Nos mentors, pas nos patrons


Édition du 08 Février 2014

Nos mentors, pas nos patrons


Édition du 08 Février 2014

Hugo Germain et sa cousine, Marie-Pier Germain

À quatre ans, Hugo Germain a appris qu'il ne jouerait jamais plus à être le fils du patron. Son père Jean-Yves Germain et sa tante Christiane, coprésidents du Groupe Germain, étaient alors propriétaires d'un restaurant appelé le Saint-Ô à Québec. Le petit Hugo, affamé, était entré à la cuisine d'un pas décidé.

«J'ai dit au chef : je suis le fils du boss, fais moi un spaghetti ! Mon père m'a entendu et c'est la dernière fois que j'ai manqué de respect envers un employé !» se souvient en riant l'homme de 34 ans, directeur du développement au Groupe Germain.

«Nos parents nous ont inculqué le respect des pairs et des employés. On n'a pas de statut spécial, et les marches sont d'autant plus difficiles à gravir que nous avons nos preuves à faire», ajoute la cousine Marie-Pier Germain, 32 ans, fille de Christiane et directrice des services professionnels de construction.

Diplômée en génie, la jeune femme a enseigné le yoga chaud pendant une brève période avant d'intégrer l'entreprise familiale, où elle avait occupé, lors de ses études, divers postes à temps partiel.

Son cousin Hugo, qui avait commencé à tondre la pelouse pour le Groupe Germain à 13 ans avant d'occuper des fonctions variées en hôtellerie, a étudié le commerce à l'Université Concordia et a eu envie d'aller voir chez Krispy Kreme si son avenir s'y trouvait. Il a aussi profité de son passage en Ontario pour faire une maîtrise en administration des affaires à l'Université Queen's. En 2006, dans une carte de Noël, il a écrit à son père qu'il avait hâte de travailler avec lui. Ça tombait bien, le projet d'un hôtel ALT au Quartier Dix30 de Brossard était dans les cartons. Hugo en est devenu le directeur général.

«À 28 ans, je n'aurais pas eu le pedigree nécessaire pour occuper ce poste dans une autre entreprise, mais c'était important d'amener la culture de l'entreprise familiale là-bas. Nos parents nous ont toujours donné beaucoup de corde. On peut s'étouffer avec la corde, comme on peut l'utiliser pour faire beaucoup d'expériences», dit-il.

À lire aussi:
Les enfants du Québec Inc.
Patricia Lemaire, au service de l'entreprise
Du vélo au boulot chez Garneau
Devenir le chef

Troisième génération

À la une

Cynthia Hamel-Kropf: «Créer un mouvement de communauté»

Mis à jour il y a 32 minutes | lesaffaires.com

GÉNÉRATION D'IMPACT. Voici les visages de la deuxième cohorte d’intrapreneurs.

Une forme émergente d'entrepreneuriat: l'innerpreneur

EXPERT INVITÉ. Il apporte déjà un sens différent au travail. Et il pourrait transformer le marché de l’emploi.

Bourse: Wall Street ouvre en nette baisse, déstabilisée par Meta et le PIB

Mis à jour il y a 13 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto ouvre en baisse de plus de 150 points.