Comment passer du rêve à la réalité?

Publié le 15/04/2013 à 09:56, mis à jour le 18/04/2013 à 13:52

Comment passer du rêve à la réalité?

Publié le 15/04/2013 à 09:56, mis à jour le 18/04/2013 à 13:52

Par Olivier Schmouker

La Népalaise Sulo Shah voulait changer le monde... Photo : DR

SÉRIE 3 / 6. Jeune diplômée en mathématique en Allemagne, la Népalaise Sulo Shah voulait changer le monde, en commençant par changer son pays, l'un des plus pauvres du monde. Ambitieuse, elle est revenue chez elle, à Katmandou, et s'est mise à travailler pour le ministère d'Éducation, dans l'espoir de refondre les programmes d'enseignement. Espoir vite déçu. Puis, elle s'est lancée dans une ONG, cette fois-ci pour apporter l'éducation dans les villages les plus reculés. Nouvelle déception. Elle a alors eu une idée, lancer sa propre entreprise…

PLUS : L'art de prendre un virage

Lesaffaires.com – Jeune, vous vous destiniez à une carrière d'universitaire, et puis vous êtes devenue une femme d'affaire. Que s'est-il passé?

Sulo Shah – En 1971, j'ai décroché deux doctorats en mathématique, l'un au Népal, l'autre en Allemagne. J'ai alors été approchée par la Royal Nepal Academy of Science and Technology (Ronast), qui m'a invitée à travailler pour elle, autrement dit avec la crème des cerveaux du Népal. L'idée était de faire évoluer mon pays à grands pas, en particulier en matière d'éducation. Je me suis attaquée à la refonte des programmes des écoles, mais j'ai buté sur les lourdeurs bureaucratiques et sur la corruption. Au bout de trois années de vains efforts, j'ai démissionné.

J'ai alors rejoint une organisation non gouvernementale, en me disant que les choses iraient mieux. L'objectif était de davantage scolariser les villages reculés. Mais une fois de plus, mes efforts ont été vains : chamailleries internes, etc.

Que faire? Je voulais absolument réaliser des changements concrets et bénéfiques pour les autres. Alors je me suis dit qu'il fallait aller à un endroit où personne d'autre ne pourrait peser sur mes décisions, et que la solution pouvait être une entreprise. C'est ainsi qu'est née Formation Carpets, en 1990.

Vous ne connaissiez alors rien du milieu des affaires…

Exact. C'est pourquoi je me suis lancée avec une amie allemande, qui a pris en mains la direction des opérations et le marketing. Moi, j'ai supervisée le management. L'objectif de Formation Carpets était de fabriquer des tapis artisanaux éthiques, en commençant par prohiber le travail des enfants. Nous avons commencé avec cinq tisserandes et deux métiers à tisser, mais j'ai vite constaté que les enfants accompagnaient leurs mères et couraient partout dans l'atelier, gênant le travail. J'ai alors eu l'idée d'ouvrir une classe pour eux, attenante à l'atelier. Une classe financée à l'aide d'un label éthique, justifiant les prix plus élevés que la concurrence des tapis de Formation Carpets.

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