Relève, c'est le temps!


Édition du 05 Avril 2014

Relève, c'est le temps!


Édition du 05 Avril 2014

Par Marie-Claude Morin

De g. à dr. : Martin Corbeil, directeur du Centre de transfert d’entreprises (CTE) de Montréal ; Marie-Claude Boisvert, chef de l’exploitation, Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif ; Nathalie-Anne Croft, consultante en transfert d’entrep

De quelle façon pouvons-nous, comme société, accélérer le transfert d'entreprises ? Afin de répondre à cette question - et à plusieurs autres - Les Affaires a réuni 12 experts lors d'une table ronde éditoriale, tenue le 18 mars dernier à Montréal. Parmi eux se trouvaient des comptables et des consultants, mais aussi des financiers et un entrepreneur-repreneur. Pas étonnant, donc, que les solutions proposées aient été variées, originales... et n'aient pas toutes fait l'unanimité !

Un constat, toutefois, a rapidement fait consensus : il est grand temps de passer à la vitesse supérieure en matière de transfert d'entreprises. «On est au moins 10 ans en retard !» s'est exclamé d'entrée de jeu Éric Dufour, de Raymond Chabot Grant Thornton. Même ceux qui jugent les chiffres officiels un peu exagérés ont hoché la tête.

L'enjeu est loin d'être banal. C'est même carrément une question de pérennité et de prospérité du Québec à long terme, comme l'a souligné Patrice Vachon, de Fasken Martineau. Plus les entrepreneurs-baby-boomers retardent la planification de leur relève, plus il y a de risques qu'ils vendent précipitamment. «Les éléments déclencheurs ne sont souvent pas les bons, comme la maladie du propriétaire ou le départ d'un employé clé», dit Patrick-Claude Dionne, de la Banque Nationale.

Ces transactions en vitesse ont de nombreuses conséquences : perte de valeur pour le vendeur, risque pour la continuité des activités, probabilité accrue d'un acheteur étranger, occasion ratée pour les employés clés ou les enfants qui souhaitent racheter...

Un entrepreneur qui veut maximiser la valeur de son entreprise et mettre en place une bonne planification fiscale doit voir quelques années en avant. «Cinq ans, ce n'est pas exagéré pour bien préparer un transfert», estime Marcel Bergeron, du cabinet comptable FBL. Autour de la table, tous sont d'accord... mais ajoutent que rares sont les entrepreneurs qui s'y prennent autant à l'avance !

«Il faut amener les entrepreneurs à voir que c'est beau de vendre leur entreprise», renchérit Jean Éthier, président d'IMS et administrateur au Groupement des chefs d'entreprise. Lui qui a racheté l'entreprise de son beau-père il y a sept ans a pu constater à quel point c'est une étape difficile. «C'est un deuil épouvantable !» raconte-t-il, reconnaissant du même souffle qu'il n'a pas le goût de planifier sa relève, même s'il serait en âge de le faire.

«Nous avons besoin d'une sensibilisation substantielle. D'une approche différente, créative. On ne doit plus montrer que comment faire [un transfert], mais bien pourquoi le faire», dit Patrice Vachon.

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