Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

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La capacité de ces entrepreneurs à se mettre dans les souliers des consommateurs est leur premier atout. Ceux-ci commencent souvent l’aventure en fabriquant un produit qui leur plaît personnellement et qui rejoint finalement une clientèle semblable à eux. Ils s’assurent d’une haute qualité et créent un produit à leur image, gage d’authenticité.

Leur produit est hyperspécialisé et fait sur mesure pour une clientèle qui rechigne moins à sortir le portefeuille pour une meilleure qualité. Par exemple, Isabelle Deslauriers a choisi des tissus extrêmement résistants au lavage pour les vêtements pour enfants d’Alice et Simone. Les Fermes Lufa, urbaines et écoresponsables, font également un malheur chez les Montréalais avides de légumes frais et soucieux de l’environnement.

Trouver des partenaires inspirants et fiables est essentiel pour tout entrepreneur, mais les fournisseurs et collaborateurs doivent respecter les valeurs établies. S’ils y croient réellement, leur loyauté et leur goût de voir l’entreprise réussir les pousse à se dépasser. Sebastian Cowan et ses collaborateurs s’investissent corps et âme dans Arbutus Records pour que ses artistes puissent vivre de leur musique et éventuellement élever une famille avec des revenus raisonnables.

L’atout local

Malgré les difficultés financières de la production à la main et de petite échelle, rien n’égale le respect inspiré par le sceau «fait au Québec», de plus en plus valorisé. La confiture de fraises cultivées dans la ville voisine aura l’air beaucoup plus attrayante et fraîche que le produit fabriqué en série à des milliers de kilomètres d’ici, même moins cher. Cet avantage concurrentiel est difficile à imiter, mieux vaut donc en tirer parti le plus possible. À l’image de la bière aux allures artisanales créée par une multinationale, bien des grandes entreprises s’y essaient, avec un succès mitigé. «Les consommateurs ne sont pas dupes. Ils reconnaissent tout le cœur et l’engagement des entrepreneurs locaux. Et ça, c’est payant pour eux», confirme Laetitia Legrain.

Ancrer son histoire localement est primordial. Nombre d’entreprises ont une section «Notre mission» ou «Notre histoire» sur leur site web, sur laquelle elles tablent pour être reconnues et respectées des consommateurs. Elles décrivent leurs valeurs, leur vision et mettent de l’avant leurs employés. «La clé, c’est d’être honnête», confirme Isabelle Deslauriers, qui emploie des couturières indépendantes. La conviction d’encourager une initiative positive pour sa communauté est un des ingrédients à cultiver et à mousser pour maximiser son impact.

Plus qu’une tendance passagère, l’entrepreneuriat hipster, ou Do it yourself pour d’autres, prend racine. Affaire de passion et de respect, il table sur l’unicité et réussit à concurrencer les gros joueurs. Ses porte-étendards ont beau rejeter l’étiquette «hipster» en grande partie, s’ils peuvent modifier leur marché grâce à leurs valeurs, ils seront heureux (pour une fois!) de voir leurs produits et surtout leur philosophie devenir «mainstream».

 

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