Swatch : après les montres, les bijoux

Publié le 28/02/2013 à 05:55, mis à jour le 26/02/2013 à 10:51

Swatch : après les montres, les bijoux

Publié le 28/02/2013 à 05:55, mis à jour le 26/02/2013 à 10:51

Par Olivier Schmouker

Swatch est connu pour ses montres à petit prix. Photo: Bloomberg.

L'horloger suisse Swatch a entrepris en janvier un virage majeur, en faisant l'acquisition du diamantaire américain Harry Winston, l'une des marques les plus prestigieuses dans le monde de la joaillerie. La transaction est évaluée à un milliard de dollars américains.

Harry Winston est connu comme "le joaillier des stars". Il a notamment taillé des pierres de légende telles que le Taylor-Burton, un diamant en forme de poire de 69,42 carats offert à l'actrice américaine Liz Taylor par Richard Burton pour sceller leur union. Il fait aussi partie de la liste privilégiée des propriétaires du diamant Hope, une pierre bleue considérée comme un joyau maudit ayant appartenu à Louis XIV et la reine Marie-Antoinette.

Cette acquisition constitue «une véritable percée dans la haute joaillerie pour Swatch», dit Thomas Chauvet, analyste chez Citigroup, dans une note de recherche. «La bijouterie avait toujours été une activité marginale pour le groupe», ajoute-t-il.

Le groupe suisse va dès lors rivaliser directement avec les plus grandes griffes de la joaillerie, comme Cartier, propriété du groupe suisse Richemont, Bulgari, racheté en 2011 par le français LVMH, et le diamantaire britannique Graff. Jusqu'à présent, Swatch était avant tout présent sur le segment de la bijouterie fantaisie, par le biais de collections propres à la marque Swatch ainsi que de Calvin Klein, la marque américaine pour qui le groupe suisse sous-traite la fabrication de montres.

«L'acquisition de la marque de luxe Harry Winston s'insère bien dans la stratégie de Swatch, dans la mesure où elle comble les lacunes dans les montres de haute joaillerie», estime René Weber, analyste chez Vontobel, dans une note de recherche. C'est qu'Harry Winston dispose de 22 boutiques dans le monde. Il réalise 75% de ses ventes en joaillerie et 25% de ses ventes sur le segment des montres, indique l'analyste, en soulignant que la marque souhaitait justement renforcer sa division horlogère.

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