Un traiteur qui cherche à épater


Édition du 20 Juin 2015

Un traiteur qui cherche à épater


Édition du 20 Juin 2015

Par Matthieu Charest

Confrontée à une vive concurrence dans le marché des traiteurs, la Maison Carrier Besson a dû se réinventer, et vite, pour survivre. Incapable de rivaliser avec les prix de certains géants de l'alimentation, la montréalaise a dû créer sa propre recette. Au menu : miser sur le spectaculaire et développer un nouveau marché, celui de la livraison haut de gamme. Résultat, une croissance d'au moins 10 % par année depuis cinq ans.

«Le marché change à la vitesse grand V, constate David Carrier, président de la Maison Carrier Besson. Il y a moins d'argent dépensé dans la restauration, donc les restaurants, les supermarchés, et même Costco, offrent des services de traiteur... Je ne peux tout simplement pas les battre sur les prix.»

Vrai, on dépense de moins en moins d'argent en restauration au Québec. Selon l'Association des restaurateurs du Québec, le Québécois a dépensé en moyenne 958 $ en restauration en 2013, 32 $ de moins qu'en 2001.

«Beaucoup ont dû fermer leurs portes dans les dernières années, et plusieurs autres sont en difficulté», affirme Franco Parreira, président de l'Association des traiteurs professionnels du Québec et pdg de Parreira Traiteur. «Nous devons aussi nous battre contre les particuliers qui s'improvisent traiteurs à partir de leurs domiciles.»

L'antithèse de Costco

La guerre des prix étant perdue d'avance, «nous devons nous différencier par la créativité et par la qualité, dit M. Parreira. Nous avons aussi développé une expertise pour être capables de gérer des événements, où qu'ils soient.»

Une différenciation qui passe aussi par l'image de marque. «Nous avons une politique de développement durable, explique David Carrier. Et nous avons de très hautes normes d'hygiène. La clé, c'est d'axer sur le métier de traiteur. Nous voulons que les gens mangent bien, que ce soit santé.» L'entreprise s'est notamment entourée de personnalités telles que le sommelier François Chartier et la nutritionniste Isabelle Huot pour l'aider à composer son menu.

«Il y a une grande différence entre nourrir les gens et recevoir», estime-t-il. C'est d'ailleurs la mission de l'une des marques de l'entreprise, Agnus Dei, qui se spécialise dans l'organisation d'événements culinaires. «Nous voulons mettre du feu dans les yeux de nos clients, créer une expérience», explique le président. Rien de moins.

Parmi les événements dont l'entreprise s'est chargée : le Gala de l'ADISQ, la Coupe Rogers, et C2 Montréal. Pour chacun d'entre eux, l'équipe d'une centaine d'employés (plus 200 employés à temps partiel) se fait un devoir d'intégrer une thématique, ou à tout le moins, des éléments qui sortent de l'ordinaire. Que ce soit un gâteau décoré et signé par Armand Vaillancourt ou une table de desserts en forme de court de tennis.

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