La ville de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, est en train de s'affirmer comme un pôle technologique d'importance, alors que de plus en plus d'entreprises françaises et étrangères s'y installent.
Parmi les secteurs forts de la capitale de l'Aquitaine figurent l'aéronautique (y compris la défense et l'espace), les éco-industries, les sciences de la vie ainsi que le laser-optique-optronique.
Par exemple, la multinationale française Thales, qui oeuvre dans l'aéronautique, construit actuellement un campus industriel à proximité de l'aéroport de Bordeaux - Mérignac. À compter de 2016, ce campus industriel regroupera la totalité de l'effectif (2 300 employés) de ses deux emplacements actuels du Haillan et de Pessac (dans la région de Bordeaux). Thales est présente dans la région bordelaise depuis 1975.
«Bordeaux est devenue une porte d'entrée pour l'Europe», a déclaré Alain Cougrand, président de Bordeaux Gironde Investissement, lors d'un récent événement à Montréal, organisé par la Chambre de commerce et d'industrie française au Canada. Il faut cependant accueillir ce genre de déclaration avec un certain détachement : en effet, plusieurs villes européennes désireuses d'attirer des entreprises canadiennes se présentent comme la «porte d'entrée» du marché européen, et ce, de Hambourg à Anvers en passant par Rotterdam.
Cela dit, la ville de Bordeaux a plusieurs atouts qui en font un centre économique intéressant pour les entreprises et les investisseurs.
Par exemple, la présence de nombreuses sociétés et d'établissements d'enseignement (10 % de la population de la région de Bordeaux est composée d'étudiants) stimule les activités de recherche et développement.
De plus, que ce soit par train, camion ou avion, une entreprise peut expédier rapidement des composants ou des produits finis dans les grandes villes de France ou de pays limitrophes comme l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne ou la Belgique.
Bordeaux a également tissé des liens économiques importants avec l'Afrique, notamment avec des marchés dynamiques comme le Maroc, qui attire de plus en plus d'entreprises étrangères, dont Bombardier Aéronautique, Renault-Nissan et Dell. Bordeaux est aussi bien branché avec l'élite africaine, affirme Alain Cougrand : «Des ministres et des chefs d'entreprises ont étudié à Bordeaux», dit-il.
Autre avantage de la capitale de l'Aquitaine : le coût de la vie est y inférieur de près de 30 % à celui de Paris, et de 11,4 % par rapport à l'agglomération parisienne, selon l'organisme Invest in Bordeaux.
Les prix de location de bureaux pour les entreprises s'établissent entre 128 € (170 $ CA) et 180 € (240 $ CA)/m²/an pour des bureaux neufs au centre-ville. Or, à Paris, le coût au mètre carré peut atteindre 500 € (666 $ CA), selon le consultant en immobilier d'entreprise Keops.
Aux yeux d'Alain Cougrand, Bordeaux comporte d'autres avantages comparativement à Paris : les dirigeants politiques sont plus facilement accessibles et la bureaucratie est moins lourde. «Nous avons créé un environnement business friendly, extrêmement ouvert aux entreprises», affirme-t-il.
5: La région de Bordeaux compte cinq pôles de compétitivité : Aerospace Valley (aéronautique), La route des lasers (lasers et photonique), Xylofutur (produits et matériaux des forêts cultivées), Avenia (énergie et environnement), Agrimip Sud-Ouest (agriculture). Source : Invest in Bordeaux
