En route pour l'avenir

Publié le 20/10/2014 à 15:23

Par GE Capital

Dès son premier camion, Gino Bois pensait déjà à sa future flotte. Vingt ans plus tard et après une série d'acquisitions, il n'a toujours d'yeux que pour la prochaine étape. Éternel insatisfait ? Non, plutôt un homme de vision qui connaît ses buts et sait bien s'entourer pour les atteindre. 

« Quand j'ai commencé, je savais que pour croître, la bonne stratégie n'était pas de concurrencer les autres, mais de les acheter », dit le président de Transport Gino Bois, qui compte aujourd'hui 70 employés à Mont-Joli et une flotte de 61 camions et 153 remorques. 

Depuis sa fondation en 1992, l'entreprise a multiplié les acquisitions, renforçant ainsi sa position dans le transport à courte distance de copeaux de bois destinés aux papeteries ou aux fabricants de panneaux de meubles. La dernière transaction a eu lieu en 2011, avec Transport C.F. Morin de Pohénégamook, un concurrent presque deux fois plus gros.  

Les affaires n'ont pas toujours avancé à ce rythme pour Gino Bois.

« J'ai rencontré des obstacles à mes débuts car j'étais un tout jeune homme, et cela ne rassurait pas les institutions financières, raconte l'entrepreneur. C'est en allant chercher d'autres types d'investisseurs que nous avons vraiment commencé à croître. »

 

Les hauts et les bas du bois

« Les entreprises de Gino Bois sont soumises aux aléas de l’industrie forestière, mais aussi aux impératifs de l’industrie du transport. Cela veut dire qu’il doit prioriser le renouvellement de sa flotte pour demeurer efficace, même quand le vent souffle en sens contraire. Faute de comprendre cette dynamique très particulière, une banque traditionnelle n’osera pas forcément soutenir des entreprises comme celles de Gino, vu l’incertitude de l’industrie », pense Simon Jean, directeur des ventes chez GE Capital, partenaire financier de l’entreprise depuis 2004.

C’est ainsi que Gino Bois a continué d’acheter des véhicules, et ce, même en pleine crise du bois d’œuvre en 2008, alors que les prix du pétrole grimpaient. Pendant la crise financière, M. Bois a même pu racheter 5 camions en reprise de finance, ce qui l'a beaucoup aidé.

 

Le carburant, nerf de la guerre

« Les transporteurs les plus rentables ne roulent pas avec de vieux camions. La mesure de réussite la plus importante dans l’industrie, selon moi, ce sont les milles au gallon de chaque camion et les coûts d’entretien. C’est pourquoi je pousse mes clients à rajeunir fortement leur flotte. Non seulement les modèles récents consomment moins de carburant grâce aux progrès technologiques, mais les vieux véhicules coûtent très cher à entretenir après quelques années », explique Simon Jean.

Pour Gino Bois, le cycle de remplacement a été fixé à quatre ans, en raison du poids des cargaisons (125 000 à 130 000 livres). Mais plutôt que d’acheter, l’entreprise a opté pour la location-exploitation à juste valeur marchande. En 18 mois, elle a déjà renouvelé 22 camions selon ce modèle financier ; après quatre ans, ils seront repris par GE Capital, qui se chargera de leur trouver une seconde vie par l’intermédaire de son réseau de contacts.

« Quand on sait que le carburant et l’entretien représentent jusqu’à 50 % des coûts d’opération d’un transporteur, c’est sur ces aspects que nous concentrons maintenant nos efforts. J’aime bien dire que je parle à mes clients des vraies affaires, quotidiennement », note Simon Jean.

D’où la popularité croissante de la location-exploitation dans l’industrie des transports. « Il faut de plus en plus penser comme un gestionnaire, et non comme un opérateur. En louant, on soustrait de l’équation le temps et l’incertitude de la revente, qui peut même entraîner des pertes financières. On peut ainsi mieux calculer son coût de revient par kilomètre parcouru, en sachant aussi que les coûts d’entretien seront minimes. Au renouvellement, on pourra se procurer le meilleur camion disponible sur le marché à ce moment. En règle générale, plus une flotte est âgée, plus le renouvellement est payant.  Pour la grande majorité, mes clients qui ont instauré ce modèle de location et remplacement de flotte plus fréquent ont vu une amélioration de leur profitabilité. Cette année, une majorité de mes clients utilisent la location-exploitation et l’industrie a tendance à aller dans ce sens », insiste M. Jean.

 

Pas de soutien sans confiance

« En plus des camions, le modèle de la location-exploitation nous donne accès à des outils de gestion performants pour réduire nos coûts, ajoute Gino Bois. Nous suivons de près la performance de chaque véhicule en temps réel. Ainsi, nous savons exactement quand il devient plus intéressant de le remplacer que de le garder. »

Débarrassé des contraintes de la propriété, Gino Bois peut se concentrer sur son expertise. « Ma force, c’est plutôt le développement de la clientèle, alors quand on parle de finances, j’apprécie les conseils de gens expérimentés.  Au quotidien, nous avons seulement la tête à rouler, alors il est important d'interagir avec une équipe ayant une vision globale ", dit-il.

Un partenariat idéal ? À condition de le bâtir sur la confiance. Et c’est seulement quand les choses vont moins bien qu’on peut s’en assurer.

« Au-delà des chiffres, c’est la personnalité de Gino qui nous conforte dans nos choix. Il a démontré de l’audace avec ses acquisitions, mais aussi de la transparence. Quand ça va moins bien, on a l’heure juste, dit Simon Jean. Nous l'avons d'ailleurs soutenu en finançant l'achat de Transport C.F. Morin en 2011, alors que l'industrie traversait encore des moments difficiles, ce qui démontre une belle marque de confiance."

« Simon me le dit quand il pense que je fais une erreur, renchérit Gino Bois. Ça ne servirait à rien s’il me disait toujours que je suis parfait. Nous pesons toujours les pour et les contre dans chaque transaction. Nous finissions toujours par trouver un compromis, comme dans un couple ! »

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