Succès modeste, mais solide pour les albums d'Atma Classique


Édition du 31 Janvier 2015

Succès modeste, mais solide pour les albums d'Atma Classique


Édition du 31 Janvier 2015

Malgré quelques nuits blanches, ATMA Classique n’a jamais été déficitaire. « J’essaie de naviguer entre les différents projets pour trouver un équilibre, précise Mme Goyette. Résultat, l’ensemble du catalogue est rentable, et chaque année je fais des profits. » Des bénéfices qui sont peu élevés, puisque la présidente déclare que sa société ressemble à un organisme sans but lucratif. Cependant, cette passionnée ne cherche pas à être plus gourmande. « J’aime mon entreprise comme cela, affirme celle qui emploie sept personnes. Certains grands acteurs de l’industrie ont des attentes démesurées. »

Ventes de disques en baisse, hausse du téléchargement légal et illégal… Le marché a bien changé en 20 ans. ATMA Classique s’est adaptée à cette évolution en prenant un virage numérique en 2006. Son site Internet dispose d’un espace boutique qui lui permet notamment de continuer à commercialiser des albums sortis il y a 10 ans.

Aujourd’hui, la moitié de ses ventes provient d’Internet, achats de disques par l’intermédiaire du site inclus. La croissance du marché électronique d’ATMA Classique a ralenti depuis un an, mais l’étiquette compte sur le développement du marché du téléchargement en haute définition, à la qualité sonore supérieure à celle d’un CD. « Nous faisons le maximum avec le numérique, nous sommes présents sur toutes les plateformes, déclare Mme Goyette. Actuellement, nous sommes à cheval entre deux formats, car le modèle de distribution numérique reste encore très lié aux albums achetés en entier sur Internet. »

Elle juge toutefois que c’est à l’ensemble de l’industrie de trouver des solutions pour survivre dans un monde où tout est accessible tout de suite et à peu de frais. « On attend de voir la direction prise par les chefs de file, car nous ne pouvons pas faire cavalier seul », considère-t-elle.

Malgré ces incertitudes, Mme Goyette reste sereine quant à l’avenir de son étiquette. « Il y aura toujours de nouveaux artistes qui arriveront sur le marché et qui auront besoin d’enregistrer un disque, estime-t-elle, et il y aura toujours des amateurs de musique classique. » Selon elle, ce n’est pas le marché qui vieillit, mais les consommateurs qui découvrent la musique classique sur le tard.

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