Gaudreau Environnement : innover vers l'excellence

Publié le 14/10/2015 à 17:06

Par GE Capital

En 1958, Jacques Gaudreau conduisait son propre camion de collecte de déchets à Victoriaville, le seul de la municipalité à l'époque. Aujourd’hui, Gaudreau Environnement gère une flotte de plus de 225 camions qui dessert plusieurs municipalités dans la province, dont la Ville de Québec.

Cette belle réussite québécoise est la preuve que l’innovation judicieuse, jumelée à des partenaires solides, peut mener loin. Mais commençons par le début.

Le recyclage au cœur des affaires

Originaire de Victoriaville, Jacques Gaudreau était sans emploi lorsqu’il s’est interrogé sur les matières que l’on mettait au bord du chemin : était-il possible de récupérer et de réutiliser certaines d’entre elles ?

On était en 1958. La réflexion était innovante.

Décidant de se lancer dans l’aventure, M. Gaudreau a acheté un camion et il a commencé à faire lui-même la tournée des commerces pour ramasser les matières. Il s’est procuré un deuxième camion, puis un troisième…

Ses enfants ont grandi et se sont engagés dans l’entreprise familiale, passant même derrière le volant quand ils ont atteint l’âge de conduire. Ses fils Daniel et André en particulier s’y sont consacrés dès la fin des années 1960, Daniel agissant d’ailleurs à titre de président de l’entreprise aujourd'hui.

De fil en aiguille, le territoire s’est agrandi, tout comme la flotte de camions. À la fin des années 1980, Gaudreau Environnement possédait une trentaine de camions, un site d'enfouissement et un premier centre de tri à Victoriaville.

Dans les années 1990, Gaudreau Environnement a innové, développant son propre centre de tri mécanisé, le premier au Québec. Dès 1983, le compost a fait son apparition dans la région ; ce geste avant-gardiste a fait de Gaudreau Environnement un pionnier dans la gestion de tous les types de matières résiduelles. À la fin du siècle dernier, l’entreprise familiale pratiquait une collecte à trois voies, soit la collecte des déchets, celle des matières recyclables et celle des matières organiques, une première au Québec

La croissance de Gaudreau Environnement n’a pas été fulgurante, mais constante, avec pour moteur l’innovation réfléchie. Ce n’est pas par hasard que Victoriaville, le berceau du développement durable et le siège de l’entreprise familiale, est considérée comme une « ville modèle avant-gardiste » dans la gestion de la collecte des matières résiduelles. Tout simplement parce qu'un citoyen, un certain M. Gaudreau, s’était posé une question qui allait changer le cours des choses…

Aller plus loin

Collecte, tri, récupération et services-conseils. Déchets, recyclage et compost. Citoyens, entreprises et municipalités. Gaudreau Environnement a intégré son offre de services pour englober toutes les étapes de la gestion des déchets de toute nature, à tous les publics, en plus de desservir un territoire sans cesse grandissant. Était-il possible d’aller encore plus loin ? Il semble que oui.

« On surveille toujours les nouvelles technologies », dit Johnny Izzi, vice-président exécutif de Gaudreau Environnement. Lors de la construction du siège social en 2005, l’entreprise a mis l’accent sur l’économie d’énergie : puits de géothermie, panneaux solaires et récupérateur d’eau de pluie ont été intégrés au bâtiment.

Au cœur de la mission verte de l’entreprise de Victoriaville : des camions qui carburent à l’énergie propre.

Partenaire financier de Gaudreau Environnement depuis une quinzaine d’années, GE Capital Canada a récemment accompagné l’entreprise dans cette transition.

« GE a développé son offre de financement afin de pouvoir offrir des solutions adaptées spécifiquement au marché du gaz naturel », dit Carole Trudeau, gestionnaire sénior chez GE Capital. « D’ailleurs, le 6 juillet dernier, GE Capital Canada et Gaz Métro Solutions Transport (GMST), une filiale de Gaz Métro, annonçaient la signature d'une entente stratégique visant à faciliter l'adoption du gaz naturel comme carburant par l'industrie du camionnage dans l'Est du Canada. »

Par ailleurs, GE Capital a proposé à l’entreprise d’opter pour la location plutôt que l’achat afin de se doter d’une flotte de véhicules carburant au gaz naturel.

Cette solution avantageuse sur le plan financier permet à Gaudreau Environnement de réduire les mensualités du financement, tout en lui évitant d’assumer les risques liés à la valeur de revente des véhicules, puisque GE propose une option de retour des camions au terme du bail.

« Aujourd’hui, environ 5 % de nos camions sont propulsés au gaz naturel », dit M. Izzi. « C’est une transition que l’on souhaite effectuer si la technologie donne les résultats escomptés. »

Depuis plusieurs années, l’entreprise est à l’affût de technologies novatrices, et n’hésite pas à en adopter certaines, comme celle d'Effenco. Ce mécanisme particulier, qui emmagasine dans un cylindre l’énergie que déploie le camion pour freiner, permet de faire fonctionner le bras automatisé qui soulève et vide le bac dans la boîte du camion. Pendant ce temps, le moteur du camion s’éteint. Gaudreau Environnement possède près d’une dizaine de camions munis de ce mécanisme.

Pour l’avenir, Gaudreau Environnement vise encore plus loin dans l’intégration de son offre de services, incluant désormais la fabrication de produits à ses processus : « Après la collecte et le tri, on passe maintenant à la production de dalles écologiques fabriquées à 100 % de matières recyclées. Nos services de R-D et d’ingénierie travaillent sur les innovations de notre industrie », dit M. Izzi.

Le surplace, très peu pour Gaudreau Environnement. L’innovation a été au cœur de ses affaires depuis 60 ans… et c’est encore le cas aujourd’hui.

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