10 choses à savoir vendredi

Publié le 13/01/2017 à 08:18

10 choses à savoir vendredi

Publié le 13/01/2017 à 08:18

Par Yannick Clérouin, Alain McKenna et Julien Abadie

Point 1: Et si demain vous preniez l’avion gratuitement?

Bonjour, voici 10 informations qu'il faut savoir ce matin!

1- Bientôt, on n’aura plus à payer pour prendre l’avion. C’est ce que Sküli Morgensen, PDG de la ligne aérienne islandaise WOW Air, prédit en tout cas. Sa société vient d’annoncer une nouvelle gamme de vols à 69 $US reliant la côte ouest américaine à l’Europe. Évidemment, à ce prix, les bagages ne sont pas enregistrés, et l’avion n’a pas de WiFi. Mais ça va aller plus loin, explique M. Morgensen à Business Insider: l’industrie aérienne va bientôt tirer tellement de revenus des frais associés aux réservations d’hôtels, de restaurants et de voitures de location que les billets d’avion deviendront bientôt un simple incitatif pour attirer les voyageurs. Il y a quelques semaines, le boss de Ryan Air avait fait un peu la même prédiction. On a hâte de voir ça en tout cas. D'ici là, il y en a plusieurs qui vont probablement profiter des prix toujours plus bas de Wow Air pour organiser un peu plus de voyages d’affaires…

2- Six trucs à faire pour améliorer votre CV et décrocher l’emploi de rêve. C'est ni plus ni moins ce que vous propose Inc ce matin. Premier conseil: faites quelques recherches et modifiez votre CV en fonction. Rien de pire que d'envoyer le même document à toutes les entreprises ciblées. Assurez-vous donc que votre CV a été adapté aux besoins de votre potentiel employeur et qu'il inclue bien les mots-clés de l'offre d'emploi (surtout si le premier tri a des chances d'être effectué par un ordinateur!). Second conseil: ce passage en revue doit vous amener à sélectionner et conserver seulement les expériences pertinentes pour le job en question. Dans le cas contraire, vous risquez de noyer vos compétences pour le poste dans une masse d'informations non nécessaires. Il faut le dire et le répéter: pas besoin de tout mettre dans un CV. Une chose que peu de gens font: quantifier vos réussites. Entre un candidat qui va dire qu'il a « dirigé une équipe et augmenté les ventes du produit X», et celui qui va dire qu'il avait en charge «une équipe de 12 personnes et a amélioré de 300% la performance du produit Y», lequel va convaincre d'après vous? 4e conseil: éliminez le verbiage. Dans un CV de deux pages, tous les mots comptent. Éliminez donc les termes vagues qui prennent de la place sans délivrer d'informations. Demandez de l'aide est également un excellent conseil: vous n'êtes pas toujours la meilleure personne pour dire laquelle de vos qualités vous devriez faire ressortir en priorité. Enfin, le plus important pour la fin: rendez votre CV lisible. Vous pouvez avoir les meilleures compétences du monde, personne ne les verra si la forme sous laquelle vous les présentez est confuse et brouillonne. Sachant que les recruteurs «scanent» les CV plus qu'ils ne les lisent, jouez sur les gras, les listes de points, les polices, pour leur faciliter la tâche. Ah, et bien sûr: envoyez le fichier final en PDF avec un nom qui le rendra facile à retrouver.

3- Bientôt 1000 milliards $US pour iOS! Comme on dit, en affaires, c’est toujours le premier billion qui est le plus difficile à faire. C’est pourtant ce que le système iOS parviendra à faire pas plus tard que cette année. On le sait, l’iPhone fête cette semaine ses 10 ans dans un contexte de saturation du marché des appareils mobiles, mais du côté des applications, c’est loin d’être au point mort. À tel point que les quelque 1,75 milliard d’appareils iOS (incluant watchOS et tvOS) actuellement en marché vont dépasser les 980 milliards de dollars en revenus générés au courant de l’été (soit presque 1 billion). Comme le conclut l’analyste Horace Dediu sur le site Asymco, «ça veut dire qu’iOS va avoir généré 1 billion de dollars US en revenus pour Apple.» À ce rythme, non seulement c’est Apple qui encaisse, mais les développeurs aussi : ils tirent environ 20 milliards de dollars US en revenus de leur côté.

4- La PETA a trouvé une façon brillante de défendre les animaux: elle rentre au capital des entreprises qui les maltraitent. C'est ce qu'elle vient de faire avec LVMH, selon une information publiée entre autre par Fashionlaw. Le conglomérat, qui possède des marques de luxe comme Louis Vuitton, Givenchy ou Marc Jacobs, utilise en effet de la peau de crocodile pour fabriquer certains de ses produits. Dans un communiqué, l'association écrit: «Alertée par la révélation que des crocodiles de fermes vietnamiennes -dont deux ont fourni des peaux à une tannerie appartenant à LVMH- sont confinés dans de minuscules fosses et parfois ouverts alors qu'ils sont toujours vivants, PETA est devenue actionnaire de LVMH pour mettre la pression sur l'entreprise afin qu'elle arrête de vendre des produits à base de peaux exotiques.» À noter que ce n'est pas la première fois que PETA procède de la sorte: ces dernières années, elle est également entrée au capital de Hermès et Prada pour des raisons similaires. 

5- Warren Buffett, Bill Gates et Jack Ma parient gros sur ce secteur. Aujourd'hui aux États-Unis, 1 dollar sur 5 investi vise des investissements durables nous apprend ce matin CNBC. Cela représente la bagatelle de 8,7 billions $US! Bill Gates, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos et Jack Ma viennent même de mettre 1 milliard $US pour créer un nouveau fonds d'investissement à faible émission de carbone. De son côté, l'entreprise de Warren Buffett, Berkshire Hathaway, investit en masse dans les nouveaux projets d'énergie solaire et éolienne. Avec la présidence Trump qui s'en vient, ce genre de stratégie pourrait paraître contre-intuitive. Mais c'est sans compter sur les tendances lourdes qui animent Wall Street et dont les gros investisseurs se soucient. La plupart reconnaissent qu'il y a des opportunités à penser «vert», une couleur que la nature partage avec les billets de banque comme le note malicieusement CNBC. Dans un marché à faible croissance comme celui que nous connaissons, les investissements qui offrent des promesses de croissance forte et soutenue sont rares. Les investissements durables en font partie. 

6- Voilà comment on construit une route en... 3 minutes! Oubliez les nids-de-poule et les coûteux échangeurs montréalais. Si vous voulez une route vite fait, bien fait, c’est comme ça que vous devez procéder. En tout cas, c’est comme ça que ça se passe dans le comté de Moora, en Australie.



7- L'Indonésie a tellement d'îles qu'elle ne sait plus quoi faire avec. Son idée: laisser les investisseurs étrangers les nommer et s'en occuper. «Ils peuvent leur donner le nom qu'ils veulent tant qu'ils nous en informent», lâche dans Quartz Luhut Pandjaitan, le ministre des affaires maritimes. «Si l'île est destinée au tourisme, pas de problème tant qu'il y a des plans d'exploitation et de régulation», ajoute-t-il. Pour se figurer l'ampleur du problème, sachez que le nombre exacte d'îles indonésiennes enregistrées à l'ONU était de 13500 en 2012 et sera dans quelques semaines de 14572. Un chiffre qui n'est toujours pas complet. Selon un récent recensement, la CIA a estimé à 17508 le nombre d'îles indonésiennes, dont 6000 qui ne seraient pas du tout habitées. Vertigineux...

8- Revenu minimum garanti pour les humains, droits fondamentaux pour les robots. Le parlement européen a commandé un rapport en vue de créer les lois encadrant la création et l’utilisation de robots et d’intelligence artificielle en vue d’assurer les droits et les responsabilités de tous face à l’émergence de ce phénomène. Surtout, l’UE espère donner forme à la notion de «personne électronique», en vue de définir les droits et devoirs d’une éventuelle forme de vie artificielle. Ce concept s’apparente à celui de personne morale, attribué aux entreprises incorporées. Mady Delvaux, auteur du rapport, explique au Guardian: «Un nombre croissant de secteurs commence à être affectés par la robotique. Afin de s’assurer que les robots sont et demeurent sous l’autorité d’êtres humains, nous devons rapidement créer un cadre légal ferme autour de ce phénomène.» Ces robots devenant menaçant aussi le boulot de nombreuses personnes, le rapport estime qu’il est urgent d’examiner la question de revenu minimum garanti comme solution à ce problème.

9- Un chocolat avec votre prêt bancaire? Imaginez si votre banquier vous proposait d’acheter une boîte de chocolats ou de la confiture aux bleuets au moment où vous le rencontrez pour obtenir un prêt. C’est le genre d’offre que les clients de la banque japonaise Ogaki Kyoristsu se voient proposer. Dans le contexte de taux d’intérêt faméliques, les institutions financières de l’archipel rivalisent d’imagination pour mousser leur rentabilité. Le patron de la petite banque connue sous l’acronyme OKB, Takashi Tsuchiya, profite de la notoriété de la marque pour offrir une kyrielle de produits dérivés, raconte le Wall Street Journal. Comme les banques ne peuvent vendre directement d’autres produits que leurs services financiers, OKB s’allie à différents partenaires pour commercialiser des chocolats, des sacs de riz ou des fruits. La stratégie de franchisage de la marque s’incruste même dans le menu d’un des plus chics restaurants du village ou OKB mène ses activités. Les clients de la banque peuvent également gagner des prix en argent comptant en jouant à des jeux de hasard. L’entrepreneur derrière OKB soutient qu’il devrait être amusant d’aller à la banque. Le coloré patron a même écrit une chanson qui est diffusée dans les karaokés du pays. Il rêve du jour où les gens diront: «OKB était une banque à l’origine?» L’innovation et l’originalité, voilà donc des ingrédients essentiels pour assurer la survie d’une banque régionale au Japon. Pensez-y un instant: Louis Vachon, PDG de la Banque Nationale, offrir un chocolat ou chanter les vertus de son institution à ses clients...

10- Oubliez l’Internet des objets, Microsoft a inventé l’Internet des huîtres! Une petite entreprise de Tasmanie utilise les serveurs Azure, de Microsoft, et les outils d’apprentissage machine dont ils sont dotés, afin de traiter les données provenant de capteurs dans l’eau saline près de la côte, de la météo, et ainsi de suite, afin d’optimiser la culture d’huîtres. Et ça marche!



Sources: Inc, Quartz, CNBC, FashionLaw, Asymco, Business Insider, Guardian...

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