Les PME françaises prennent d'assaut le Québec


Édition du 19 Avril 2014

Les PME françaises prennent d'assaut le Québec


Édition du 19 Avril 2014

Par Suzanne Dansereau

Pourquoi ont-elle choisi le Québec

LinkbyNet

En novembre 2010, cette société d'infogérance d'applications informatiques, de conseil et d'hébergement de serveurs, fondée à Saint-Denis, en banlieue de Paris, a ouvert à Montréal sa première filiale à l'étranger. D'abord pour accompagner ses clients en Amérique, ensuite pour y développer son marché. «Nous ne voulions pas nous établir aux États-Unis à cause du Patriot Act, explique Julien Trassard, cofondateur et directeur général de LinkbyNet. Entre Montréal et Toronto, Julien Trassard avait un petit faible pour le Québec, sa langue et sa culture. À Toronto, le marché est plus grand, mais les loyers sont plus élevés et les employés moins fidèles, parce que plus mobiles, plaide-t-il. «Il y a ici un sentiment d'appartenance, un esprit de famille que je ne suis pas sûr de trouver là-bas», nous a-t-il dit quand nous l'avons rencontré dans ses bureaux du Quartier des spectacles, tapissés de photos de matchs de hockey - une idée des employés. Cela n'empêchera pas LinkbyNet d'ouvrir un poste commercial dans la Ville reine cette année. Sauf que c'est à Montréal que l'effectif de production sera doublé à 100 employés en 2014.(Suzanne Dansereau)

Ankama

«Nous avons reçu ici une considération qui nous fait défaut en France. Là-bas, on nous considère comme des adolescents attardés.»

C'est ainsi qu'Olivier Comte, conférencier à la Convention d'affaires France-Canada, tenue fin mars à Montréal, a décrit une des raisons qui l'a poussé à ouvrir, l'automne dernier, une filiale du studio français Ankama dans la Cité du multimédia à Montréal.(Suzanne Dansereau)

Ankama, à la fois un studio de jeux vidéo, une maison d'édition de BD et de mangas ainsi qu'un studio d'animation, compte plus de 500 employés, dont 300 créatifs. À son siège social de Roubaix, près de Lille, elle n'ouvrira plus de postes de développeurs. À Montréal, elle prévoit l'embauche de 20 à 30 personnes d'ici la fin de 2014. «C'est ici que nous allons grandir», a déclaré M. Comte. La «simplicité d'action» au Canada lui plaît. «Ici, les organismes ne sont pas trop nombreux et ils se parlent». À cause des charges fiscales, Olivier Comte calcule que ses employés au Québec lui coûteront 40 % moins cher qu'en France. (Suzanne Dansereau)

Artelys

Le secteur d'activité d'Artelys est très niché : elle offre des logiciels et des services d'aide à la décision (optimisation mathématique, prévision, statistique, simulation) pour étudier et gérer les systèmes énergétiques. L'entreprise s'est établie à Chicago en 2009, dans le but de profiter des grandes mutations dans le marché de l'énergie en Amérique du Nord.

Avec les développements de projets au Québec, dans les Provinces maritimes, en Ontario et en Alberta, il fallait croître. Sauf qu'à Chicago, Artelys avait du mal à recruter de la main-d'oeuvre aux profils pointus - dans ce cas-ci, des experts en mathématiques appliquées. Une main-d'oeuvre qu'elle a trouvée à Montréal, parmi les diplômés de Polytechnique, de McGill et de l'UQAM. «Toronto aurait été aussi bien, mais notre premier employé voulait vivre au Québec», explique Guillaume Tarel, vice-président d'Artelys Canada. Impressionné par la rapidité avec laquelle Artelys a pu être incorporée ici, Guillaume Tarel s'est heurté à une seule difficulté, mineure : «Il a fallu prouver à l'Office de la langue française du Québec que notre nom était français». (Suzanne Dansereau)

OVH

En 2011, l'hébergeur Web français OVH cherchait à s'installer en Amérique du Nord et hésitait entre la côte est et la côte ouest américaine pour y implanter un premier centre de données de ce côté-ci de l'Atlantique.

«À ce moment, les dirigeants de Montréal International sont venus nous voir pour nous présenter les atouts de la région montréalaise en mettant l'accent sur le faible coût de l'électricité au Québec et sur son caractère écologique», raconte Germain Masse, directeur de l'exploitation chez OVH Canada.

Après avoir choisi le site de l'ancienne aluminerie de Rio Tinto Alcan à Beauharnois, OVH a lancé un projet d'investissement de 30 millions de dollars sur cinq ans en 2012, ce qui a permis la création de 60 emplois à ce jour.

«Nous profitons de la proximité du barrage de Beauharnois, mais aussi d'une main-d'oeuvre qualifiée qui peut communiquer avec le siège social de l'entreprise, situé à Roubaix, dans le nord de la France», dit M. Masse, ajoutant que la main-d'oeuvre bilingue et trilingue constituait un atout indéniable pour servir la clientèle nord-américaine de l'entreprise. (Denis Lalonde)

 

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