Entrevue n°226: Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique dans le gouvernement français

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Novembre 2014

Entrevue n°226: Axelle Lemaire, secrétaire d'État chargée du numérique dans le gouvernement français

Offert par Les Affaires


Édition du 15 Novembre 2014

Par Diane Bérard
D.B. - Pour numériser votre économie, vous privilégiez une approche thématique plutôt que par secteur. Expliquez-nous.

A.L. - Nous lançons un appel d'offres public, assorti d'un cahier des charges décrivant le défi à relever. Prenons le thème de l'éducation en ligne. Plusieurs acteurs peuvent y répondre : éditeurs de logiciels, enseignants, fabricants d'équipements, etc.

D.B. - Quelle est votre principale préoccupation, comme secrétaire d'État au numérique ?

A.L. - L'enjeu majeur de la France, c'est la croissance de ses start-ups. Il faut les aider à trouver du financement.

D.B. - Qu'est-ce que le label «French Tech» ?

A.L. - La France a déjà le label «Villes fleuries» , le label «Les plus beaux villages de France»... Maintenant, il y a le label «French Tech» qui caractérise les métropoles les plus innovantes en matière de numérique. C'est un label ouvert attribué pour la première fois le 12 novembre à des métropoles françaises qui ont su fédérer tous les acteurs de leur écosystème numérique. Les grands groupes d'une ville doivent travailler avec les start-ups, les universités, les instituts de recherche et les écoles de commerce pour présenter un projet qui peut faire de ces villes des écosystèmes attractifs pour les investisseurs. Pour obtenir ce label, il faut remplir des conditions précises. On demande, entre autres, d'avoir un bâtiment-totem. Un lieu ouvert au centre-ville qui soit clairement identifiable, comme la maison Notman, à Montréal.

D.B. - Comment utiliserez-vous ce label ?

A.L. - Prenons le rendez-vous annuel CES [Consumer Electronic Show] qui se tient en janvier à Las Vegas. Le tiers des start-ups de l'édition 2015 seront françaises. Pour la première fois, nous serons derrière un label commun.

D.B.- Les dirigeants du CAC40, l'indice principal de la Bourse de Paris, doivent s'attendre à votre visite très bientôt. Pourquoi ?

A.L. - Ces sociétés investissent 250 millions d'euros dans les start-ups. D'ici deux ans, je veux qu'elles passent à 1 milliard d'euros. Nous avons prévu un dispositif fiscal qui permettra aux entreprises d'amortir une partie de leur investissement dans l'innovation ouverte. Plutôt que de tout investir dans la R-D interne, qui prend beaucoup de temps, nous incitons les entreprises du CAC40 à travailler avec des start-ups.

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