Québec ressuscite sa version du programme des gazelles

Publié le 12/02/2015 à 15:00

Québec ressuscite sa version du programme des gazelles

Publié le 12/02/2015 à 15:00

Par François Normand

Françoise Bertrand. (Photo: Les Affaires)

Les gazelles sont mortes, vive le programme PerforME (dont les majuscules font PME).

Dix mois après son élection, le gouvernement libéral lance aujourd'hui, à Québec, un nouveau programme pour faire grandir des PME québécoises et les propulser encore plus loin sur les marchés internationaux.

Il remplacera le programme de l'ancien gouvernement péquiste, les fameuses gazelles, qui visait à accélérer le développement de petites entreprises performantes.

Même s'il change de nom, le nouveau programme - supervisé par le ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations du Québec, Jacques Daoust - garde essentiellement le même objectif.

Le processus de sélection des entreprises sera toutefois différent, explique Françoise Bertrand, la présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, qui sera impliquée dans ce processus.

Elle présidera un comité national qui sélectionnera les PME - les entreprises qui avaient présenté leur candidature dans l'ancien programme des gazelles peuvent à nouveau le faire.

Outre Françoise Bertrand, ce comité sera composé de huit personnes, nommées par le gouvernement Couillard:

- Jean-François Bouchard (président et co-fondateur de Sid Lee)

- Lise Campagna (présidente de Bois oeuvrés Waterville)

- Raymond Dutil (président du groupe Procycle)

- Éric Fournier (associé et producteur exécutif de Moment Factory)

- Gilles Létourneau (président et chef de la direction d'ACCEO Solutions)

- Claude McMaster (président et chef de la direction de D-Box)

- Guy Michaud (fondateur et PDG du groupe Génacol)

- Éric Tétrault (président des Manufacturiers et exportateurs du Québec)

Le comité sélectionnera les entreprises à partir de plusieurs critères, mais elles devront toutes respecter deux grands critères d'admissibilité, soit la croissance à l'international et l'innovation.

«Pour qu'une entreprise soit considérée, elle devra avoir un projet qui vise la croissance de ses ventes à l'exportation et la croissance de ses investissements en innovation», dit-elle.

 Le comité s'appuiera ensuite sur cinq critères de qualification pour choisir ces entreprises:

- être une entreprise manufacturière ou oeuvrer dans les technologies au sein du secteur tertiaire

- avoir un certain rayonnement économique

- présenter une amélioration de sa productivité

- démontrer une performance économique et financière

- employer une équipe de direction dynamique

Une fois les entreprises choisies par le comité national, cinq pilliers de l'investissement et du capital-risque au Québec prendront des participations dans ces PME.

Il s'agit de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de Capital régional et coopératif Desjardins, Fondaction CSN, le Fonds de solidarité de la FTQ, et d'Investissement Québec.

Chacune de ces organisations s'engage à investir 10 millions de dollars dans ces entreprises, pour un total de 50 M$.

Cela dit, les investisseurs institutionnels se gardent le droit de choisir les projets qui leur plaisent.

Selon la FCCQ, le Québec n'est pas le seul État à encadrer ainsi le développement de ses PME. Des expériences similaires ont été mises en place en Europe, notamment en France et en Belgique.

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