Une trentaine de Benny
Douze Benny de la deuxième génération et 17 de la troisième génération travaillent maintenant dans l'entreprise. «Cette diversité constitue un réel avantage concurrentiel», estime Lucie Benny, vice-présidente marketing du groupe et soeur de Jean, Yves et Vincent.
Par exemple, la troisième génération est beaucoup plus à l'aise avec les réseaux sociaux que la précédente. Dans cette génération, il y a aussi un ingénieur, qui travaille à optimiser les procédés de la chaîne. Un autre est comptable.
En plus, précise Mme Benny, la réunification de la famille lui donne des moyens que ses membres, pris individuellement, n'avaient pas. Notamment pour payer un laboratoire afin de réduire de 40 % la quantité de sodium dans le poulet.
L'enseigne, qui sert sept millions de repas par année, compte maintenant 1 000 employés. Quatre membres de la famille n'ont pas encore rejoint Benny & Co., mais la porte reste grande ouverte.
La relève, chez les Benny, s'est faite tout naturellement. «On a toujours baigné là-dedans, explique Yves Benny. Quand nous étions enfants, plusieurs d'entre nous habitaient en haut d'un Coq.»
Pour la deuxième génération de Benny, préparer la relève signifiait avant tout regrouper la famille, mettre sur pied une structure solide et développer une image publique plus forte et plus cohérente. Et c'est à cela qu'ils se sont attaqués depuis quatre ans. Quelques restaurants appartiennent déjà à la troisième génération. Pour le reste, précise Lucie Benny, on aura le temps de voir lesquels de nos descendants ont le plus d'aptitudes pour un poste de direction.
Yves Benny estime que 50 à 60 restaurants Benny & Co. suffiront à desservir le territoire du Québec, un objectif qu'il prévoit avoir atteint dans cinq ans. «Après, ce sera aux jeunes de décider s'ils veulent prendre de l'expansion à l'extérieur du Québec.»
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