Trois questions à: Charles Sirois, président du conseil de Telesystem et de la Fondation de l’entrepreneurship


Édition du 02 Mai 2015

Trois questions à: Charles Sirois, président du conseil de Telesystem et de la Fondation de l’entrepreneurship


Édition du 02 Mai 2015

Par Matthieu Charest

Charles Sirois, président du conseil de Telesystem et de la Fondation de l’entrepreneurship.

Les Affaires – M. Sirois, en tant que président du CA de la Fondation de l’entrepreneurship, quel portrait de l’entrepreneuriat tracez-vous au Québec ?

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Charles Sirois – Fondamentalement, on manque d’entrepreneuriat au Canada, et au Québec en particulier. On a des carences très fortes, ça se voit par le nombre d’entreprises ici, par rapport aux États-Unis. L’entrepreneuriat, c’est un style de vie ou un trait de caractère qui met en valeur l’environnement dans lequel il fleurit. C’est un rejet du statu quo. Ça ne s’applique pas seulement au monde des affaires, ça s’applique aussi aux arts ou à la science. C’est de passer à l’action.

L.A. – Et pour passer à l’action, que devons-nous faire ?

C.S. – Il y a cinq étapes. Premièrement, le rejet du statu quo. Et ça, au Québec, on le fait très bien. Mais deuxièmement, après le rejet de l’ordre établi, il faut se doter d’une vision, de solutions. En troisième lieu, et c’est l’étape la plus périlleuse, il s’agit de transformer la vision en conviction. De bonnes idées peuvent ne pas tenir la route, tout simplement. Mais si, après avoir testé notre idée, on est persuadé que c’est faisable, on pourra convaincre des investisseurs, des partenaires. Quatrièmement, il faut passer à l’action. Moi, je suis moins bon dans l’exécution, mais je me suis entouré des bonnes personnes. Et cinquièmement, la persévérance. Si l’on appliquait toujours cette recette-là, on serait vraiment des gagnants sur tous les plans, et ça n’a rien à voir avec l’idéologie politique que l’on veut.

L.A. – Êtes-vous inquiet de l’état de l’entrepreneuriat au Québec ?

C.S. – J’ai de l’espoir, en ce sens que nous avons ici des qualités fantastiques, un potentiel énorme. Mais oui, je suis inquiet, parce que nous n’avons pas le succès auquel nous avons droit. On peut faire beaucoup mieux. J’ai vu des producteurs new-yorkais qui viennent à Montréal parce que nous sommes les meilleurs du monde. Si nous étions Américains, nous aurions déjà installé une pancarte géante pour le dire ! Mais nous, non, nous sommes gênés… Nous avons créé un environnement complexe, nous craignons l’échec, nous avons peur du changement. Nous voulons faire uniquement ce qui fonctionne, mais ça ne marche pas comme ça ! L’échec doit être considéré comme une façon de grandir. Je me rappelle de M. Péladeau père qui m’avait dit : « Ce n’est pas compliqué, quand j’ai un exécutif qui fait une erreur, je passe par-dessus. Mais s’il commet la même erreur deux fois, je passe dessus ! »

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