La prospérité, ça commence dans la tête

Offert par Les Affaires


Édition du 18 Octobre 2014

La prospérité, ça commence dans la tête

Offert par Les Affaires


Édition du 18 Octobre 2014

Par Robert Dutton

[Photo: bloomberg]

«Il ne sera pas dit que nous vivrons pauvrement sur une terre aussi riche !»

C'est en ces termes que, le 30 avril 1971, le premier ministre Robert Bourassa lança le «projet du siècle», l'aménagement hydroélectrique de la Baie-James. Comme la plupart de ses prédécesseurs, et comme nombre de ses successeurs, M. Bourassa contribua ainsi à entretenir un mythe québécois tenace : que notre prospérité repose sur l'abondance de nos richesses naturelles - notre «terre aussi riche».

Je n'oserais pas réduire la pensée économique de M. Bourassa à cette formule-choc, sortie tout droit d'un discours politique. Lui, mieux que quiconque, savait que notre prospérité tenait à bien plus qu'à la proverbiale générosité de notre territoire.

En effet, aujourd'hui, la valeur économique de la Baie-James ne tient pas aux rivières, n'en déplaise aux pêcheurs. La valeur économique de la Baie-James provient des barrages, des centrales et des lignes de transport d'électricité qu'on y a érigés. Un complexe d'ouvrages de béton, de terre et d'acier, qui produit chaque année plus de 80 milliards de kilowattheures et les achemine vers les marchés du Sud. Ces ouvrages ne sont pas sortis de terre, mais bien du cerveau de femmes et d'hommes - ingénieurs, techniciens, entrepreneurs, gestionnaires, financiers.

Même quand il s'agit de ressources naturelles, c'est dans la tête que commence la prospérité.

Certes, dans une perspective planétaire, les ressources naturelles restent essentielles à la création de richesse. Tout ce qui nous entoure, même nos prodigieux outils technologiques, est fabriqué à partir de ressources naturelles - si ça n'a pas poussé dans la terre, on l'a forcément extrait du sous-sol.

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