Point 10: ce gadget promet de transformer la classe économique en première classe! (Photo: Fly Legs Up)
Bon jeudi 15 juin! Voici dix informations qui méritent votre attention aujourd'hui.
1- Après la bulle immobilière, préparez-vous à la bulle du stationnement. Vancouver, Toronto et Montréal ne sont pas seules aux prises avec des valeurs grimpantes des espaces rédisentiels. À Hong Kong, le marché immobilier le plus cher au monde, et où un petit logement de 284 pieds carrés peut coûter jusqu’à 750 000 dollars, l’espace nécessaire pour garer une voiture vaut plus que de l’or. Le mois dernier, un espace de stationnement de 188 pieds carrés s’est vendu 880 000 dollars, soit 27 500 dollars du pied carré. C’est un record! Et ce n’est pas fini. Comme Vancouver, Hong Kong a décidé d’imposer une taxe foncière élevée pour freiner l’investissement dans les immeubles résidentiels. Plutôt que d’avoir l’effet escompté, ça a plutôt mené les spéculateurs à acheter des espaces commerciaux et de stationnement, ce qui fait monter la valeur de ces espaces plus rapidement, observe RT.com.
2- La Silicon Valley vit son «moment canadien». Alors qu’on a pris l’habitude, depuis plusieurs années, de voir les investisseurs et les entrepreneurs de Montréal, Toronto, Waterloo et Vancouver quitter pour la Californie, il semble que le phénomène inverse soit en train de se produire. On en a eu une preuve encore hier avec Element AI et sa ronde de financement de 137 millions $ : le capital-risque de la Silicon Valley s’intéresse de plus en plus à ce qui se passe au nord de la frontière. Ce n’est pas tout. Le gouvernement a accéléré l’émission de visas pour les professionnels des technologies, qui sont plus nombreux à venir au Canada, alors que l’investissement dans la recherche en intelligence artificielle, notamment, les attire vivement. Seul bémol? La situation rappelle l’âge d’or de BlackBerry, et certains craignent que l’histoire ne se répète. «On attendait une parade d’inscriptions à la Bourse ces deux dernières années, et (outre Shopify) ça ne s’est jamais produit», écrit Bloomberg. Alors, mode passagère ou effet durable, les technos canadiennes?
3- Le seul et unique service que vend cette entreprise : faire la file à votre place. Il y a quelques années, faire la queue pendant des heures pour se procurer le dernier gadget signé Apple ou pour assister au spectacle de la pop star de l’heure vous assurait un passage à la télé. Les temps ont changé… mais pas les files d’attente! C’est ce qu’a constaté Robert Samuel, qui attendait patiemment pour se procurer un iPhone en 2012 lorsque quelqu’un lui a offert 100 $ pour prendre sa place. Avec ses amis, il a fini par «vendre» quatre places, et plusieurs caisses de lait en plastique sur lesquelles les gens pouvaient s’asseoir. Cinq ans plus tard, l’homme de Brooklyn, aux États-Unis, est à la tête de Same Ole Line, une entreprise dont la spécialité est… de faire la file. Moyennant 25 $ de l’heure, plus certains frais en vertu de la météo, il enverra quelqu’un faire la file à votre place, que ce soit pour vous procurer un cronut, pour entrer dans le club le plus branché en ville, ou autre. 60 % du montant va à la personne qui fait le pied-de-grue. Et les affaires vont rondement : Samuel dit recevoir entre 60 et 100 demandes par mois pour faire la file! «Je suis devenu un entrepreneur par accident», raconte-t-il, à Inc. «Un tel boulot ne devrait pas exister!»
4- Confier votre quotidien au hasard de la vie? Il y a une application pour ça. Max Hawkins est programmeur. Et comme tout bon programmeur, il a un jour eu l’idée de créer sa propre application mobile. Son désir : pimenter son quotidien jusque-là routinier et plutôt ennuyeux. Il a donc créé un outil lui permettant de héler une voiture sur Uber qui l’emmènerait vers une destination aléatoire et secrète. Puis, il a ajouté une fonction de recherche d’événements sur Facebook, choisis au hasard, qu’il devrait également visiter. Yoga acrobatique, fête russe, déjeûner aux crêpes… et même une soirée de Noël chez un parfait inconnu! Deux ans plus tard, il a visité le Vietnam, l’Allemagne, l’Inde et la Slovénie de la même façon : en confiant son itinéraire au hasard. Seule limite : son application connait les limites de son budget. Et bientôt, d’autres pourront vivre, comme lui, au gré des aléas de son application, puisqu’il a pris une pause de ses aventures afin d’en créer une version commerciale, explique NPR. Tout ça est par ailleurs documenté sur son site. Alors, besoin de changer de routine?
5- L’idée voulant que les usines soient automatisées et gérées par les robots dans cinq ans est de la «bulls...!». Celui qui remet les pendules à l’heure n’est pas n’importe qui: Jeff Immelt, le PDG sortant de General Electric(NY., GE), qui, faut-il le rappeler, est l’un des plus grands groupes industriels du monde. Au cours d’une conférence techno qui se déroulait à Paris mercredi, M. Immelt a abordé l’enjeu de la faible productivité des travailleurs. «Il y a 330000 personnes qui travaillent chez GE et aucun d’entre eux a connu une journée productive hier, aucun n’a connu une journée complètement productive», a-t-il laissé tomber. À son avis, la technologie va jouer un grand rôle pour mousser la productivité des employés, mais les avertissements qu’elle détruira de nombreux emplois sont exagérés, écrit CNBC. «Je pense que la notion voulant que nous soyons tous dans une salle remplie de robots dans cinq ans et que toutes les tâches soient automatisées est tout simplement de la bullsh.... Ce n’est pas la façon dont le monde va fonctionner.» Venant d’un leader aussi expérimenté et connaissant aussi bien l’univers manufacturier, cette opinion qui fait contrepoids à de nombreux observateurs n’est pas à prendre à la légère.
6- Dur lendemain de veille de la décision de la Réserve fédérale américaine. Les Bourses américaines vont connaître une séance négative, les titres technos étant de nouveau ébranlés. Les investisseurs ne semblent pas partager le même optimisme que les responsables de la politique monétaire et le font savoir. Après trois hausses de taux depuis l’élection de Donald Trump, une pause semble être espérée. Dans notre revue de marché complète, on vous parle aussi de l’arrivée de Monique Leroux chez Fiera, de Canadian Tire, de Home Capital et du Canadien National.
7- La planète est devenue trop snob pour boire de la bière! La demande mondiale en alcool est en chute libre, en raison d’une baisse généralisée de la consommation de bière dans les pays où, historiquement, elle était la plus forte. Ainsi, la consommation d’alcool a baissé de 1,4 pour cent l’an dernier, selon la firme de recherche spécialisée IWSR. La bière a quant à elle reculé de 1,8 pour cent, malgré un accroissement de 1 % de la population en âge d’en consommer. La consommation de bière est en déclin en Allemagne et aux États-Unis depuis le milieu des années 1990, tandis qu’elle connait un ralentissement depuis quelques années en Russie, au Brésil et en Chine. La raison? Selon Liesbeth Colen et Johan Swinnen, chercheurs à l’Université de Leuven, à mesure que le niveau de vie moyen augmente, la consommation de bière décroît. Les consommateurs optent pour des breuvages plus sophistiqués, comme du vin ou des cocktails à base de spiritueux, expliquent-ils à The Economist. Les économies émergentes ayant, pour ainsi dire, émergé, la bière y perd donc de sa popularité…
8- Oui, être un professionnel des jeux de mots, ça se peut. François Pérusse peut aller se rhabiller! Chez nos voisins du sud, il existe des endroits où se tiennent régulièrement des tournois de jeux de mots. Sur scène, deux concurrents s’affrontent à grands coups de calembredaines et autres calebours verbaux, sur un thème précis, et doivent convaincre la foule de leur talent oratoire. Ça rappelle un peu un croisement entre du stand-up comic typiquement américain et la Ligue nationale d’improvisation (LNI) bien de chez nous… et c’est une véritable sous-culture, constate Fast Company, qui a interrogé l’auteur d’un livre sur ce phénomène, intitulé Away With Words. L’intérêt? Certains professionnels des communications participent à de tels concours, ce qui leur permet d’améliorer leurs talents de rédaction, qu’elle soit publicitaire (pour un bon slogan), ou journalistique (pour une bonne manchette). Avis à l’École nationale de l’humour…
9- À l’agenda jeudi, la Conférence de Montréal organisée par le Forum économique international des Amériques se poursuit à l’Hôtel Bonaventure. Le premier ministre du Canada Justin Trudeau fait une annonce avec le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, le maire de Montréal et président de la Communauté métropolitaine de Montréal, Denis Coderre, et le Président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia. Un point de presse suivra(9h45, Gare centrale de Montréal). Fiera Capital tient son assemblée annuelle à Toronto à 10h(webdiffusion). Le premier ministre belge Charles Michel s'entretient avec le premier ministre Philippe Couillard. (11h30, Hôtel Bonaventure). Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal, et Caroline Tessier, directrice générale de la SDC rue Saint-Denis, présentent le nouveau projet de revitalisation de l'artère commerciale ainsi que la première halte-fraicheur du Plateau-Mont-Royal(17h, 4301, rue Saint-Denis). Inauguration de la Chaire de recherche sur la valorisation des matières résiduelles(11h, Polytechnique Montréal, pavillon J.-Armand Bombardier). Enfin, à Ottawa, la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, fait une annonce portant sur les prochaines étapes du gouvernement du Canada pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour favoriser une économie axée sur la croissance propre(13h, La maison Roger Neilson).
10- Voici comment se sentir en première classe même dans le siège 37K. Outre un bon casque d’écoute et un petit oreiller de voyage, les accessoires permettant de prendre l’avion en tout confort ne sont pas légion. Les gens derrière Fly Legs Up pensent pouvoir changer ça, en proposant un petit hamac pour les jambes. Il s’accroche tout simplement au dossier du siège devant soi, et à l’aide de coussins gonflables additionnels, il permet de soutenir les jambes confortablement, sans déranger les voisins de rangée. Pour ceux qui ont des fourmis dans les jambes à force d’être mal assis en classe économique, ça pourrait faire la différence…
Sources: Bloomberg, CNBC, Fast Company, Inc, Les Affaires, NPR, RT.com, The Economist, Youtube.
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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.
