Une expertise québécoise reconnue au-delà des frontières de la province


Édition du 21 Mars 2015

Une expertise québécoise reconnue au-delà des frontières de la province


Édition du 21 Mars 2015

Les enquêtes québécoises sur la mobilité font l’envie des chercheurs des autres pays, explique Catherine Morency, titulaire de la Chaire de recherche Mobilité à Polytechnique Montréal. [Photo: Jérôme Lavallée]

Le secteur des transports est en évolution constante, ici comme ailleurs. Les échanges internationaux permettent au Québec de partager son expertise, d'offrir ses services et de découvrir des solutions originales.

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La titulaire de la Chaire de recherche Mobilité à Polytechnique Montréal, Catherine Morency, se rend deux fois par année à Paris pour siéger au Forum vies mobiles de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

«Je suis la seule Canadienne et la seule ingénieure à en faire partie, dit-elle. Il y a des chercheurs français et étrangers en sciences humaines, économiques et sociales, des intellectuels, des artistes, des entrepreneurs et des praticiens de la SNCF. Ensemble, nous réfléchissons à l'avenir de la mobilité.»

Son travail l'a aussi menée à participer à des séjours de recherche en Suisse, en France, en Californie et à Toronto, ainsi qu'à de nombreux colloques internationaux. Elle a notamment coprésidé la 10e International Conference on Transport Survey Methods en 2014, en Australie. La prochaine édition de ce congrès se tiendra d'ailleurs à Québec, en 2017. Encore cette année, elle s'est rendue à Londres pour une rencontre sur les habitudes de déplacement, rencontre à laquelle elle retournera l'an prochain, mais en Chine. Ça fait voyager, le transport !

Cette globe-trotteuse juge indispensable que les chercheurs et praticiens du transport québécois s'abreuvent de tout ce qui se fait ailleurs. «Cela vient bonifier et accélérer le développement du transport chez nous», dit-elle. Et l'échange est bidirectionnel, puisque le Québec a aussi de l'expertise à partager. Catherine Morency cite notamment les enquêtes québécoises sur la mobilité, qui font l'envie de bien des chercheurs d'autres pays. «Elles reposent sur de très gros échantillons et ont un historique de réalisation permettant de les mettre en perspective, ce qui n'est pas si fréquent dans le domaine», note-t-elle.

Rayonnement international

L'Association québécoise des transports (AQTr) n'a pas non plus résisté à l'attrait du rayonnement international. «Nous souhaitons offrir à nos membres de l'information sur ce qui se fait ailleurs, explique la pdg, Dominique Lacoste. Nous avons désormais une équipe qui fait une veille afin de cerner les tendances ou les grands projets à l'étranger. Nous invitons aussi des délégations étrangères à notre congrès annuel. Cela permet de les mettre en contact avec nos membres de l'industrie privée.»

Au prochain congrès de l'AQTr, la France sera à l'honneur avec une délégation annoncée de plus de 30 représentants issus des sphères publique, privée et associative. Des délégations de la Colombie et du Mexique seront aussi sur place, sans oublier l'Afrique francophone, très présente notamment avec la Côte-d'Ivoire, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la République du Congo et le Maroc. «Nous ciblons des pays ayant du développement à faire sur le plan des infrastructures de transport et recherchant de l'expertise.»

Dans certains cas, la relation peut devenir plus étroite. L'AQTr a signé une entente de partenariat avec le Maroc dans le domaine de la prévention et de la sécurité routière, ainsi qu'avec l'Institut Polytechnique Privé de Casablanca. Les Québécois y travailleront à l'instauration d'un programme de formation entièrement adapté au contexte marocain, portant entre autres sur la sécurité routière. Des ententes similaires devraient prochainement être signées avec la Côte-d'Ivoire, la RDC et le Cameroun. «Comme ce sont nos membres qui développent les formations, ce type d'entente leur permet de rayonner à l'international, explique Dominique Lacoste. En Afrique francophone, il y a énormément de demande pour de la formation sur la signalisation, la sécurité et l'entretien des infrastructures, par exemple.»

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