Entrevue n°253: Kimbal Musk, chef entrepreneur, The Kitchen, The Kitchen Community

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juin 2015

Entrevue n°253: Kimbal Musk, chef entrepreneur, The Kitchen, The Kitchen Community

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Juin 2015

Par Diane Bérard

«Mon frère Elon m'a enseigné l'importance de toujours considérer la massification» - Kimbal Musk, chef entrepreneur, The Kitchen, The Kitchen Community. [Photo : Bloomberg]

Kimbal Musk, 42 ans, a un père sud-africain, une mère canadienne et un frère très célèbre. C'est aussi un chef et un entrepreneur social réputé qui a cocréé sept restaurants et 200 jardins scolaires. Sa philosophie : bâtir, ou rebâtir, des collectivités autour de la nourriture. Son projet : récréer des chaînes alimentaires locales pour garantir des emplois et assurer la sécurité alimentaire. Il a été conférencier à C2 Montréal, le 27 mai.

Diane Bérard - En avril 2013, vous avez partagé la scène de la Milken Conference, à Los Angeles, avec votre frère Elon, le fondateur de Tesla. Il a déclaré : «Kimbal est la personne la plus gentille que je connaisse». Cette gentillesse vous a-t-elle été utile ?

Kimbal MUSK - Je n'y ai jamais pensé de cette manière. Je ne fais aucun effort particulier pour être gentil. J'aime simplement que les gens se sentent bien en ma compagnie. Tout comme j'aime me trouver en présence de gens avec qui je me sens bien.

D.B. - Les gens gentils peuvent-ils réussir aussi bien que les autres ? Sont-ils aussi ambitieux ?

K.M. - Je ne peux pas me faire le porte-parole de tous les gentils de la Terre. Mais je me définis comme un ambitieux. Mon ambition est de changer les choses, pas de faire de l'argent. Oui, j'ai fait de l'argent, et j'en fais encore. Mais cet argent n'aurait pas de sens si je ne le gagnais pas en réalisant des projets trippants avec de bonnes personnes.

D.B. - Le livre à succès Le triomphe des généreux d'Adam Grant affirme que les généreux réussissent mieux en affaires que les calculateurs. Êtes-vous d'accord ?

K.M. - Oui. Je pense que les gens d'affaires talentueux ont compris le pouvoir de la générosité. Dans chaque négociation, dans chaque partenariat, ils pensent aux besoins de leur interlocuteur. Pour négocier la meilleure entente possible, il faut en apprendre le plus possible sur les besoins de l'autre partie. Si vous pouvez les combler, tant mieux. Votre vis-à-vis sera porté à vous donner aussi ce que vous désirez. Sinon, il sentira tout de même que vous tenez compte de ses besoins.

D.B. - Si la gentillesse est votre plus grande qualité, quelle est celle de votre frère Elon ?

K.M. - Il obtient toujours ce qu'il veut ! Être le petit frère de quelqu'un d'aussi déterminé a ses avantages. Quand il a voulu une moto, j'y ai eu accès aussi... même si je n'avais que sept ans.

D.B. - En 1995, Elon et vous avez lancé Zip2. Vous dormiez au bureau parce que le loyer était moins cher que celui d'un appartement, et vous preniez vos douches au YMCA. En 1999, Compaq a acheté Zip2 pour 300 millions de dollars américains. Vous aviez 23 ans. Qu'avez-vous ressenti ?

K.M. - Je n'ai rien vu venir. Pendant quatre ans, je me suis senti comme un chien dans une cage à qui l'on donne régulièrement des coups de bâton. Puis, sans crier gare, on a ouvert la porte et on m'a dit, «Tiens, voici des T-bones, mange tout ce que tu veux». Je me voyais bosser éternellement dans ces conditions, et soudainement, j'étais libre et riche. C'était surréaliste.

D.B. - Et vous avez quitté Silicon Valley au pas de course...

K.M. - C'est vrai. J'avais compris que la technologie, ce n'est pas mon truc. J'en avais fini avec Silicon Valley. J'ai mis le cap sur New York pour m'inscrire dans une école de cuisine. C'était mon rêve.

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