Point 1: ces condos abriteront votre voiture de collection. (Photo: Trove)
Pas de crise du logement pour ces bolides, motiver ses troupes en les humiliant, Wal-Mart veut accéder à votre frigo et 7 autres choses à savoir en ce lundi 25 septembre.
1- Les Vancouvérois n’ont plus les moyens d’acheter des condos, alors ils construisent des condos… pour leurs voitures. La crise immobilière qu’a connue Vancouver ces dernières années n’est pas près de s’estomper. Encore aujourd’hui, il est à peu près impossible d’accéder à une propriété à un prix raisonnable dans les limites de la ville. Et plutôt que de développer des complexes de condominiums plus abordables, que font les promoteurs immobiliers? Ils construisent des condos pour voitures de luxe. C’est du moins ce que proposera le complexe Trove, situé à Richmond, en banlieue rapprochée de Vancouver, lorsqu’il ouvrira ses portes tôt en 2019. Ses 45 unités sont conçues exprès pour y loger votre Ferrari, Lamborghini ou Bugatti, en toute sécurité. Le promoteur décrit le site comme «une résidence discrète protégée par une sécurité dernier cri», explique Buzzfeed. Le prix de base pour abriter votre jouet sur quatre roues? 600000$. Avec ou sans mezzanine, au choix.
2- Imaginez devoir boire l’eau des toilettes si vous n’atteignez pas vos objectifs trimestriels. Est-ce que ça vous motiverait? Ou plutôt, si on vous administrait des coups de règles sur les doigts ou sur les fesses? Et qu’on diffusait le tout sur Internet? Ça paraît saugrenu, et c’est complètement dégradant, mais pourtant, c’est une pratique qui n’est pas inédite en Chine, où une vidéo a été publiée récemment montrant trois employés d’un studio de photo de Guang’an remplissant un gobelet de l’eau d’une toilette afin de la boire. Un cadre de l’entreprise aurait par la suite affirmé que la vidéo a été diffusée afin de «motiver» les employés à mieux travailler. Ce n’est pas le seul exemple d’employeurs poussant des travailleurs à commettre de tels gestes disgracieux, après ne pas avoir atteint certains objectifs. Des spécialistes cités par la chaîne France 24 assurent que cette pratique «reste rare». Mais quand même, elle ne devrait tout simplement pas exister…
3- Wal-Mart propose la livraison directement dans votre frigo. Et durant votre absence! La livraison à domicile, ou en une heure, c’est trop peu pour Wal-Mart, qui rivalise décidément d’audace avec son rival Amazon. Vendredi dernier, le géant du détail a annoncé un partenariat avec le fabricant de serrures connectées pour la maison August qui lui permettra non seulement de livrer l’épicerie aux clients qui le désirent, mais aussi de pénétrer dans leur résidence afin de ranger les produits directement dans leur frigo. «Pensez-y : quelqu’un pour faire l’épicerie à votre place, qui en plus va tout ranger», s’exclame Sloan Eddleston, vice-président stratégie numérique pour Wal-Mart, sur Business Insider. Les livreurs se verront fournir un code à usage unique déverrouillant la porte des clients. Ceux-ci recevront une alerte sur leur mobile et pourront suivre l’action à distance, à l’aide d’une caméra de surveillance connectée à Internet. Le service sera mis à l’essai dans la région de San Francisco dans les mois à venir.
4- À quand ces capsules pour passer la nuit à l’aéroport Montréal-Trudeau? Avec le temps nécessaire pour passer la sécurité aéroportuaire, il n’est pas rare de devoir passer la nuit à proximité de l’aéroport en attendant un vol prévu tôt le lendemain matin. C’est que malgré les améliorations des dernières années, personne n’envisagerait de dormir dans un siège pas particulièrement confortable de la zone d’embarquement! Mais voilà que c’est en train de changer, de plus en plus d’aéroports ayant installé des capsules permettant de dormir en paix à prix modique. Ainsi, à Mexico, on peut utiliser un tel appareil moyennant 35$ pour la nuit. Les aéroports d’Amsterdam, Londres et Paris proposent des produits similaires moyennant 50$ pour une durée de quatre heures. Ce n’est rien de bien nouveau, explique The Economist, qui rappelle qu’on trouve de telles capsules au Japon depuis les années 70. Mais il semblerait que les voyageurs accordent plus d’importance que jamais à leur sommeil, et comme ils sont nombreux à ne pas pouvoir dormir en avion, ça crée un besoin dont les aéroports pourraient aussi profiter en créant une nouvelle source de revenus.
5- L’expression «ferme solaire» ne sera peut-être pas un anglicisme bien longtemps. En ce moment, les parcs solaires photovoltaïques sont composés de capteurs qui emmagasinent la chaleur du soleil en la transformant en électricité. Mais ça prend beaucoup d’espace, tout ça. Et sous ces panneaux se trouve des zones chaudes, humides et ombragées qui ne servent pas à grand-chose… Sauf si on décide d’optimiser ces espaces, en cultivant des champignons, par exemple. C’est exactement ce que la société japonaise Sustainergy fait: en combinant agriculture et énergie solaire, celle-ci a créé de véritables fermes solaires! «Les champignons ont besoin d’un environnement sombre et humide pour croître. On a simplement recréé cet environnement en utilisant l’espace libre sous les capteurs», explique Minami Kikuchi, qui dirige le projet. Au Japon, l’agriculture traverse une période houleuse : les fermiers vieillissent et la relève regarde vers d’autres professions. 10% des terres arables n’y sont pas cultivées, malgré la demande croissante. Avec son modèle, Sustainergy croit pouvoir produire 40 tonnes de champignons, en plus de la revente d’électricité. Des pommes de terre, certaines laitues et du brocoli, notamment, pourraient aussi être cultivés sous des capteurs solaires, croit Fast Company.
6- Wall Street est en voie d’amorcer la semaine en légère baisse. Les investisseurs saluent d’un côté la réélection d’Angela Merkel à titre de chancelière de l’Allemagne, mais renouant avec les craintes associées aux tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis. En prime, l’agenda économique est plutôt dégardi tant au Canada qu’aux États-Unis aujourd'hui. Notre revue boursière complète n'est pas en reste pour autant: on vous y entretient sur ProMetic, Boralex et BRP, entre autres.
7- Besoin d’un boulot sans expérience particulière? Essayez ce LinkedIn du cannabis. Quelle industrie nord-américaine, ces jours-ci, est promise à une croissance aussi importante que celle de la culture, la transformation, puis la vente de cannabis? Ne trouvant pas de réponse à cette question, Karson Humiston, qui gravite dans l’industrie américaine du cannabis depuis quelques années, a décidé de lancer le site Vangsters à la fin août. Il s’agit d’un site d’emplois spécialisé dans ce créneau, où la demande pour des travailleurs est élevée, et où les qualifications requises demeurent généralement assez simples, étant donné la nouveauté relative du secteur. Déjà, le site compte 55 entreprises, 7900 utilisateurs et près de 150 emplois offerts. Ce n’est qu’un début. Selon des chiffres que Mme Humiston cite à Fast Company, l’emploi a crû de 69% depuis 2015, dans l'industrie du cannabis. Elle-même souhaite combler 10000 postes en trois ans, avec son site. Et les chances de promotion sont grandes : un emploi à 12$ l’heure peut rapidement se transformer en un poste de haut gestionnaire, assure-t-elle.
8- Uber serait rentable si elle se spécialisait uniquement dans la livraison pour restaurants. Et elle n’aurait plus tous ces soucis de gestion du personnel et de la clientèle qui minent son image et sa crédibilité depuis plusieurs mois, déjà. Ce serait tout un revirement, pour une entreprise qui a englouti des milliards de dollars dans un service qui non seulement soulève la grogne d’une partie grandissante de la population, mais qui peine à générer des profits malgré la croissance effrénée du marché du covoiturage. UberEats, le service de livraison alimentaire d’Uber, est de son côté promis à un bel avenir, dans un marché évalué à 100 milliars $US: déjà, il est rentable dans 27 des 108 villes où il était établi en juillet dernier. Le nombre total de livraisons effectuées en un an a été multiplié par 24. Et dans des villes comme Tokyo, Taipei et Séoul, UberEats est déjà plus populaire que le service de taxi d’Uber. Alors, pourquoi ne pas réorienter ses activités vers ce seul créneau? Probablement parce que la concurrence y est féroce, observe Axios, des rivaux comme Postmates et Grubhub comptant eux aussi sur un financement abondant et une clientèle nombreuse.
9- Moins vous dormez, moins vous vivrez vieux. Aussi bien jeter par la fenêtre ce mythe de l’entrepreneur à succès qui ne dort que trois heures par jour avant qu’il ne nuise à votre santé… Car selon les plus récentes études sur le sujet, manquer de sommeil accroît les risques de cancer, d’attaques cardiaques ou d’autres maladies graves comme l’Alzheimer. Et c’est si grave que Matthew Walker, un scientifique qui se spécialise dans l’étude du sommeil, qualifie la situation «d’épidémie catastrophique du manque de sommeil». «Aucune facette de notre biologie n’est immunisée face à ce phénomène. Ça s’immisce dans toutes nos activités. Et pourtant, personne ne fait rien pour corriger la situation», dit-il, au Guardian. Le quotidien britannique estime à 2% du PIB le coût du manque de sommeil en Angleterre seulement. C’est l’équivalent de 50 milliards $ par année. Et les causes sont nombreuses : le travail qui déborde, le stress, la société plus individualiste, la caféine, l’alcool… «Ce sont tous des ennemis du sommeil», conclut le chercheur.
10- Ça, c’est une chambre d’hôtel «avec vue»! Greffées à une paroi de la Vallée sacrée des Incas au Pérou, à une altitude de 400 mètres, ces trois capsules de la société NaturaVive sont accessibles uniquement par escalade. Chacune de ces capsules, baptisées Skylodge Adventure Suites, peut accueillir jusqu’à quatre convives, pour la nuit, ou simplement pour le goûter, puisqu’une capsule-dinette est aussi de mise. Le coût pour une nuit? 550$. La vue imprenable sur la vallée qu’elles surplombent? Ça n’a pas de prix.
Sources: Axios, Business Insider, Buzzfeed, Fast Company, Les Affaires, The Economist, The Guardian, Youtube.
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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.
