Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

Entrepreneuriat hipster : comment s'en inspirer

Publié le 06/06/2015 à 09:00

Durabilité, qualité et produit local. Ces valeurs sont chères au cœur des entrepreneurs d’un mouvement récent, baptisé «entrepreneuriat hipster». Mais bien au-delà du cliché de la barbe longue, des Ray Ban et des vêtements de grand-père, ces entrepreneurs nouveau genre ont quelques leçons à donner.

Au SAJE accompagnateur d’entrepreneurs, la vague de l’entrepreneuriat hipster déferle bel et bien depuis deux ans. «C’est une nouvelle philosophie, une nouvelle approche. Le consommateur est prêt à payer plus cher pour des produits québécois et pour la culture locale, et les entreprises se sont positionnées là-dessus», explique la conseillère Laetitia Legrain, qui œuvre depuis six ans au SAJE.

Ces jeunes entrepreneurs qui répondent à cette nouvelle demande ont entre 25 et 35 ans, une génération particulièrement attirée par l’entrepreneuriat. Selon la Fondation de l’entrepreneurship, 25% des Québécois de 18 à 34 ans veulent se lancer en affaires, le double de la population en général. Leurs domaines de prédilection? L’alimentation et le design, mais ils sont beaucoup moins tournés vers les technologies et les services. Les maisons de café spécialisées et les nouvelles boutiques de bijoux et de vêtements faits main, elles, poussent comme des champignons dans la métropole québécoise.

Mais attention, n’allez pas demander au fondateur d’une entreprise d’apiculture urbaine ou de pots de cornichons marinés maison s’il est un «entrepreneur hipster»! À force de rire de leur bière Pabst Blue Ribbon et de leur penchant pour tout ce qui n’est pas «mainstream», les hipsters sont devenus caricaturaux et indéfinissables. «Le hipster est une représentation culturelle, un stéréotype, un récit évolutif modelé par le discours public. Ce n’est pas une étiquette que les individus vont s’accoler volontairement», explique Zeynep Arsel, professeure de marketing à l’université Concordia et qui a étudié le mythe du hipster dans sa thèse de doctorat. Le terme est tendance et s’est rapidement greffé à ces jeunes créatifs, malgré sa connotation péjorative pour plusieurs.

«On pourrait l’appeler entrepreneuriat Do it yourself», suggère à la place Marilis Cardinal, fondatrice de la boîte de relations publiques Cardinal PR. «Il y a cette idée que les hipsters sont fainéants et snobs, qu’ils prennent l’argent de leurs parents et font de l’art, mais les entrepreneurs que je connais travaillent très fort. C’est un peu comme le rêve américain: faire quelque chose qu’on aime», ajoute celle qui représente des artistes de la scène musicale indie de Montréal.

Bonheur local

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