La grande séduction des cerveaux


Édition du 30 Mai 2015

La grande séduction des cerveaux


Édition du 30 Mai 2015

J'ai entendu récemment que le signe d'une grande métropole est qu'elle agit un peu comme un tourniquet. Les travailleurs talentueux et ambitieux y déménagent pour y trouver des occasions et accélérer leur carrière. Toutefois, ils finissent par en sortir, plus riches, pour regagner leurs villes d'origine ou se mettre en quête d'autres occasions ailleurs. Il y a un roulement naturel. New York et Silicon Valley sont deux excellents exemples.

La grande valeur des immigrants

Aujourd'hui, plus de 3 millions d'habitants de New York ne sont pas nés aux États-Unis, soit environ 37 % de sa population totale. Il s'agit là d'une population immigrante qui est supérieure à la population totale de Chicago. C'est aussi la plus forte densité d'immigrants à New York en plus d'un siècle, une ville reconnue historiquement comme un havre d'immigration. À cela s'ajoutent tous ceux qui s'installent chaque année dans la ville en provenance de tous les autres États américains.

Ces statistiques remarquables doivent être comprises comme le signe indéniable d'une perception forte : il y a des occasions à New York qui justifient qu'on y emménage, ne serait-ce que pour quelques années.

Les immigrants continuent de jouer un rôle majeur à Silicon Valley où, là aussi, 37 % des habitants ne sont pas originaires des États-Unis ; 60 % de ceux-ci sont nés en Asie. Selon la Fondation Kauffman, les immigrants sont en fait deux fois plus susceptibles de devenir entrepreneurs que les Américains de souche. De plus, l'historien Leslie Berlin, de l'université Stanford, estime que plus de 50 % des fondateurs d'entreprises technologiques fondées entre 1995 et 2005 ne sont pas nés aux Etats-Unis. Certaines de ces entreprises, comme Google et eBay, ont généré des milliards de bénéfices. J'ai été en mesure de voir les bienfaits de cette grande diversité quand j'habitais à Silicon Valley.

L'afflux d'immigrants est un cercle vertueux. Après que le nouvel arrivant a fait une expérience positive d'une de ces villes, il passe le mot autour de lui à son retour. Cette pollinisation entraîne les plus déterminés à quitter leur ville d'origine pour émigrer à leur tour. C'est comme cela que New York et Silicon Valley continuent d'attirer chaque année des quantités impressionnantes de gens talentueux prêts à mettre la main à la pâte. Il est intéressant de réfléchir à cette dynamique dans le contexte du futur de Montréal et du Québec.

Garder la crème de la crème au Québec

Dans le cadre de l'événement «Philagora» célébrant les 50 ans de la Fondation J. Armand Bombardier, le 13 mai, j'ai eu la chance de participer à une entrevue avec Gabriel Bran Lopez, président fondateur de l'organisme Fusion Jeunesse. Gabriel m'a posé une question plutôt intéressante : «Si tu étais un entrepreneur social, sur quel enjeu unique choisirais-tu de travailler ?» Je lui ai répondu «le talent».

Les défis sociaux - dans les secteurs de la santé, l'environnement ou l'éducation - sont nombreux autour de nous. Comme je l'ai souligné dans mon allocution à C2 Montréal l'an passé, il y a encore beaucoup d'expériences «cassées» dans tous ces domaines. Traduction dans le langage de l'entrepreneur : des occasions un peu partout.

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