Nos dirigeants d'entreprises privées victimes d'un excès de confiance?

Publié le 26/09/2013 à 14:35, mis à jour le 27/09/2013 à 09:17

Nos dirigeants d'entreprises privées victimes d'un excès de confiance?

Publié le 26/09/2013 à 14:35, mis à jour le 27/09/2013 à 09:17

Par Thomas Cottendin

Photo: Bloomberg

Nos dirigeants d’entreprises privées sont de plus en plus confiants. Selon les premiers résultats du sondage Perspectives d’affaires 2013 du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), le taux de croissance des entreprises privées au Canada devrait atteindre 7,6% en 2013, bien au dessus du PIB canadien de 2%.

La croissance des firmes privées canadiennes sera presque quatre fois supérieure à celle du pays, qui s’établit à 2%, fait ressortir le sondage de PwC mené auprès de 350 sociétés privées.

«Cette solide perspective de croissance est plutôt une surprise, déclare Yves Bonin, leader des Services aux sociétés privées canadiennes de PwC au Québec. En général, les sociétés privées choisissent des stratégies d'affaires de base pour poser les assises de la réussite : avoir les meilleurs talents, les bons processus, ainsi que la technologie et le matériel appropriés», ajoute-t-il.

Trois stratégies tirent leur épingle du jeu pour assurer la croissance et la pérennité des firmes privées canadiennes :

1. L’amélioration des campagnes de ventes et de commercialisation rencontre les faveurs de 44% des répondants,

2. L’amélioration de l’expérience client et de la rétention de la clientèle est plébiscitée par 38% des dirigeants,

3. Le développement de nouveaux produits et services est la priorité de 31% des participants au sondage.

Pour faire croitre leur chiffre d’affaire sur un horizon de cinq ans, la majorité des dirigeants se focalisent sur le marché national.

Les firmes avec un chiffre d’affaires inférieur à 50 M$ priorise la croissance interne. De ce fait, celles-ci privilégient l’élargissement de leur clientèle (45%), l’amélioration de l’efficacité opérationnelle (44%), l’amélioration de l’expérience client, la rétention et fidélisation client (39%) pour stimuler leur croissance interne.

«Toutes ces stratégies sont raisonnables, mais les approches n'ont pas beaucoup changé au fil des années, affirme M. Bonin. Il s'agit alors de savoir si ces stratégies de croissance traditionnelles suffiront à permettre aux sociétés privées canadiennes d'être concurrentielles à long terme dans un environnement commercial de plus en plus concurrentiel. »

Une route remplie d’embuches

Selon le sondage, le contexte économique et le ralentissement des activités, la pénurie de main d’œuvre et la difficulté du recrutement de personnel spécialisé ainsi que la réduction de la demande pour les produits et services sont les trois principaux obstacles qui se dresseront sur la route de la croissance des firmes privées canadiennes.

Les résultats du sondage Perspectives d'affaires indiquent également que les dirigeants d'entreprises voient dans le contexte économique autant de raisons d'être optimistes (37 %) que de sujets de préoccupation.

«Même si les dirigeants des sociétés privées se montrent confiants, les événements des cinq dernières années ont démontré aux milieux d'affaires qu'en économie, rien n'est acquis, et qu'un ralentissement est toujours porteur d'importantes menaces à la croissance. Les dirigeants des sociétés privées doivent faire preuve de souplesse et revoir régulièrement leurs stratégies de croissance afin d'être en mesure de réagir efficacement aux aléas du marché », déclare M. Bonin.

«Les sociétés privées du Canada ont, certes, démontré leur résilience tout au long de la crise économique et elles ont renforcé leurs bases déjà solides pour soutenir des perspectives positives. Afin de préserver le même degré d'optimisme et de s'assurer d'une croissance rentable, les dirigeants des sociétés privées doivent se demander si ces stratégies éprouvées suffisent pour assurer la pérennité de leurs entreprises dans un marché de plus en plus mondialement intégré», conclut M. Bonin.

 

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