Dilemme des fondateurs: comment partager le capital-actions de leur entreprise en démarrage


Édition du 29 Mars 2014

Dilemme des fondateurs: comment partager le capital-actions de leur entreprise en démarrage


Édition du 29 Mars 2014

Jacques Bernier est associé principal chez Teralys Capital

Bien que la plupart des nouveaux entrepreneurs ne le sachent pas, établir la méthode du partage du capital-actions est l'une des décisions les plus critiques et complexes qu'ils prendront. Décider au début de l'aventure de partager également entre les fondateurs serait très simple, parce que cette méthode semble être la plus juste, mais cela pourrait avoir des conséquences dangereuses et coûteuses à long terme.

Quand des gens décident de fonder une entreprise, chaque fondateur apporte quelque chose de différent, et d'unique, à la relation : idée centrale, expérience technique, temps (beaucoup), réseaux, réputation ou capital investi.

Oubliez donc tout ce que vous pensez être juste. Une entreprise en démarrage évolue beaucoup au cours de ses premières années, quand elle survit ! De plus, la vision et la perception des fondateurs sont la plupart du temps empreintes d'optimisme, car les perspectives sont positives au départ. Ce facteur est essentiel au développement d'une entreprise, mais il peut biaiser le partage du capital, c'est-à-dire les actions ou l'idée que se fait chacun des fondateurs quant à sa contribution à l'entreprise et à la valeur qui lui revient.

Bien sûr, il n'y a pas de règle d'or lorsque vient le moment de parler argent avec son partenaire d'affaires, mais plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour se rapprocher d'un partage juste.

Le capital-actions devrait être réparti selon la contribution de chaque fondateur. Concept simple, mais dont l'application peut être compliquée, car la contribution peut prendre différentes formes.

L'idée de départ

Dit simplement : quelle personne a eu l'idée à l'origine de la fondation de l'entreprise ? Malgré le fait que plusieurs peuvent insister sur la grande valeur de l'idée de départ, cette idée évolue. Au final, ce sera son exécution qui déterminera la viabilité de l'entreprise.

Propriété intellectuelle

Les idées ne sont pas considérées comme des propriétés intellectuelles tant qu'elles n'ont pas été transformées en brevets, marques ou droits d'auteur. Dans de nombreux cas, un seul fondateur a commencé plus tôt et contribue de façon importante, ce qui peut avoir une grande valeur.

Temps et sacrifice

Les fondateurs doivent tenir compte du moment au cours duquel chacun s'est engagé dans l'entreprise, et aussi combien de temps il y consacre. Le temps, c'est aussi celui du partenaire ou des partenaires qui s'investissent dans le développement quotidien de l'entreprise, qui en font leur principale activité. Par exemple, si vous travaillez à plein temps pendant que votre partenaire travaille à temps partiel ou a conservé son emploi, vous travaillez plus, et vous courez beaucoup plus de risques si le projet échoue. Cela devrait se refléter dans la répartition du capital-actions.

Expertise

Si vous êtes reconnu comme étant un expert dans le domaine d'affaires de votre start-up, que vous avez une bonne réputation et que vous connaissez tous les fournisseurs et clients, votre valeur est énorme. L'expertise peut être de nature technique, financière ou dans le domaine du marketing ou des ventes. Avoir une expérience ou une expertise précise sera très précieux. Toutefois, les entreprises étant différentes, chacune évaluera ces considérations différemment.

Capital

Les fondateurs fournissent-ils le capital initial pour l'entreprise ? Fournir la principale source de financement lors d'un démarrage est un élément totalement à part, mais qui l'emporte généralement sur tous les éléments mentionnés précédemment.

La façon d'allouer ou de diviser le capital-actions est l'une des premières décisions difficiles à prendre. Une notion clé est de ne pas esquiver le débat dès le départ, de parvenir rapidement à un accord et de le mettre par écrit. Si les partenaires potentiels ne peuvent pas clore cette discussion en temps opportun et s'entendre, il est peu probable que l'entreprise puisse survivre en fin de compte. Les décisions qui ne sont pas prises au démarrage seront toujours plus difficiles à prendre plus tard. Trouver la bonne formule de partage du capital-actions prend du temps et du travail, mais dans tous les cas, la communication doit être ouverte et transparente.

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