Devenir actionnaire avant de prendre la relève


Édition du 13 Juin 2015

Devenir actionnaire avant de prendre la relève


Édition du 13 Juin 2015

Pour « bien faire les choses » lors du rachat de CT Copieur, Tommy Bélanger a fait appel à des conseillers pour l’évaluation de l’entreprise, le plan stratégique et le financement. [Photo: Jérôme Lavallée]

Jean-Luc Roy, ancien président de CT Copieur, ne regrette pas d'avoir vendu son entreprise à Tommy Bélanger. Bien au contraire. «Je vois tous les succès qu'il remporte année après année. C'est une réussite pour moi aussi», dit-il.

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C'est en 2008 que Tommy Bélanger s'est joint à CT Copieur, une entreprise spécialisée dans la distribution et le service après-vente d'équipements d'impression. Auparavant, les deux hommes se voyaient fréquemment, puisque M. Bélanger travaillait pour Canon, dont CT Copieur est un important détaillant.

Le propriétaire cherchait un successeur potentiel pour reprendre les rênes de son entreprise. Il a donc d'abord vendu à M. Bélanger le quart des actions de l'entreprise. «Je lui ai donné un genre de parachute, illustre M. Roy. Je lui ai offert d'être partenaire avec moi, et il avait 365 jours pour démissionner.» Tommy Bélanger a non seulement décidé de rester dans l'entreprise, mais il a racheté en 2010 les 20 % de parts que détenait un autre partenaire.

Donner la chance au successeur d'être actionnaire minoritaire avant de prendre la relève constitue une bonne façon de faire, dit M. Bélanger. «Cela permet de bien connaître l'organisation. Cela permet aussi d'évaluer ses capacités et son désir réel de gérer.»

Les discussions entre les deux partenaires vers une transition complète se sont amorcées après qu'un portefeuille d'investissement a manifesté son intérêt pour acheter l'entreprise. En 2012, l'ancien président a vendu le reste de ses actions dans CT Copieur à son successeur, qui est ainsi devenu actionnaire unique.

Ne pas attendre

Le releveur ne voulait pas attendre trop longtemps avant de conclure cette acquisition.

«Je voyais la croissance de l'entreprise», raconte-t-il. En 2008, le chiffre d'affaires était de 1,9 million de dollars avant de friser les 10 M$ en 2012. L'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 13 M$ l'année dernière. De 2008 à aujourd'hui, elle est passée d'une quinzaine à une cinquantaine d'employés. «Plus j'attendais, plus j'allais payer cher. J'étais un peu victime du succès de l'organisation», ajoute-t-il.

Selon Tommy Bélanger, le principal défi «était de bien faire les choses pour que les actionnaires et les associés soient contents de la transaction». Pour y arriver, il a fait appel à des conseillers, leur attribuant des mandats liés à l'évaluation, au plan stratégique et au financement. «L'entreprise avait pris beaucoup de valeur. Ce n'était plus les mêmes ratios, explique-t-il. Oui, on a un "pif" comme entrepreneur et on doit s'y fier. Mais, en même temps, on doit être assez intelligent pour aller chercher des conseils.»

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