Entrevue n°188: Alejandro Brenes, pdg de Enertiva Costa Rica et de Global shaper


Édition du 25 Janvier 2014

Entrevue n°188: Alejandro Brenes, pdg de Enertiva Costa Rica et de Global shaper


Édition du 25 Janvier 2014

Par Diane Bérard

Le jeune entrepreneur costaricain Alejandro Brenes, 28 ans, participe au Forum économique mondial de Davos en compagnie de 49 autres Global Shapers. Ces jeunes de moins de 30 ans ont été invités à participer au débat aux côtés des poids lourds du monde économique, social et politique.

Diane Bérard - Vous êtes présentement à Davos pour participer au Forum économique mondial. Qui vous a invité?

Alejandro Brenes - Je suis ici avec la délégation des 50 Global Shapers. Il s'agit d'un groupe diversifié de jeunes de moins de 30 ans [globalshapers.org]. Au total, on trouve 3 127 Global Shapers dans le monde. Ils sont répartis dans 302 villes. Ce groupe a été créé par le Forum pour donner une voix aux jeunes. Chaque année, 50 d'entre eux sont sélectionnés pour participer à la grande conférence de Davos. Le reste de l'année, les Global Shapers sont actifs dans leurs communautés, entre eux et avec les influenceurs internationaux.

D.B. - Parlez-nous de vous.

A.B. - J'ai 28 ans. Je suis Costaricain, fils et petit-fils d'entrepreneurs. Ma mère possède une ferme laitière. Mon père élève des veaux et cultive la canne à sucre ainsi que les pommes de terre. Après un détour dans le secteur financier pour une filiale sud-américaine de Bain Capital (Mesoamerica), je me suis lancé en affaires dans le secteur de l'énergie solaire. Mon entreprise, Enertiva Costa Rica, mène 3 000 projets résidentiels en Amérique centrale.

D.B. - Enertiva Costa Rica est-elle votre première entreprise?

A.B. - Pas tout à fait. À l'université, j'organisais des partys qui accueillaient entre 3 000 et 5 000 personnes. Ça me permettait de m'amuser, beaucoup, tout en faisant de l'argent.

D.B. - Quel genre d'étudiant étiez-vous?

A.B. - J'étais bon, mais pas parfait. J'avais plutôt la tête à organiser des partys ! Et puis, le monde de l'éducation a besoin d'évoluer. On nous enseigne toutes sortes de modèles construits sur des hypothèses qui ont bien peu à voir avec la vraie vie. On ferait mieux de nous enseigner un peu plus d'intelligence émotionnelle. Ça nous serait plus utile. Surtout aux futurs entrepreneurs.

D.B. - Qu'est-ce qui a façonné le plus le Global Shaper que vous êtes?

A.B. - J'ai visité 40 pays sur trois continents. Ces voyages ont encore plus contribué à ce que je suis que mes études ou mon expérience professionnelle.

D.B. - À peine 50 des 3 127 Global Shapers vont à Davos. Pourquoi vous?

A.B. - Je crois que mes secteurs d'intervention y sont pour beaucoup. Je travaille dans l'industrie des énergies renouvelables, un dossier d'actualité. Et je suis pas mal visible. Auprès de la population avec laquelle je fais beaucoup d'éducation à propos de l'énergie solaire. Auprès du gouvernement, afin que l'on adapte le cadre réglementaire pour cette nouvelle forme d'énergie. Je suis aussi impliqué dans ma communauté. Je collabore à l'ONG Yo Emprendedor [Moi entrepreneur], qui construit un écosystème entrepreneurial au Costa Rica. L'entrepreneuriat fait partie des dossiers prioritaires du Forum. J'ai la chance de vivre dans un petit pays, il est plus facile de bâtir sa notoriété.

D.B. - Pour plusieurs, Davos est une rencontre élitiste où les mêmes participants se retrouvent entre eux d'année en année...

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