Les relations entre l'Iran et l'Occident suspendues à l'élection présidentielle

Publié le 23/05/2009 à 00:00

Les relations entre l'Iran et l'Occident suspendues à l'élection présidentielle

Publié le 23/05/2009 à 00:00

L'avenir économique de l'Iran se jouera le 12 juin, lors de l'élection présidentielle qui pourrait porter au pouvoir des politiciens voulant ouvrir l'Iran sur le monde.

L'actuel président Mahmoud Ahmadinejad affronte trois candidats (réformistes et conservateurs) qui lui reprochent d'avoir nui à l'économie et d'avoir détérioré les relations avec l'Occident, en premier lieu avec les États-Unis.

Cette élection est d'autant plus cruciale que le président américain Barack Obama souhaite justement assouplir les relations entre son pays et la république islamique. Un rapprochement stimulerait l'économie de l'Iran, un marché émergent qui a beaucoup de potentiel.

La population du pays est très jeune : environ la moitié des 72 millions d'habitants a moins de 25 ans. Et cette jeunesse a soif de liberté... et de nouveaux biens et services.

Une économie inefficace

L'économie irannienne a aussi des faiblesses : un secteur public inefficace et une industrie des hydrocarbures (dont l'État tire plus de 80 % de ses revenus) manquant cruellement d'investissements, selon l'Economist Intelligence Unit.

La plupart des activités économiques sont contrôlées de près ou de loin par le gouvernement, ce qui n'est pas sans danger. " Le commerce est entravé par la corruption endémique et les lourdeurs bureaucratiques ", notent d'ailleurs les analystes d'Exportation et développement Canada.

De plus, il faut être patient quand on fait des affaires en Iran, dit Jean-François Lavallée, président de Sogescom, une entreprise oeuvrant dans le secteur des technologies de l'information : " Il faut de trois à cinq ans pour faire sa place dans ce pays ", dit-il, précisant qu'un partenaire local est indispensable. Dans les années 1990, M. Lavallée s'est rendu à plusieurs reprises en Iran pour y conclure des contrats alors qu'il travaillait pour Mines Jeffrey, à Asbestos.

Selon Eurasia Group, le principal risque politique est une possible attaque d'Israël contre l'Iran, qui pourrait avoir des armes nucléaires dans les années à venir.

En 2005, le président Ahmadinejad avait déclaré qu'Israël devait être " rayé de la carte ". L'État hébreu pourrait se protéger en bombardant l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique, ce qui enflammerait tout le Moyen-Orient. La défaite de M. Ahmadinejad à l'élection réduirait sans doute le risque de conflit avec Israël. F. Normand

( PROFIL )

Capitale: Téhéran

Population: 72,2 millions d'habitants

Langue principale: Perse

Régime politique: République théocratique autoritaire

Contrôle de la corruption: - 0,56 (indice de Banque mondiale variant de - 2,5 [forte] à + 2,5 [corruption faible])

PIB (à parité de pouvoir d'achat): 12 800 $ US

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