10 choses à savoir jeudi

Publié le 28/09/2017 à 08:25

10 choses à savoir jeudi

Publié le 28/09/2017 à 08:25

Par Alain McKenna

Point 1: Cet assistant numérique développé à Montréal aidera les médecins à remplacer leur secrétaire. (Photo: Nuance)

Cette enceinte connectée montréalaise veut aider les médecins. Sauver les régions, un autobus autonome à la fois, implanter une carte Opus sous la peau et 7 autres choses à savoir en ce jeudi 28 septembre.

1- Cet assistant numérique développé à Montréal aidera les médecins à remplacer leur secrétaire. On a déjà parlé de Nina, l’assistante numérique développée par Nuance Communications dans ses labos montréalais. Une sorte de Siri qui s’adapte aux divers contextes dans lesquels elle est employée. Hier, Nuance a dévoilé une version de son assistant personnel destiné au domaine médical, et plus précisément, aux médecins. Dragon Medial AI. Comme l’explique Venture Beat, l’assistant peut accéder à 150 services de dossiers de santé différents afin d’aider le médecin à mieux servir ses patients. L’assistant peut prendre des rendez-vous, interpréter des résultats d’examens médicaux, examiner les maladies antérieures et gérer les prescriptions des patients. Une enceinte connectée permettra à cette IA d’interagir avec d’autres médecins, des infirmières et le reste du personnel d’une clinique médicale typique. L'objectif est de réduire la tâche administrative des médecins afin qu'ils s'occupent davantage des patients. On se demande maintenant si elle saura lire l’écriture généralement illisible des spécialistes de la santé…

Dragon

2- Voici comment sauver les régions à l’aide d’autobus autonomes. Certaines communautés japonaises mettent présentement à l’essai des autobus sans conducteur, afin d’aider la population vieillissante des régions plus éloignées à se déplacer plus facilement. Un premier essai actuellement dans le village de Nishikata, à 115 km de Tokyo, pourrait se solder par un déploiement massif d’une telle technologie aussi tôt qu’en 2020, explique Reuters. L’enjeu est un peu le même qu'au Québec: les régions se vident de leurs jeunes, qui préfèrent les grands centres urbains aux villages éloignés. La population vieillissante veut continuer de pouvoir se déplacer, mais tous n’ont pas le goût ou la capacité de conduire leur propre véhicule. Les réseaux de transport collectif, pour leur part, ne desservent pas particulièrement bien ces régions. Des autobus autonomes seraient donc une piste de solution, pense-t-on. «Dans ces régions, on n’a pas les gens pour conduire et opérer des autobus et des taxis. Plusieurs de ces régions pourraient devenir des points centraux pour ce type de services de mobilité», résume Hiroshi Nakajima, créateur de logiciels destinés à la conduite autonome pour la société japonaise DeNA Co.


3- Et si on remplaçait la carte Opus par une puce logée sous la peau? C’est ce que propose depuis peu la société de trains suédoise SJ Railways, qui a décidé de troquer les billets imprimés pour une puce informatique qui est implantée sous la peau de la main de ses passagers. L’agence de transport attribue un numéro unique à chacun de ses utilisateurs, qui n’ont qu’à ouvrir une application mobile sur leur téléphone intelligent afin de communiquer ce numéro à leur puce sous-cutanée. Une fois à bord, celle-ci est scannée par des agents qui défilent dans les allées. Il suffit essentiellement de leur envoyer la main! Le projet pilote mené l’an dernier avec 100 passagers semble avoir porté fruit, puisque SJ Railways compte aujourd’hui 3000 utilisateurs qui ont adopté cette technologie. Celle-ci ne permet pas seulement de prendre le train sans avoir à passer au guichet, elle permet d’accumuler des points dans son programme de fidélisation, afin d’obtenir des récompenses. «SJ était déjà une des entreprises les plus branchées de Suède. Ce projet de puce illustre bien comment on aime essayer de nouvelles choses», résume Peter Dahlqvist, directeur des ventes pour SJ Railways, au site Dezeen. Imaginez ça au lieu d’une carte Opus…


4- Des vols régionaux à bord d’avions électriques : c’est pour bientôt. Alors que les grandes sociétés aériennes tentent de réduire leurs émissions polluantes à 33000 pieds d’altitude, la société britannique EasyJet pense avoir trouvé une solution : des avions à propulsion électrique. En partenariat avec l’entreprise américaine Wright Electric, elle souhaite développer un tel avion, capable de parcourir des distances d’environ 540 kilomètres, ce qui lui permettrait d’atteindre 20% de toutes ses destinations. EasyJet croit pouvoir mettre en opération un tel avion d’ici 10 ans. «Pour une première fois, on peut imaginer un futur pour notre industrie qui ne repose pas entièrement sur du carburant fossile et sur ses émissions polluantes», explique Carolyn McCall, PDG d’EasyJet, à Reuters. Au-delà des enjeux environnementaux, le carburant est le principal coût d’opération des sociétés aériennes. Lufthansa, Air France-KLM et d’autres cherchent par tous les moyens à en réduire l’impact financier, tandis que des fabricants comme Airbus souhaiteraient électrifier leurs avions, mais de façon modérée, sous forme de propulsion hybride. Un avion purement électrique serait certainement une petite révolution dans ce contexte.

5- La lettre de ce jeune client à un juge fédéral pourra-t-elle sauver Toys ‘R Us de la faillite? En tout cas, elle témoigne d’une affection des (très) jeunes consommateurs qu’on ne soupçonnait pas à l’endroit de la chaîne de jouets américaine. Âgé de 9 ans, le jeune Andrew a appris comme tout le monde que les problèmes financiers de Toys ‘R Us l’obligeaient à se placer sous la protection de la loi contre les créanciers. Contrairement aux autres, il a décidé d’agir, raconte CNBC, et a envoyé une missive au juge chargé d’examiner le dossier, dans laquelle il cite d’excellentes raisons d’aider l’entreprise à s’en sortir : les enfants apprécient qu’il existe un tel magasin juste pour eux; ils préfèrent la promesse d’une visite au Toys ‘R Us à tout autre magasin; et ils peuvent courir dans les allées et trouver des produits qu’ils aiment, contrairement aux autres magasins. Reste maintenant à voir si ça suffira à relancer les activités de la chaîne…

lettre

6- L’enthousiasme des investisseurs sera-t-il tempéré par les doutes sur la réforme fiscale de Trump? Après avoir touché un record hier, la Bourse américaine pointe vers une ouverture en légère baisse. Le calendrier économique est bien rempli aux États-Unis aujourd’hui. Au Canada, la rémunération hebdomadaire moyenne ainsi que le nombre de salariés de juillet sont au programme. Dans notre revue boursière complète, il est aussi question de la nouvelle d’hier à propos de Metro de Jean-Coutu, de WSP et de DHX Media, entre autres.

7- Les changements climatiques coûteront 1 milliard $US par jour aux États-Unis. Des ouragans plus violents, des feux de forêts plus fréquents et des vagues de chaleur plus longues et plus intenses sont à prévoir pour nos voisins du sud dans les années à venir. Et il y a un coût associé à la hausse de fréquence de ces phénomènes. Selon une étude publiée par le Fonds écologique universel reprise par Bloomberg, cette surprime pourrait atteindre 360 milliards $US par an d’ici 2027, soit l’équivalent d’un milliard de dollars pour chaque jour de l’année. C’est déjà gros, mais ce l’est encore plus quand on considère que cette somme représente 55% de la croissance économique attendue des États-Unis sur cette même période. «Ces changements vont taxer la croissance», résume James McCarthy, professeur à Harvard et coauteur de l’étude en question, qui cible les combustibles fossiles comme principale cause du problème. L’administration Trump, pendant ce temps, continue d’affirmer que les changements climatiques sont un «canular».

chaud

8- Spotify vaudrait 16 milliards $US, mais ce n’est que le début. Des échanges privés de parts du plus important service musical en ligne sur la planète effectués ces derniers jours lui attribueraient une valeur totale en hausse de 3 milliards $US par rapport au mois de juin, mais ce n’est pas fini. L’entreprise suédoise, qui songe à un premier appel public à l’épargne pour quelque part en 2018, pourrait bien valoir au-delà de 20 G$US le jour où ça se produira, estime Business Insider. Se basant sur la valeur de Netflix, qui équivaut à sept fois ses revenus anticipés pour l'année, Spotify serait effectivement plus près des 20 milliards $ en valeur totale. Cela dit, l’entreprise demeure déficitaire, ayant déclaré une perte de 600 millions $US l’an dernier, malgré des revenus en hausse de 50%, à 3,4 G$. Toutefois, un total de 140 millions d’abonnés, et une bonne croissance de ce côté, sont des indicateurs encourageants. En entrant en Bourse, Spotify pourrait songer à une diversification du côté de la vidéo, notamment, ce qui, selon certains observateurs, lui permettrait de croître rapidement et d’atteindre une valeur de 50 milliards $US en peu de temps.

9- Après la Chine et la France, la Californie veut bannir le moteur thermique. La question que ça soulève : à quand le Québec et le Canada? Le projet de loi zéro émission du gouvernement provincial embête bien des constructeurs, mais ce n’est probablement rien à côté des ambitions électriques de la Chine, et peut-être bientôt, de la Californie, respectivement premier et troisième marchés automobiles sur la planète. Ainsi, la directrice du California Air Resources Board (CARB), Mary Nichols, a laissé entendre à la fin de la semaine dernière que l’État de la côté ouest pourrait interdire la vente de véhicules à moteur thermique sur son territoire aussi tôt que dans 10 ans. «Le gouverneur [Gerry Brown, de Californie] m’a demandé pourquoi est-ce que la Chine peut le faire, et pas nous?», a-t-elle déclaré à Bloomberg. Évidemment, les associations de fabricants d’automobiles ne voient pas cette décision d’un bon œil. Ils craignent qu’un tel virage se traduire par un marché où les produits ne seront pas assez abordables pour leur clientèle.

10- Ces bottes sont faites pour marcher… et charger votre iPhone. Le nerf de la guerre ces jours-ci en mobilité, c’est évidemment l’autonomie de la pile des appareils électroniques. Et on a beau s’emplir les poches de chargeurs de secours, rien ne bat un accessoire permettant de générer sa propre énergie. Surtout si on n’a rien de particulier à faire pour que ça se produise. Désireuse de créer des produits portatifs durables, la petite entreprise SolePower a récemment été récompensée pour sa semelle éponyme, laquelle s’insère dans un soulier et permet de générer de l’électricité, qu’on peut stocker dans la pile de son téléphone. L’entreprise vient également de dévoiler ses SmartBoots, des bottes alimentant une bande lumineuse à DEL et divers autres capteurs intégrés, en prime. Alors, besoin de courant? Marchez!


Sources: Bloomberg, Business Insider, CNBC, Dezeen, Les Affaires, Reuters, Venture Beat, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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