10 choses à savoir lundi

Publié le 06/03/2017 à 08:46, mis à jour le 06/03/2017 à 14:13

10 choses à savoir lundi

Publié le 06/03/2017 à 08:46, mis à jour le 06/03/2017 à 14:13

Par Yannick Clérouin et Alain McKenna

L'arbre solaire e-Tree de Nevers, en France. (Photo: Sol-logic)

Bon lundi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 6 mars.

1-Et si vous profitiez de la semaine de relâche avec votre enfant pour l’aider à créer sa propre entreprise? À 11 ans, l’américaine Alina Morse a créé une entreprise qui l’a déjà rendue millionnaire. Son projet? Créer des suçons qui ne causent pas de caries. La jeune fille a eu l'idée après que son père lui eut interdit d’accepter les petites sucreries proposées par des employés de la banque où il fait des affaires. «C’est mauvais pour tes dents», lui avait alors dit le paternel. Plutôt que d’accepter le non de papa Tom, Alina, alors âgée de sept ans, lui a demandé pourquoi ils ne pouvaient pas mettre au point un suçon qui n’endommage pas les dents. Insistante, elle lui a demandé plus de 100 fois s’il pouvait réaliser des recherches à cette fin, raconte Forbes. Une formule gagnante a été trouvée avec le Xylitol, un ingrédient qui est l’ami des dents. Les suçons d’Alina ont fait leurs débuts chez la chaîne de magasins bio Whole Foods. Le succès des Zollipops est renversant: la jeune entrepreneure prévoit en vendre cette année pour plus de 1 million de dollars, comme elle le mentionne dans ce reportage diffusé récemment sur France 2. La kidpreneur compte quatre employés et son père assure de nombreuses tâches administratives. Mais, insiste-t-il, c’est elle la locomotive de l’entreprise. L’ingrédient pour lancer une entreprise à un si jeune âge? La détermination, répond-elle du tac au tac. Si votre jeune n’a pas aimé votre idée de sortie que vous lui avez proposé pour la relâche, celle de créer une entreprise l’allumera peut-être davantage!

2-L’argent ne pousse pas dans les arbres, mais l’énergie solaire, si. On en avait vu un premier exemplaire devant l’Hôtel de ville de Paris lors de la conférence sur le climat en 2016 (COP21). Voilà que l’arbre solaire eTree de la société israélienne Sol-logic a été planté définitivement en bordure d’un parc à Nevers, au centre de la France. La troisième ville en importance en Bourgogne se dote ainsi d’une borne publique de chargement pour appareils électroniques qui se démarque, et qui souligne une tendance lourde dans l’utilisation du mobilier urbain. L’arbre est donc composé de feuilles photovoltaïques, d’un tronc où l’énergie est stockée et de branches agissant à la fois comme luminaires, et comme brumisateur, lorsqu’il fait chaud. L’appareil, qui coûte normalement 70 000 $ (50 000 €), a été offert gracieusement à la ville, note le site l’EnerGeek. Nevers devient ainsi la troisième dans le monde à se doter d’un eTree, après New York et Dubaï. Qui sera la prochaine?


3-REM: Montréal et la Caisse devraient s’inspirer de Singapour. De tout temps, prendre le transport en commun a exigé un bon niveau de patience. Les gares sont froides et impersonnelles, l’espace est mal utilisé et le temps y est long. Devant ce constat, la firme DP Architects s’est associée avec la ville de Singapour afin de créer une gare idéale. Imaginez : des places assises pour tous, une bibliothèque offrant de la lecture pour tous les âges, un stationnement à vélo, une balançoire, et un toit vert doublé de capteurs solaires. Il n’y a pas que des livres imprimés : des codes QR permettent de télécharger des livrels directement de la bibliothèque nationale. Des tableaux interactifs affichent l’état du réseau, et permet de confirmer son itinéraire. Ça semble superflu? Pas aux yeux de l’administration de Jurong. Le quartier est le centre d’essais officiel des technologies connectées que la ville teste depuis 2014. L’objectif, explique Citylab (qui publie les photos ci-après): faire de Singapour un leader des villes et nations connectées et intelligentes sur la planète. Montréal, qui a justement reçu le titre de ville intelligente l’an dernier, aurait une ou deux choses à apprendre…

Singapour 

Singapour

Singapour

4-La bonne humeur forcée au bureau nuit au bonheur des employés. Quand le patron arrive au bureau et demande à ses gens «comment ça va?», combien répondent franchement à la question? Pour plusieurs, c’est une simple formule de politesse qui ne demande pas de réponse sérieuse, mais dans certains cas, ça peut prendre une ampleur démesurée, note Svend Brinkmann, professeur de psychologie à l’Université d’Aalborg, au Danemark. Il est l’auteur d’un livre sur le sujet qui parait à l’international ces jours-ci. Selon lui, les évaluations de performance de certaines entreprises sont conçues de manière à ne se concentrer que sur les éléments positifs, omettant d’aborder les écueils et les difficultés du milieu de travail. Ça mène à une conception tronquée de la réalité où on ne voit que le bon côté des choses. C’est une approche «pratiquement totalitaire» de la notion de bonheur, que l’auteur associe «au contrôle de la pensée» des travailleurs. La solution? Brinkmann explique sur Quartz qu’il faut savoir admettre que dans la vie, il y a des hauts et des bas. «Nos pensées et nos émotions sont le reflet de notre monde. Quand quelque chose de négatif se produit, il devrait être possible d’avoir les idées noires, même au travail», conclut-il.

5- Gatineau bouche-t-elle ses nids-de-poule avec des cônes orange? Samedi, des cols bleus de la municipalité de l’ouest du Québec ont fait un travail de réfection afin de colmater un nid-de-poule aux coins des rues Bouchard et De l’Aréna. Seul hic : ils ont déposé l’asphalte par-dessus la base du cône orange qui avertissait les passants de sa présence. Technique innovatrice ou gestion inédite du matériel urbain? On le saura plus tard aujourd’nui : suite à un reportage du quotidien Le Droit, elle a émis un courriel aux médias indiquant qu’elle expliquerait cette mesure nouveau genre ce lundi. À suivre…

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6- Du rouge en vue à l'ouverture à Wall Street. Les investisseurs ont peu de résultats ou de données économiques à se mettre sous la dent, dans l’attente des cruciales données sur l’emploi de vendredi. Celles-ci devraient confirmer qu'il y aura une nouvelle hausse des taux en mars aux États-Unis. Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq perdent entre 0,11% et 0,25% peu avant l’ouverture officielle. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, se déleste de 0,59% à 55,57$US. À lire, notre revue de marché complète.

7-Le début de la fin pour les pétrolières? Pour la première fois, un géant pétrolier, Chevron(NY., CVX), a admis dans des documents officiels que des poursuites découlant des changements climatiques risquent d’avoir un impact majeur sur ses activités et sa rentabilité. La multinationale californienne a admis qu’elle pouvait faire «l’objet d’enquêtes gouvernementales et possiblement d’enquêtes privées» en raison de son rôle dans le réchauffement climatique, rapporte The Independent. L’entreprise a aussi admis que «des lois encadrant les émissions de gaz à effet de serre pourraient rendre l’extraction de ressources pétrolières et gazières économiquement non rentable». Des groupes environnementalistes ont déjà eu des gains de cause contre certaines pétrolières, notamment Exxon Mobil(NY, XOM), et pourraient continuer leur offensive pour les forcer à changer leurs pratiques, comme de financer la désinformation au aujet des changements climatiques. Alice Garton, avocate pour ClientEarth, un groupe d’avocats activistes en matière d’environnement, indique que Chevron est une des rares entreprises du secteur pétrolier à admettre qu’il y a un risque financier majeur lié aux changements climatiques. Elle s’attend toutefois à ce que d’autres producteurs d’énergie fossile lui emboîtent le pas. The Independant conclut que le portrait est loin d’être rose pour les pétrolières. Celles qui prétendent le contraire à leurs actionnaires leur envoient de la poudre aux yeux...

8- Quora sera désormais offert en français. La plateforme participative par excellence pour avoir réponse à des questions en tout genre a inauguré la semaine dernière sa version dans la langue de Molière. C’est encore tout neuf : il faut une invitation pour y participer, comme aux débuts de son pendant anglophone en 2009, mais l’objectif est, à terme, d’offrir une information «qui n’est pas toujours disponible sur internet», selon Adam D’Angelo, fondateur et patron de Quora. «Pour certains sujets, l’information fournie par un expert est bien meilleure que celle qu’on retrouve en ligne», poursuit l’entrepreneur californien dans le quotidien Le Monde. Dans le monde anglophone, Quora représente déjà un beau succès : le site compte environ 100 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Les internautes y posent la question de leur choix, et les experts répondent. Ceux-ci le font par plaisir, ou pour ajouter à leur notoriété, puisque le système de notation et de commentaires favorise les réponses les plus pertinentes. Quora en français est avant tout destiné à la France, mais sans doute qu’il plaira aussi aux internautes du Québec et du reste de la Francophonie…

9-À l’agenda lundi, les dirigeants du syndicat Unifor tiennent une conférence de presse pour faire le point sur les dossiers d'actualité dont celui sur l'accord de commerce sur le bois d'oeuvre avec les États-Unis(11h00, Hôtel Delta Saguenay). Le chef de la CAQ François Legault présente les attentes pré-budgétaires de son parti(11h15, St-Lin des Laurentides). Conférence de presse de la porte-parole du Parti Québécois en matière de santé, Diane Lamarre, sur la délocalisation des ressources professionnelles des CLSC et impact sur l'accès et les services à la population(11h, 498, boul. Roland-Therrien). Savaria(Tor., SIS) dévoile ses résultats financiers pour le quatrième trimestre, après la fermeture des marchés.

10-«Sauvez nos plages, buvez une bière.» On ne sait pas si la société néozélandaise DB Export Beer compte s’y mettre pour vrai ou s’il s’agit d’un simple coup de pub, mais sa machine à recycler les bouteilles de verre fait rêver: c’est le recyclage ultime! L’appareil pulvérise le verre et le transforme en granules s’apparentant à du sable, qui peut ensuite être utilisé dans les divers domaines où le sable est apparemment en forte demande, de la construction d’immeubles aux produits pharmaceutiques. Sauver le monde, une bière à la fois? Il semble que ce soit possible. À voir!



Sources: City Lab, Ecosia.org, L'energeek, Le Droit, Le Monde, Les Affaires, Quartz, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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