10 choses à savoir vendredi

Publié le 01/09/2017 à 08:15

10 choses à savoir vendredi

Publié le 01/09/2017 à 08:15

Par Alain McKenna

Point 3: Le studio de cet artiste montréalais est le summum de l’excès et l’exubérance! (Photo: IN 3)

Bon vendredi 1er septembre! Voici 10 informations qui méritent votre attention ce matin.

1- La CIBC vient-elle de s’opposer aux écoles privées? En tout cas, laisser le marché dicter le coût des programmes d’études est un risque pour l’économie, craint l’institution financière, si on se fie à une étude tout juste publiée par ses économistes. Le coût grimpant des écoles et des programmes d’études spécialisés dans les domaines d’avenir comme la science, la technologie et les mathématiques empêchent les étudiants de se diriger vers ces domaines, créant une «incompatibilité» entre l’éducation et l’économie canadiennes. «Le coût de cette incompatibilité est déjà visible dans le faible taux d’emploi et les conditions décevantes des jeunes travailleurs, ainsi que dans la hausse du nombre de Canadien(ne)s gagnant moins que le salaire national moyen», écrivent Benjamin Tal et Royce Mendes, dans une note récupérée par le Huffington Post. Ces faiblesses seront pleinement apparentes dès les premiers signes d’une nouvelle récession, craignent-ils, ajoutant que si le pays veut corriger la situation, il devra «faire tout ce qu’il peut pour rendre l’accès à l’éducation plus abordable». Sinon, les inégalités sociales ne feront que s’accentuer au pays.

2- Les chances qu’un robot vole votre job sont bien plus élevées que prévu. Dès 2013, Carl Frey, professeur à Oxford, et Michael Osborne, expert en informatique et en intelligence artificielle, craignaient que l’invasion de robots ne provoque la perte de 47 pourcent des emplois aux États-Unis. Depuis, on a qualifié ces propos d’alarmistes, d’exagérés, de feux de paille… Or, voilà : Frey et Osborne n’avaient pas prévu que les robots iraient jusqu’à s’immiscer dans le commerce de détail. Résultat : leur prédiction est peut-être trop modeste, disent-ils aujourd’hui. Pire : contrairement à la pensée du moment, il ne se crée pas de nouveaux emplois pour remplacer ceux qui sont ainsi perdus. «La leçon est que les emplois qui sont automatisés disparaissent pour de bon. L’industrie du détail risque tout bonnement de disparaître», affirme Carl Frey, dans une note interne de la banque américaine Citi reprise par Business Insider. Ça a déjà commencé, ajoutent les chercheurs : les États-Unis ont perdu 55 000 emplois dans le détail en 2017 seulement, les gens préférant magasiner en ligne. Et qu’est-ce que le commerce électronique, sinon le remplacement par une machine d’un boulot autrefois fait par un humain?

3- Le studio de cet artiste montréalais est le summum de l’excès et l’exubérance! Ne prenant aucune chance, l’architecte Jean Verville a ajouté un «ruban doré» et du marbre blanc à son studio de 1700 pieds carrés tout en béton situé à Montréal. Appelé IN 3, le projet visait a briser la «monotonie de la domesticité», explique-t-il au site de design Dezeen. «L’idée était de satisfaire nos besoins de tous les jours, mais de la soustraire de temps en temps à ces besoin afin de créer un environnement de travail renforçant la concentration du maestro.» Austère et théâtral, le studio utilise une palette de couleurs sombres et contrastées qui font mouche. Une esthétique qui pourrait même faire des jaloux parmi les propriétaires d’un condo dans la Tour des Canadiens!

Verville

Verville

Verville

4- Oubliez les GAFA. Les super monstres techno sont les SAT asiatiques. Vous aimez les acronymes? Si vous suivez l’actualité boursière et techno, vous êtes servis! Depuis le début de l’année, Amazon, Apple, Facebook, Google, Microsoft et Netflix sont amalgamés dans des expressions qui varient, d’une fois à l’autre : FANG, GAFM, FAMA, GAFA… En somme, ça signifie que ces cinq poids lourds économiques américains incarnent une superpuissance boursière et une influence sociale hors du commun. Mais si on regarde au-delà des frontières américaines, ce qu’on s’aperçoit, c’est qu’ils ne sont pas si hégémoniques que certains de leurs rivaux asiatiques… Bloomberg en nomme trois, qu’on devrait bien connaître : les chinois Alibaba et Tencent et le coréen Samsung. «Ces trois-là sont tout-puissants dans leur pays, et ambitieux ailleurs sur la planète – probablement plus que leurs homologues américains», note l’agence newyorkaise. Les trois asiatiques talonnent les américains de près en Bourse, et on s’attend à ce qu’ils les dépassent prochainement. Bloomberg les surnomme les «Elite Eight», mais on serait tentés de jouer sur les mots et de les nommer les «huit chanceux»…

5- Ce train volant supersonique chinois fera oublier le projet Hyperloop. Elon Musk n’a qu’à bien se tenir! Son projet de tunnels à grande vitesse pourrait être doublé par des trains volants pouvant atteindre une vitesse de pointe de 4000 kilomètres-heure! C’est quatre fois la vitesse d’un avion commercial, et dix fois la vitesse du TGV le plus rapide. Ce train, sur lequel la Corporation industrielle et scientifique aérospatiale chinoise (CASIC) a annoncé il y a deux jours avoir commencé à travailler, utiliserait la lévitation magnétique et des capsules se déplaçant dans un tube sous vide s’apparentant au concept du Hyperloop de Musk. Reste à voir si la Chine mettra en application cette nouvelle technologie. Pour le moment, comme le précise Quartz, l’empire du milieu n’a aucune idée quand ce sera possible.

Train

6- Wall Street devrait amorcer la séance en hausse ce matin. Les investisseurs se préparant à analyser plusieurs données économiques et laissant de côté les distractions liées au contexte géopolitique. On attend notamment les données sur le marché de l'emploi d'août, ainsi que les ventes automobiles, aujourd’hui. Dans notre revue boursière complète, il est également question des Produits récréatifs BRP, d’Empire et de Lululemon Athletica.

7- Le saviez-vous? Il est étonnamment facile de contrefaire des cartes-cadeaux. Embauché pour tester la sécurité d’une chaîne américaine de restaurants mexicains à la fin 2015, l’expert en sécurité Will Caput a décidé de commencer par y commander un lunch. À la caisse, il a pris une pile de cartes-cadeaux par pure curiosité, mais en regardant de plus près les chiffres sur chacune de ces cartes, il a rapidement découvert que seul un chiffre changeait de façon prévisible, d’une carte à l’autre. Il s’est évidemment empressé de corriger la situation. Presque deux ans plus tard, Caput compte publier sa découverte : il est étonnamment facile de deviner le numéro de ces cartes, puis de s’en servir pour en soutirer de l’argent, avant même que leurs véritables propriétaires ne les aient activées! «Il suffit de prendre une pile de cartes, de découvrir la séquence de numéros, et de trouver le numéro de cartes qui ont déjà été vendues afin d’en voler la valeur monétaire», explique-t-il, au magazine Wired. Ce qui rend la chose encore plus simple : ces cartes non-activées sont généralement laissées sans surveillance au pied du comptoir-caisse de la plupart des commerces, puis leur information se trouve sur le site web du détaillant. En d’autres mots, une partie de plaisir pour les fraudeurs…

8- Des bouteilles d’eau à 99$? Les commerçants texans savent profiter de la tempête Harvey! La hausse soudaine et très importante du prix des biens de base dans certains commerces situés dans la zone d’impact de la tempête Harvey dépasse parfois le gros bon sens… Outre ces bouteilles d’eau vendues au prix ridicule de 99$, de l’essence à 20 dollars le gallon, soit dix fois le prix régulier d’il y a une semaine, en fait rager plus d’un. À commencer par le procureur général du Texas, Ken Paxton. «Chaque fois qu’un ouragan frappe le Texas, on voit le courage de nos premiers répondants et la générosité des voisins qui aident ceux dans le besoin. Malheureusement, dans le sillon de dommages causés par l’orage et les inondations, on en voit aussi qui tentent d’abuser des circonstances fâcheuses et de leurs victimes», a-t-il déclaré, selon le Washington Post. L’État empêche pourtant les commerçants de gonfler leurs prix de la sorte. L’amende? Jusqu’à 20000$US. Ça ne semble pourtant pas tous les arrêter…

9- En fin de compte, les milléniaux raffolent des voitures. Contrairement à ce que nous disent les experts depuis des années, les jeunes adultes âgés entre 21 et 34 ans sont plus nombreux que la génération précédente à posséder un prêt automobile, proportionnellement parlant. C’est ce que révèlent les chiffres publiés plus tôt cette semaine par l’agence de crédit TransUnion. «Les cartes de crédit ne sont peut-être pas très populaires auprès des milléniaux qu’elles l’étaient avec leurs parents, mais l’achat ou la location d’une automobile est clairement une priorité pour eux», explique Nidhi Verma, co-auteur de l’étude, à Bloomberg.

Gen Y 

10- Cette vidéo prouve d’ailleurs que les milléniaux sont une invention purement marketing. Comment? Ce montage dépassant légèrement les trois minutes a été réalisé en n’utilisant que du visuel provenant de la banque d’images de l’agence canadienne Dissolve, et semble comporter pas mal tous les stéréotypes généralement associés à la génération Y. Et si, après ça, ces gens nés entre 1980 et 2000 se croient toujours aussi «uniques», «différents» et «spéciaux», c’est qu’ils n’ont manifestement rien compris à la vidéo…


Sources: Bloomberg, Business Insider, Dezeen, Huffington Post, Les Affaires, Quartz, Washington Post, Wired, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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