Dans la foulée de l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Europe, les entreprises québécoises auraient intérêt à se positionner en Europe, un marché de 500 millions d'habitants. «L'Europe va mal, mais cela va changer, a dit Jean Charest, lors d'un discours prononcé à la Convention d'affaires France-Canada, qui s'est déroulée fin mars. Et la porte d'entrée de l'Europe, pour nous, c'est la France», a ajouté l'ex-premier ministre du Québec.
Tout comme le gouvernement québécois cherche à recruter des immigrants et des entreprises en France, le gouvernement français veut profiter de cet accord qui devrait être ratifié en 2015 pour attirer des firmes canadiennes chez lui.
Il y a entre le Canada et la France un déséquilibre que l'on veut réparer, en matière d'investissements et de commerce.
Lors de la Convention d'affaires France-Québec, l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) au Canada - un organisme dont le bureau canadien est à Toronto - a fait une présentation sur l'attrait de la France pour les entreprises en technologies de l'information. «Après San Francisco et la Silicon Valley, il y a le French tech», a plaidé Melisande Roche, directrice du développement des affaires en TIC de l'agence. Elle faisait référence à ce nouveau programme, appelé French Tech, semblable à l'initiative des gazelles au Québec, et qui vise à attirer des start-ups et des investissements en TI. L'initiative prévoit 215 millions d'euros (326 M $ CA) de soutien de l'État français, notamment sous forme de subventions pour des programmes «d'accélération de croissance». Mme Roche a vanté la main-d'oeuvre française «très productive» et un système administratif «en voie d'être simplifié» pour les entreprises. «La France se veut la plaque tournante de l'Europe pour les investissements, notamment en TI», a-t-elle affirmé. Chose certaine, certains acteurs québécois se positionnent en France. Comme Desjardins, qui a ouvert un bureau à Paris voilà deux ans pour accompagner les sociétés québécoises en Europe et européennes au Canada. Les activités de la banque ont doublé depuis son implantation.