Entrevue n°205: Simon Berry, fondateur de ColaLife

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Mai 2014

Entrevue n°205: Simon Berry, fondateur de ColaLife

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Édition du 24 Mai 2014

Par Diane Bérard

D.B. - Qu'en est-il du taux de pénétration de ColaLife en mai 2014 ?

S.b. - En un an, nous avons vendu 26 000 trousses, dont 15 000 en mars et en avril 2014. Les ventes devraient s'accélérer, puisque nos médicaments sont maintenant offerts dans toute la Zambie.

D.B. - ColaLife est-elle rentable ?

S.B. - ColaLife compte deux employés, Jane et moi. Nous ne sommes qu'un catalyseur. Mais tous les acteurs de la chaîne sont payés grâce aux revenus de la vente des trousses.

D.B. - ColaLife possède une fondation, votre modèle est donc hybride.

S.B. - Les dons recueillis par la Fondation ont permis de démontrer qu'il existait un marché et de développer le produit. C'est tout. Le modèle d'entreprise est clair : les produits doivent générer suffisamment d'argent pour faire vivre toute la chaîne. Un entrepreneur social vise toujours un modèle durable. Même lorsqu'il est investi dans les marchés les plus difficiles financièrement, l'argent des dons ne sert qu'à démarrer la machine, en attendant que le marché soit mûr.

D.B. - Votre modèle peut-il être déployé à grande échelle ?

S.B. - J'y compte bien. Il faut qu'on trouve des médicaments antidiarrhée à côté de toutes les bouteilles de Coke et d'huile à cuisson des épiceries africaines.

D.B. - Comment votre modèle se répandra-t-il ?

S.B. - Lors de la première phase, nous avons collaboré avec de grandes organisations reconnues pour bâtir notre crédibilité. Désormais, c'est grâce aux acteurs de la communauté que le modèle sera durable.

D.B. - Quel est le prochain pays que vous visez ?

S.B. - Aucun ! J'ai 57 ans, je ne vais pas prendre mon bâton de pèlerin et faire le tour de l'Afrique. Je documente tout ce que je fais pour prouver que cela fonctionne. Et j'en parle le plus possible. Après ma conférence à C2MTL, je vais à la fondation Bill Gates.

D.B. - Votre modèle s'applique-t-il à d'autres articles que des médicaments ?

S.B. - Bien sûr ! L'énergie, l'eau... On peut vendre l'eau aux pauvres. Elle leur coûtera moins cher que dans un système où elle leur est fournie gratuitement. De l'eau brune souillée, même gratuite, ce n'est pas un cadeau.

D.B. - On vous a parfois reproché de travailler avec de grandes entreprises comme Coke...

S.B. - Nous avons essuyé des reproches, au nom des principes. Parfois, nos principes nous nuisent, ainsi qu'à ceux que nous voulons aider. Coca-Cola nous a transmis des connaissances qui nous ont permis de construire un modèle durable. Chaque fois que 330 trousses sont vendues, nous sauvons une vie.

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