Des façons différentes de faire «du business»


Édition du 19 Avril 2014

Des façons différentes de faire «du business»


Édition du 19 Avril 2014

Par Suzanne Dansereau

Les sociétés françaises qui arrivent au Québec pensent à tort que, grâce à la langue commune, l'adaptation à leur nouvel environnement d'affaires se fera en criant ciseau. Et elles constatent assez rapidement qu'au Québec, on ne fait pas «du business» comme en France.

Le style ici est plus direct, plus factuel, moins conceptuel, et on dévoile plus rapidement ses objectifs, indique Véronique Loiseau, directrice de la Chambre de commerce française au Canada. «On parle plus facilement et plus rapidement d'argent», renchérit Julien Trassard, président de LinkbyNet. La relation entre le client et le fournisseur se bâtit différemment, relate de son côté Olivier Létard, président de PCO Innovation, une entreprise qui vient d'être vendue à Accenture et qui a été active des deux côtés de l'Atlantique.

«En France, on bâtit une relation à long terme et, s'il y a un problème, on le règle ensemble. Au Canada, le client cherche la qualité du service, mais il mise moins sur la relation. Il vous donnera facilement le contrat, mais si vous faites une erreur, vous n'aurez pas de deuxième chance.» La façon de vendre est aussi différente, poursuit-il : «En France, le client cherche à sous-traiter le maximum de choses, ce qui vous pousse à faire une offre plus complexe, avec des livrables et des engagements plus forts. Au Canada, c'est l'inverse : le client cherche à en faire le plus possible lui-même.»

De façon générale, les PME françaises constatent avec délectation qu'il est plus facile ici d'avoir accès aux personnes haut placées au sein d'une entreprise qu'en France, où la hiérarchie prime. Il est aussi plus facile de créer une entreprise, d'embaucher et de remercier. Sur une note moins positive, Julien Trassard ne comprend pas pourquoi le secteur public au Québec est si fermé aux PME. «Le système d'appels d'offres public est trop rigide, avec pour résultat que seules les grandes entreprises peuvent soumissionner», déplore-t-il.

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