10 choses à savoir mercredi

Publié le 15/03/2017 à 08:48

10 choses à savoir mercredi

Publié le 15/03/2017 à 08:48

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

Point 10: ce mains-libres est pour le moins... original. (Source: Youtube)

Bon mercredi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 15 mars.

1- Besoin d’un déneigeur ce matin? Il y a une application pour ça. La petite entreprise Plowz and Mowz a prévu le coup, dans le nord-est des États-Unis du moins, et a mis en place un service de déneigement sur demande («plow-as-a-service», si vous permettez) qu’on peut commander à partir de son application mobile ou de son site Web. Le service mobilise 1500 déneigeuses, et hier, il prévoyait dégager pas moins de 2000 entrées de garage dans la grande région de Boston seulement, durement touchée elle aussi par la tempête hivernale Stella. Parce que c'est 2017, l’application facture en fonction de l’achalandage, ce qui vous rappellera les montées de prix subites d’Uber. Hier, il en coûtait au bas mot 50 $US pour déneiger une entrée typique. Cela dit, ça ne traînait pas. Wills Mahoney, le cofondateur de Plows and Mowz, a dit à CNN que l’attente avant de voir le déneigeur arriver à destination pouvait aller de 5 à 30 minutes seulement. Sinon, toujours à Boston, il y avait toujours moyen d'envoyer un courriel aux gens du site porno Pornhub qui proposait d'aller chez vous dégager votre voiture...

2- Quand les objets sexuels connectés souffrent de maladies transmises par ordinateur… ça coûte cher. En tout cas, ça va coûter 4 millions de dollars en pénalités au fabricant canadien Standard Innovation, dont les vibrateurs à connexion Bluetooth We-Vibe, ainsi que l’application mobile éponyme, étaient si mal sécurisés qu’il était très facile pour n’importe quel pirate du dimanche d’activer les appareils à distance. Lors de la conférence Def-Con de Las Vegas l’été dernier, deux pirates ont démontré ces failles, les qualifiant carrément «d’assaut sexuel à distance». Un recours collectif intenté aux États-Unis s’est conclu plus tôt cette semaine et mènera à un remboursement complet ou partiel du montant déboursé pour un We-Vibe, résume le Guardian. Ironiquement, cette nouvelle survient alors que la société anglaise British Condoms met sur le marché son propre objet sexuel connecté, le condom i.Con. Celui-ci mesure un bon nombre de données comme la «vitesse moyenne des élans», les calories brûlées (!), etc. Il les transmet ensuite à une application mobile par connexion sans fil. Selon le Huffington Post, l’appareil se targue par ailleurs de pouvoir détecter et prévenir les infections transmises sexuellement. Espérons qu’il protège aussi contre celles attrapées sur Internet…

i.Con

3- Le Canada impose une amende d’un million de dollars à Amazon pour des courriels trompeurs. Le Bureau de la concurrence du Canada a imposé l’amende à Amazonpour ses pratiques d’envoi de courriels dans lesquels le détaillant en ligne affiche des prix incorrects. Cette mesure fait en réalité partie de la Loi anti-pourriels entrée en vigueur depuis plusieurs mois. Ainsi, dans ses communications, Amazon.ca indiquait le prix des produits vendus sur son site aux côtés d’un second prix, plus élevé, biffé. «Ça donne l’impression générale qu’Amazon offre le produit à prix réduit», note le Bureau (via Mondaq.com), alors que ce n’est pas le cas. Le prix plus élevé n’est qu’un indicateur du prix de détail suggéré par le fabricant. Comme quoi ce ne sont pas que les pourriels frauduleux et les petites entreprises qui peuvent commettre un faux pas. Amazon n’est pas le seul gros détaillant non plus. Avant cela, Avis et Budget se sont vus imposer une amende de 3 millions $ pour avoir également affiché des prix trompeurs par courriel.

4- Anticipez les résultats trimestriels d’un grand détaillant en analysant le taux d’occupation de ses stationnements. Est-ce possible? Ou encore les échanges commerciaux entre la Chine et les États-Unis grâce aux nombres de navires qui circulent en mer? C’est en quelque sorte ce que Spaceknow vise faire. Son PDG, Pavel Machalek, a expliqué lors du festival de technologie South by Southwest (SXSW), qui s’est déroulé au Texas ces derniers jours, que son entreprise prend des milliers de photographies satellite afin d’en tirer des informations sur l’activité humaine, raconte Le Monde. Les clients de Spaceknow proviennent principalement des secteurs de la finance et de la défense. Les clichés pris sont soumis au programme de Spaceknow, qui, grâce à l’intelligence artificielle, finit par reconnaître les objets désirés, comme des bateaux, sur de nouvelles images. Spaceknow croise ensuite les données avec d’autres informations tirées de bases de données, par exemple, afin de réaliser des analyses. Le potentiel de cette technologie semble exponentiel. On imagine de nouveaux indicateurs économiques plus fiables que ceux de gouvernements de certains pays, ou l’identification de zones polluées... Certains y verront un nouvel outil de surveillance de masse, nous préférons plutôt y voir une autre façon d’améliorer le sort de l’humanité.

Spaceknow

5- Comment faire tomber l’argent du ciel? En collectant, puis revendant l’énergie solaire produite chez vous. C’est ce que propose la startup newyorkaise Brooklyn Microgrid, qui a créé un système d’échange de personne-à-personne qui permet aux propriétaires de capteurs solaires résidentiels de stocker, puis de s’échanger de l’énergie, moyennant un prix fixé à l’avance. Le système repose sur la technologie du blockchain afin d’assurer les transactions, ce qui évite ainsi de devoir faire affaires avec le service public local. Comme les gens achètent et vendent directement entre eux, ça réduit aussi la charge sur ce même service public, et ça encourage l’économie locale. Le Brooklyn Microgrid ne compte que 50 membres pour le moment, mais comme le précise le New York Times, il incarne un futur des services énergétiques où la technologie permettrait de décentraliser l’offre et la demande et, ainsi, d’en réduire les coûts. Et, ajouterait-on, ça semble aussi permettre de générer un revenu d’appoint à partir d’une ressource pas si difficile que ça à se procurer…

Microgrid

6- L’Humanité ne consomme pas trop. C’est le mauvais design de ses produits, son problème. C’est ce qu’affirme le président de l’Institut sur l’innovation des produits Cradle to Cradle («Du berceau au berceau»), Lewis Perkins. L’homme, qui est également membre du Conseil mondial sur l’avenir de la consommation pour le World Economic Forum, croit ainsi qu’on ne devrait pas moins consommer, mais que les produits qu’on consomme devraient plutôt être conçus de manière à ne pas faire de mal à l’environnement ni aux gens qui les produisent. Étant donné notre modèle économique, où la consommation génère la croissance qui crée la richesse, espérer que les gens consommeront moins est illusoire, argue-t-il. En revanche, nous continuons de produire en masse des biens faits à partir de ressources non-renouvelables qui s’épuisent rapidement, qui empoisonnent lacs et rivières, et qui ruinent une partie de la main-d’œuvre qui les produit. Trois solutions existent, selon lui, pour passer de cette économie du gaspillage à une économie durable : recycler tous les matériaux et les réutiliser systématiquement, élargir l’économie de partage, et mettre fin à l’obsolescence programmée.

7- Quand la boîte à pizza peut se prendre d'autres formes... Le carton des boîtes à pizza, et pis encore, les petits supports centraux en plastique qui lui évitent d'écraser leur précieux contenu, sont un gaspillage éhonté de ressources. Partant de là, les gens du Nikolas Gregory Studio (qui avaient précédemment créé l’application mobile «Push for Pizza» réduisant la commande et le paiement d’une pizza livrée à domicile à un simple clic) ont conçu une boîte à pizza dont le carton peut être réutilisé afin de créer un second objet assez inusité : une pipe. Il suffit de détacher une partie du couvercle, et de le replier autour du support en question (qui est en céramique plutôt qu’en plastique). Avec la légalisation du cannabis dans certains États américains, c’est évidemment dans l’air du temps, explique Vice : «cette boîte à pizza réduit la crainte d’avoir une envie soudaine de grignoter en combinant le fait de manger, de fumer et de relaxer», résume le site, fortement en faveur de sa mise en production. Pour notre part, on se serait contentés d’une boîte à pizza pouvant être convertie en assiettes de carton, ce qui serait déjà pas mal… Et vous, en quoi aimeriez-vous transformer tout ce carton en trop ?

Pizza

Pizza

Pizza

8- Qui nous dit que vous n’êtes pas un robot? On connait déjà le test de Turing, inventé par l’auteur Arthur C. Clarke à partir d’une prémisse élaborée par l’informaticien Alan Turing. Mais les chercheurs du Penrose Institute ont trouvé plus simple : les échecs. L’institut, qui a été créé la semaine dernière et dont le mandat est de prouver que le cerveau humain n’est pas qu’une énorme calculatrice, propose ainsi une situation de jeu inusitée, et explique que seuls les Humains (connaissant les règles du jeu d’échecs) peuvent le résoudre, un ordinateur étant incapable de le faire. «Nous avons branché un ordinateur qui a fait 750 millions de calculs et a pensé 20 coups d’avance, et il se trompe tout le temps», assure James Tagg, cofondateur de l’institut, à Mashable. Le test? Avec la plupart de leurs pièces emprisonnées par les blancs sur le côté gauche du jeu, les noirs, qui ont troqué un pion pour un fou, doivent remporter le match. Les gens qui trouvent la solution sont invités à contacter les chercheurs afin de gagner un de leurs ouvrages. Alors, pouvez-vous prouver que vous êtes un humain?

Penrose

9- Jour J pour la Réseve fédérale, qui donnera le ton à la séance boursière lorsqu’elle annoncera cet après-midi sa décision à propos des taux d’intérêt. Une hausse est attendue aujourd’hui, mais les investisseurs cherchent surtout à savoir combien d’autres fois elle resserrera les conditions de crédit d’ici la fin de l’année. Dans l’intervalle, des gains de 0,18% à 0,23% sont attendus à Wall Street ce matin. La séance sera aussi animée par une avalanche de données économiques. Lisez notre revue de marché complète.

10- Il y a les appareils mains libres pour cellulaires. Puis, il y a… ça. Le périphérique Hushme cache la bouche de son utilisateur afin qu’il puisse tenir une conversation téléphonique en toute discrétion, à l’abri du vent ou des bruits ambiants. Mais comme ça vous donnera l’air du vilain d’un mauvais film de science-fiction, ça ne vous protégera pas du regard des gens autour de vous. Le Hushme, pour les gens qui ont peur de déranger plus que d'avoir l'air ridicules?


Sources: CNN, Huffington Post, Le Monde, Mashable, Mondaq, New York Times, Les Affaires, The Guardian, Vice, World Economic Forum, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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