Point 4: Et la meilleure ville québécoise où démarrer une entreprise est…
Bon mardi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce mardi 18 octobre.
1-Tiger Woods réussira-t-il à être aussi dominant dans le monde des affaires qu’il a jadis été sur les terrains de golf? Tandis que l’homme de 40 ans reprend la compétition, il prépare aussi son évolution hors des terrains, a écrit Woods sur son site Web, dans un blogue intitulé Tiger’s Next Step. Sa prochaine étape, donc, sera TGR ou Tiger Woods Ventures. Le grand sportif demeure avare de détails sur cette nouvelle aventure, mais il dit avoir passé près de deux ans à concevoir TGR avec son équipe. «Et voilà notre raison d’être: la quête de l’excellence au delà de toutes les limites», écrit-il. M. Woods a aussi présenté le logo de son entreprise sur Instagram –voir ci-bas–. Lancera-t-il des bâtons connectés, un drone pour aider les golfeurs à améliorer leur swing? On rigole, mais nous avons bien hâte de savoir ce que le président du conseil de TGR nous réserve côté design, développement de produits, hébergement et divertissement, comme il a laissé entendre dans une entrevue à Fast Company.
2-Pourquoi nous devons nous préparer à un futur sans emploi: c'est la question provocante qu'ose poser Vox, constatant que le monde du travail s'apprête à vivre une révolution comme il n'en a pas vu depuis longtemps. Les coupables? Les robots évidemment. Morgan Stanley estime ainsi que 168 milliards seront économisés tous les ans par l'industrie du transport de fret lorsque tous les camions seront autonomes. L'auteur a longuement interviewé Andy Stern, ancien président du Service Employees International Union, un syndicat qui représente 2 millions de travailleurs américains. Et pour lui, le monde du travail est condamné. «Un tsunami de changements approche, déclare-t-il. Et la question est double. Premièrement, comment l'Amérique va passer cette transition vers une économie avec beaucoup moins d'emplois qu'auparavant (en particulier dans la classe moyenne)? Et deuxièmement, à quoi veut-on que ce futur ressemble?» Pour Stern, la question du revenu universel, ce salaire versé à tous les citoyens sans contrepartie d'un quelconque travail, va finir par se poser à toutes les sociétés qui seront frappées par cette robotisation accélérée du travail. Si elles ne font pas cette réforme, selon Stern, alors le monde de demain «ressemblera à Hunger Games». «C'est d'ailleurs ce qui commence à se passer, observe-t-il. Il y a une petite proportion de gens extrêmement riches au centre, et le reste de la population à la marge.» Une interview à lire absolument.
3-Dégoûtés du monde du travail, ces jeunes diplômés arrêtent tout pour... redémarrer. Le Monde est parti à la rencontre de ces milléniaux qui débarquent sur le marché du travail après des études brillantes, avant de déchanter et de virer de bord. Comme Augustin, 26 ans et diplômé d'une grande école de gestion, qui a décidé de passer un diplôme de boucherie. Ou Loïc, 22 ans et une maîtrise en économie, qui a tout plaqué pour filer en Écosse et passer une maîtrise de distillerie. Ou encore Émilie, employée dans une société maritime, qui résume parfaitement la situation de millions de jeunes diplômés: «J’ai un bac+5 en commerce international, je suis assise toute la journée devant deux PC à faire des copier-coller de messagerie Outlook. Je n’ai qu’une envie, c’est quitter cette vie et ce travail qui n’a aucun sens. Je voudrais faire de l’apiculture, mais j’ai peur de l’échec». «Quel que soit le type de parcours, le dénominateur commun est la déception», dit Pierre Lamlin qui travaille pour l'Association pour l'emploi des cadres. Une déception nourrie à la fois par un système qui dénigre les métiers dits manuels, et des parents qui poussent leurs enfants à faire des études longues plutôt que d'écouter leurs passions profondes. «Augustin, l’apprenti boucher, se rappelle qu’à l’adolescence il voulait faire le métier de pâtisserie, raconte notamment Le Monde. Se heurtant à une fin de non-recevoir de ses parents – le fameux «passe ton bac d’abord» –, il ira jusqu’à l’école de commerce. Ses parents ont obtenu «leur» diplôme. Et un emprunt de 40 000 euros à rembourser.» C'est à lire ici et c'est vraiment passionnant.
4-Et la meilleure ville québécoise où démarrer une entreprise est… Sherbrooke. C'est aussi la 5e ville au Canada où il fait le plus bon faire des affaires selon la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI), qui vient de publier l'édition 2016 de son classement annuel. Kelowna, en Colombie-Britannique, Toronto, puis Barrie, également en Ontario, arrivent en tête de l'étude. Montréal est au 9e rang. Dans les agglomérations de moins de 150 000 habitants, Rivière-du-Loup arrive au second rang, derrière Collingwood (Ontario). Signe des temps, c'est la chute du prix des ressources naturelles, dont les prix élevés profitaient grandement à Calgary ces dernières années, qui a permis à la région de Toronto et aux régions de Sherbrooke et de Montréal, qui percent ainsi le top 10 national pour la première fois. Consultez le rapport ici
5-Tout ce temps, BlackBerry cachait peut-être un as dans sa manche… Les rumeurs entourant un éventuel DTEK60, un troisième téléphone BlackBerry à système Android, circulent depuis quelques mois déjà. Deux nouvelles plus récentes ont émergé ces derniers jours. D'abord, le nouvel appareil à écran carré et à clavier physique pourrait être le troisième modèle seulement, après le Pixel de Google et le V20 de LG, à hériter d'office d'Android 7.1 Nougat. Ensuite, si on se fie à un brevet divulgué sur le site Fresh Patents la semaine dernière, l'appareil pourrait proposer une méthode hybride d'authentification, combinant caractères et gestes tactiles, qui renforcerait son niveau de sécurité. Maintenant que BlackBerry a confirmé son retrait de la fabrication de ses propres appareils, ce genre de fonctions pourrait devenir un trait distinctif pour sa marque, qui vivra désormais sur des appareils fabriqués par des tiers.
6-Les Bourses américaines vont ouvrir en hausse mardi. Dans le sillage des marchés européens et asiatiques, Wall Street devrait connaître un bon début de séance. Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq progressent de respectivement 0,72%, 0,57% et 0,82% peu avant l'ouverture. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, ajoute 0,74% à 51,90$US. Lisez notre revue de marché quotidienne.
7-Un nouveau boom économique chinois majeur s'en vient. Et plusieurs entreprises occidentales n'en ont pas conscience, constate sur Medium Jeff Richards, partenaire chez GGV Capital, un fonds de capital-risque qui fait affaire sur place. Avec le pouvoir d'achat de centaines de millions de Chinois qui s'est rapidement accrû ces dernières années, ceux-ci songent désormais à rehausser leur niveau de vie. Passer du café instantané au Starbucks, par exemple. D'un téléphone bas de gamme à un iPhone. Richards se base sur les plus récentes déclarations des dirigeants du géant du détail Alibaba, qui prévoit une croissance des ventes au détail en Chine en fonction de ce qu'ils appellent le «rehaussement des consommateurs» (consumer upgrade). «Ils veulent dépenser, et ils le feront pour rehausser leur style de vie: voyage, mode, et plus, ce qui générera un nouvel essor de la consommation en Chine pour les 20 années à venir», assure-t-il.
8-Voilà une nouvelle qui va réjouir les producteurs de bois. Le plus gros appel à projets jamais réalisé par un pays pour des immeubles en bois vient d’avoir eu lieu en France. L’Hexagone va se doter de 24 immeubles de «grande hauteur», soit de 10 à 16 étages, construits en bon vieux bois, rapporte Les Echos. C’est donc 18 immeubles résidentiels totalisant 1600 logements, quatre immeubles de bureaux, un hôtel et une école qui seront construits avec ce matériau. Les deux plus hauts immeubles en bois du monde seront construits à Bordeaux. Si, au Québec, la construction d’immeubles en structure de bois est en pleine effervescence, il y a encore des barrières psychologiques chez nos cousins français, qui sont nombreux à associer le bois à la maison des petits cochons. À vois les projets en Europe et ceux qui se présentent au Québec, il y a des débouchés intéressants qui s’annoncent pour les producteurs de bois.
9-À l’agenda mardi, le PDG de Via Rail Canada, Yves Desjardins-Siciliano, prononce une allocution à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain(12h30, 777, boul. Robert-Bourassa). Dévoilement de la programmation de la Semaine des régions, en présence de la présidente de l'organisme Place aux jeunes en région, Cynthia Rivard, ainsi que du président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier(10h, Complexe Desjardins). Derichebourg Canada Environnement et l'entreprise montréalaise Effenco dévoilent une initiative qui aura des impacts positifs sur les plans de l'environnement, de la sécurité et de la qualité de vie(11h, 9000, boul. Ray Lawson).
10-Pour terminer les 10 choses, un petit moment d’humour. Prenez trois minutes pour vous faire expliquer ce qu’est le risque d’investissement de la manière la plus originale qui soit. Cette animation de la firme Quietroom, teintée de l’humour particulier que l'on connaît des Anglais, explique dans un langage simple et imagé les notions de base du risque et du rendement. Un petit bijou dont devraient s'inspirer nos organismes de réglementation!
What is risk? from Quietroom on Vimeo.
