Point 1: Quels sont les jobs les plus mortels?
Bon mercredi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce mercredi 21 décembre.
1-Quels sont les jobs les plus mortels? Le Bureau of Labor Statistics s'est penché sur la question. Son enquête relayée par Forbes révèle qu'il y a eu 4836 décès sur le lieu de travail en 2015 aux États-Unis, soit en moyenne 3,38 pour 100000 emplois à plein temps (le plus haut ratio depuis 2008). Dans le détail, la situation est bien plus contrastée et certains métiers apparaissent évidemment beaucoup plus dangereux que d'autres. Avec un ratio de 132,7 morts pour 100000 employés, la première place de ce classement morbide revient d'assez loin aux travailleurs de l'exploitation forestière. Entre la chute des arbres et l'utilisation d'outils dangereux, il s'agit d'un métier particulièrement exposé. En 2e position, on trouve ensuite les pêcheurs qui sont eux aussi plongés dans un environnement hostile (54,8 décès pour 100000 employés). Le métier de pilote complète le podium avec un ratio de 40,4/100000. Viennent ensuite les couvreurs, les éboueurs, les ouvriers du bâtiment, les chauffeurs de camions et les agriculteurs. À noter que même s'ils n'arrivent que 7e au niveau du ratio, les chauffeurs de camions sont ceux qui ont payé le plus lourd tribut avec un chiffre brut de 885 décès en 2015 (contre "seulement" 65 dans l'exploitation forestière). Sans surprise, une injustice criante ressort de ces statistiques: les métiers les plus dangereux ne sont pas les mieux payés, loin de là. Pêcheurs, bûcherons et chauffeurs touchent en moyenne entre 30000 $US et 35000 $US par an, soit bien peu en comparaison des risques qu'ils prennent… En savoir plus.
2-Devinez qui paie le plus cher au monde pour ses données mobiles? Les Canadiens, et de loin. Eh oui. C’est ce que démontre à nouveau une étude de la firme suédoise Tefficient comparant le revenu total moyen par gigaoctet de données mobiles des différents fournisseurs de services sans fil dans le monde (axe horizontal du graphique ci-dessous). Ainsi, le revenu total moyen au Canada est de 62$ (45 euros) par gigaoctet par mois, loin devant la Belgique et l’Allemagne(40 €), pourtant eux aussi au sommet de la liste. Conséquence directe, les Canadiens sont parmi ceux qui utilisent le moins leur mobile pour aller surfer sur le Web: pas plus d’un gigaoctet par mois, en moyenne (axe vertical du graphique). À l’autre bout du spectre, les fournisseurs finlandais génèrent un revenu moyen d’environ 5$ (3 €) par gigacotet de données, pour une consommation moyenne de 7 gigaoctets par utilisateur par mois. À noter aussi que nos proches voisins américains génèrent un revenu moyen de 18 euros par gigaoctet par mois et en consomment donc 2,2. Consultez l’étude en entier ici.
3-Gestionnaire, vous êtes un bourreau de travail? Attention, vous découragez votre entourage! Pour montrer l’exemple, devenons fainéants, exhorte un psychologue du travail membre du Cercle Les Echos. Dans une chronique au quotidien français, Adrien Chignard se demande en effet si pour motiver son équipe et afin de permettre à ses collaborateurs de s’identifier, il ne suffirait pas de prendre le temps de ne rien faire. Pas d’arrêter toute activité, mais d’appliquer la sagesse qui veut que le repos fait partie de l’entraînement et qu’il est la condition d’une performance durable. Cliquez ici pour en savoir plus.
4-Le Québec plus ouvert que l’Ontario à faire des affaires? Amazon préfère le Québec à l’Ontario pour une raison simple: «On trouve qu’ils sont très ouverts à faire des affaires», résume Teresa Carlson, VP du secteur public pour Amazon Web Services. Le détaillant en ligne américain a confirmé la semaine dernière l’ouverture de deux nouveaux centres de données en banlieue de Montréal, qui faciliteront l’accès à ses services Web aux entreprises canadiennes. La raison de ce choix: les tarifs d’électricité sont moins élevés chez nous que, disons, en Ontario, où la décision d’Amazon fait rager l’opposition. Amazon est le poids lourd de l’infonuagique, contrôlant 30% du marché mondial. Or, comme l’indiquait hier le National Post, la décision de choisir le Québec plutôt que l’Ontario repose sur un facteur. «On a choisi cette région en raison de l’hydroélectricité», explique Mme Carlson. Pas seulement son prix avantageux: le fait qu’elle soit propre a aussi influencé la décision. Du coup, conclut le Post, ça fait du Québec un leader en matière de stockage de données informatiques en Amérique du Nord, un domaine énergivore intéressé par les sources d’énergie propres.
5-Trois villes canadiennes parmi les 10 villes les plus admirées du monde. Toronto (3e), Montréal (7e) et Vancouver (9e) figurent à l’édition 2016 du palmarès des villes inspirant le plus la confiance, l’estime, l’admiration et le respect de dizaines de milliers de consommateurs sondés par la firme Reputation Institute. Le City RepTrak, c’est son nom, reconnait ainsi les agglomérations les plus habiles à gérer leur réputation à l’international, ce qui ne manque pas de rejaillir sur leur économie et sur les entreprises qui s’y établissent. À preuve, la liste des publications d’affaires qui dénotent la domination du Canada dans ce palmarès: ça va de Forbes au Irish Times, en passant par l’Arabian Business. Cela dit, tout n’est pas rose pour les trois métropoles canadiennes : Vancouver trônait au premier rang en 2012. Autre détail étonnant: aucune ville américaine n’a figuré au haut de cette liste depuis 2011.
6-En Bourse, Wall Street devrait amorcer la séance près de l’équilibre ou en légère baisse mercredi, les investisseurs demeurant peu sensibles aux récentes tensions géopolitiques. Par ailleurs, il y a peu de données économiques ou de résultats d’entreprises pour orienter les marchés. L’indice S&P 500 recule de 0,11% et le Nasdaq de 0,09%, mais le Dow Jones reste dans le vert grâce à une avancée de 0,03%. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, gagne 0,51% à 55,63$US. Lisez notre revue de marché complète.
7-Guerre froide du marketing: des hackers russes captent entre 3 et 5 millions de dollars US par jour grâce à des attaques sur le marché de la publicité en ligne. C'est du moins ce qu'avance l'entreprise de sécurité numérique White Ops. Selon elle, d'innombrables faux clics cibleraient les campagnes vidéos de marques américaines de premier plan. Leur plan de bataille se déroule ainsi: ils créent plus de 6000 noms de domaines et plus de 250000 adresses Internet dans lesquelles apparaissent des grands noms d'éditeurs. Des algorithmes prennent ensuite le relais pour établir le moment le plus rentable pour acheter leur espace publicitaire frauduleux. Comme l'explique le Wall Street Journal, le trafic généré artificiellement par des logiciels est une mauvaise nouvelle pour les annonceurs, car cela veut dire qu'ils gaspillent de l'argent marketing. Ceux-ci se sont rusés sur le Web en pensant qu'ils pouvaient tout mesurer, mais la découverte de Whipte Ops montre qu'il est difficile pour les annonceurs de savoir avec exactitude ce qu'ils achètent. Il s'agirait de la plus grande fraude du genre dévoilée à ce jour.
8- «L’Internet va fermer pendant 24 heures l’an prochain». Nous sommes au temps de l’année où les experts de tout acabit font leurs prédictions pour la prochaine année. Il y en a une qui frappe particulièrement l’imagination, celle de la firme du spécialiste des technologies de sécurité informatique LogRythm: «en 2017, nous allons voir cela se produire quelque part, à un certain moment. Si l’Internet devient inaccessible, les marchés financiers vont chuter», lance James Carder, chef de la sécurité de l’information de LogRythm. Cet expert en sécurité a dit à Business Insider que tous les éléments sont en place pour qu’une attaque géante survienne l’an prochain, affirmant de façon imagée que les criminels «testent les missiles en les tirant dans l’océan». Si les cyberpirates ont été en mesure de mettre K.O. des sites Web de grandes organisations en 2016, il est possible qu’ils puissent rendre le Web entier inaccessible pendant toute une journée, avance M. Carder. LogRhythm, établie au Colorado, prêche probablement pour sa paroisse en lançant une telle affirmation. Cela dit, de nombreux experts abondent dans le même sens. Les cyberattaques sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus menaçantes.
9-À l'agenda mercredi, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes rend publique une importante décision relativement aux services de télécommunications de base. Un huis clos aura lieu à compter de 14h30 à l'édifice principal du CRTC(16h, Gatineau). Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, fait une annonce aux installations de Bell Helicopter(10h30, 12 800, rue de l'Avenir, Laval).
10-«Notre technologie révolutionnaire vous évitera de faire la file à l’épicerie. Non, sérieusement?» La chaîne française Monoprix fait appel au sarcasme pour réaliser la promotion de son service de livraison à domicile. Dans un petit film publicitaire en anglais, l’épicier se moque d’Amazon(Nasdaq, AMZN) en reprenant le mode de communication du géant de la distribution en ligne, écrit BFMTV. Dans une vidéo diffusée récemment afin de faire la promotion de son service Go, Amazon raconte qu’elle avait commencé à se demander il y a quatre ans ce à quoi ressemblerait une épicerie où on choisit les articles désirés et où on passe simplement les caisses, sans faire la file. Comment l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine peuvent-ils nous éviter d’attendre aux caisses? Monoprix reproduit la même idée, en racontant qu’il y a plus de dix ans, l’épicier s’était demandé comment ce serait si ses clients pouvaient choisir ce qu’ils veulent puis évitez les files, les caisses et l’enregistrement. Bienvenue chez Monoprix livraison à domicile... La vidéo est accompagnée de la musique que l’on retrouve désormais dans la plupart des pubs visant nous faire croire que le produit annoncé est révolutionnaire. Un ton un brin irrévérencieux, mais ô combien savoureux. Une pub à voir avant d'amorcer votre journée du bon pied.
Sources: Les Affaires, communiqués, National Post, Tefficient, Forbes, White Ops, Wall Street Journal,BFMTV.
