vise la création d'un fonds d'obligations de 30 à 40 M$. La phase 2, prévue pour 2018, verra la création d'une banque. «Dans les deux cas, nous investirons dans des projets de l'économie réelle et positive et non dans l'économie financière», insiste Paul Allard, cofondateur d'Impak Finance.