La mission avant les considérations financières


Édition du 11 Avril 2015

La mission avant les considérations financières


Édition du 11 Avril 2015

La venue de gestionnaires et d'administrateurs du monde des affaires dans les organismes à but non lucratif (OBNL) est une tendance plutôt bien vue par le milieu philanthropique. Mise en place de plans stratégiques, de suivis, de stratégies de marketing, tout cela est salutaire.

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Toutefois, plaquer les modes de gestion du privé sur les OBNL comporte des risques. «Un OBNL doit avant tout dépenser pour assurer sa mission, alors que l'entreprise repose d'abord sur une idée qui génère des produits et donc des revenus», souligne Johanne Turbide, professeure au Département de sciences comptables de HEC Montréal et directrice du pôle IDEOS (Initiatives pour le développement d'entreprises et d'organisations à vocation sociale).

Les gestionnaires venus du monde de l'entreprise privée devraient bien connaître le monde communautaire et son mode de fonctionnement particulier pour que le mariage entre les affaires et les OBNL soit réussi.

«Tandis que les pouvoirs publics se désengagent et que les organismes cherchent à faire croître leurs revenus, il ne faudrait pas que la mission de l'organisme soit reléguée au second plan derrière des considérations uniquement financières», souligne Jonathan Deschênes, professeur agrégé en marketing à HEC Montréal et membre du pôle IDEOS.

Il pose d'ailleurs un regard critique sur les critères comptables de performance, comme la croissance des revenus, le montant des frais de gestion par rapport à l'argent consacré à la mission proprement dite mis en place dans de plus en plus d'OBNL.

«Le premier critère de performance d'un OBNL ne doit pas être les revenus générés, mais l'aide apportée», conclut M. Deschênes.

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