Le parcours du combattant pour financer le rachat des Reproductions BLB

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Avril 2015

Le parcours du combattant pour financer le rachat des Reproductions BLB

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Édition du 25 Avril 2015

Une fois l'achat conclu, en juin 2004, ils ont pu mettre en place leur stratégie de consolidation du marché, constitué de nombreuses petites entreprises que la crise économique a fragilisées. Ainsi, les deux entrepreneurs ont racheté six entreprises en cinq ans, dont leurs concurrents. Ces acquisitions leur ont permis de diversifier leurs services - étiquettes autocollantes, faces graphiques (Lexan), plaques signalétiques, claviers à membrane, identification de boutiques et de véhicules, communications promotionnelles.

Du financement pour les entreprises rentables

Le chiffre d'affaires de l'entreprise - maintenant plutôt connue sous le nom d'Idenco (emplacement de Boucherville) ou de Décalcomanie Artistic (Montréal) - a été multiplié par 9 en 11 ans, et la croissance annuelle est de 15 à 20 %. Elle compte aujourd'hui 75 employés. Un succès qui a permis aux quadragénaires de racheter les parts des autres actionnaires à la fin de 2014. Ils détiennent désormais 90 % de l'entreprise, et un employé clé, 10 %.

Aujourd'hui, le parcours d'Hugo Leclair et de René-Pierre Roussel aurait peut-être été moins difficile. «Il existe plus de solutions de financement pour la relève qu'il y a 10 ans, et on voit plus de dossiers dont les mises de fonds sont plus petites et peuvent même atteindre 10 % du prix de vente, assure Francis Belzile. Mais il reste que les prêteurs sont surtout intéressés par des entreprises rentables.»

Quant à l'expérience dans le secteur d'activité de l'entreprise achetée, elle est toujours «évidemment un plus». Pour pallier ce manque, il existe néanmoins des solutions. «On peut par exemple engager le repreneur pendant un an, le temps qu'il fasse ses preuves et que les partenaires le connaissent. Ce sera ensuite sûrement plus facile pour lui de trouver le financement pour acheter l'entreprise», dit M. Belzile. D'ailleurs, une fois installés aux commandes de l'entreprise, les deux entrepreneurs n'ont eu aucun mal à financer leurs nombreuses acquisitions.

Francis Belzile insiste sur la nécessité de former à la gestion d'entreprise les repreneurs, mais aussi de sensibiliser les cédants à l'importance de préparer leur entreprise à la vente.

«En faisant un diagnostic sur l'efficacité, l'intérêt des actifs, la productivité, etc., et en prenant quelques mesures pour améliorer la situation et la performance de l'entreprise, le rachat sera plus facile à financer», précise l'expert. Une étape encore utile aujourd'hui pour rendre la société plus rentable et donc le dossier plus intéressant aux yeux des prêteurs.

Relève entrepreneuriale

Série 1 de 3. Ces articles présentent les défis de jeunes entrepreneurs qui se lancent en affaires en prenant la relève d'une entreprise déjà en activité.

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