4 exemples de coopératives


Édition du 13 Octobre 2018

4 exemples de coopératives


Édition du 13 Octobre 2018

Par Diane Bérard

[Photo : 123RF]

Coopérative de producteurs
Culture Cible
Secteur : médias

Les membres d'une coopérative de producteurs sont indépendants. Ils se mettent ensemble pour profiter de services communs. Arnaud Nobile, Mélissa Pelletier et trois autres producteurs de contenu se sont d'abord rencontrés toutes les deux semaines, pendant deux ans, pour élaborer des offres publicitaires conjointes. Un jour, ils ont décidé de partager des locaux. Aujourd'hui, ils partagent une structure légale. «Nous sommes comme des producteurs laitiers qui se regroupent pour vendre leur lait, explique Arnaud. Mais nous vendons du contenu et de l'espace publicitaire.» La coopérative génère des revenus qui sont partagés et chacun des membres en génère de son côté, par son site. «Nous avons démarré cette coop pour sécuriser nos emplois, explique Mélissa Pelletier, mais aussi pour en créer d'autres dans un secteur qui en a bien besoin. Et, surtout, pour sortir du cercle vicieux du bénévolat et des stages non rémunérés, trop souvent la norme dans les médias culturels.»

Coopérative de travailleurs
Le Comité
Secteur : design urbain et d'événements

Les membres d'une coopérative de travailleurs n'ont pas d'autre entreprise. Tous les contrats sont réalisés ensemble. Pour Le Comité, tout a démarré avec le contrat «Chats de ruelles», une série de 19 spectacles dans 19 arrondissements, dans le cadre du 350e anniversaire de Montréal. «Pour ce contrat, nous avons travaillé avec la Tohu, raconte Émilie Gagnon cofondatrice de la coop. Tous nos contrats sont réalisés en partenariat, ça fait partie de nos valeurs.» Des valeurs qui leur permettent de faire pas mal de chemin, constate Pierre Moro-Lin, cofondateur de la coop : «Notre modèle d'affaires représente ce que l'on est. Ceux qui nous embauchent savent que nous croyons en la collaboration. Quand nous créons un événement ou une installation urbaine, nous nous assurons de respecter la collectivité qui l'accueillera. Nous aidons donc nos clients à gérer l'enjeu de l'adhésion sociale.»

Coopérative de solidarité
Bleu ouvert
Secteur : recyclage du plastique

Les membres de cette structure sont différentes parties prenantes qui se regroupent autour d'un besoin collectif. Il arrive que des membres y travaillent, à temps plein ou partiel, pour coordonner la structure. «Nous existons pour mettre en commun des ressources et des connaissances autour de la revalorisation du plastique de façon non industrielle, c'est-à-dire à petite échelle. C'est une mission qui nécessite plusieurs expertises, c'est pourquoi une coopérative de solidarité est une formule efficace», explique Jean-François Royer, membre fondateur de la coop Bleu ouvert. Une déchiqueteuse de plastique coûte entre 15 000 $ et 50 000 $. Un artisan qui veut employer du plastique recyclé dans ses créations ne peut s'offrir une telle machine. Bleu ouvert en développe une qui coûte 2 000 $. La coop rassemble des membres producteurs (ceux qui utilisent le plastique dans leur création), des membres consommateurs (ceux qui veulent acheter les produits qui seront développés par la Coop sous la marque Revplastic) et des membres de soutien (des experts en optimisation de processus, des dessinateurs 3D, des ingénieurs, etc.). Pour sa part, Jean-François Royer offre 10 heures par semaine à Bleu ouvert. Il occupe un emploi de chargé de projet en informatique.

Coopérative de solidarité
Le Pré
Secteur : agroalimentaire

Le Pré offre à sa trentaine de membres producteurs de la région de Chaudière-Appalaches, l'occasion de distribuer leurs produits dans les établissements hôteliers de la région et de celle de Québec. Le Pré compte aussi des membres restaurateurs qui souhaitent mettre ces mêmes produits à leur menu, le tout dans une optique de circuits courts et de réduction des intermédiaires. Au moment de la fondation du Pré, six chefs ou propriétaires de restaurants de Québec sont devenus membres ou ont montré leur intention de le devenir sous peu, dont Patrick Dubé (Le Saint-Amour), Arnaud Marchand (Chez Boulay) et Raphaël Vézina (Le Laurie Raphaël et La Serre). Il est donc question de jumeler des producteurs qui ont des légumes qu'ils n'arrivent pas à vendre et des restaurateurs qui cherchent des légumes difficiles à trouver, résume Cavila Dubé, productrice maraîchère du secteur Pintendre, à Lévis.

À la une

Budget fédéral 2024: l'art de se tirer dans le pied

EXPERT INVITÉ. Le gouvernement de Justin Trudeau «s’autopeluredebananise» avec son «budget mémorable».

Gain en capital: pas une surprise

EXPERT INVITÉ. «Combien d’impôt ça va vous coûter de plus?»

L'industrie technologique mécontente des mesures sur les gains en capital

Mis à jour à 17:22 | La Presse Canadienne

L'industrie technologique est mécontente des mesures sur les gains en capital.