Électrification des transports: Quand la microélectronique monte à bord


Édition du 31 Mai 2014

Électrification des transports: Quand la microélectronique monte à bord


Édition du 31 Mai 2014

Par Céline Gobert

Imaginons un système permettant à un train montant une côte de recevoir, par transfert, l'énergie d'un autre train qui descend en sens inverse. Ou un autre qui remplace la mécanique pneumatique du système d'ouverture des portes du train par une mécanique électronique, plus sécuritaire et moins propice au vieillissement.

Ces projets, bien réels, ont été développés par Varitron Technologies. L'entreprise de Saint-Hubert, qui compte 250 employés depuis l'acquisition, en mai 2014, d'Altronics Manufacturing, de Boston (60 employés), se spécialise dans la fabrication de composants électroniques pour les réseaux électriques intelligents et l'électrification des transports. «Nous assistons à une migration de l'électromécanique du transport ferroviaire vers une électronique embarquée, explique Martial Vincent, chef de la direction de Varitron Technologies. La précision est meilleure, le système, plus léger et performant, et la durée de vie, plus longue.»

Bientôt, l'installation de processeurs à bord des trains permettra d'enregistrer le niveau d'usure et de vieillissement du matériel, de générer des rapports et d'avertir automatiquement les firmes responsables des réparations lorsqu'un bris est décelé.

Le système de récupération d'énergie des trains développé par Varitron Technologies en partenariat avec la française Adetel, récemment implantée à Montréal, est d'ores et déjà déjà testé à Bordeaux, en France. Le fabricant québécois a travaillé sur l'électronique et l'intégration du boîtier et des batteries qui gèrent l'énergie et la puissance. Une telle technologie au Québec aurait un apport écologique important, puisqu'elle permettrait d'éviter les pertes d'énergie ferroviaire.

L'enjeu est de taille. En 2020, la quantité d'objets connectés à Internet pourrait atteindre les 40 milliards et certains parlent même de 80 milliards en 2020.

«L'occasion de saisir une partie importante de cette croissance est réelle. Et au Québec, nous possédons les compétences nécessaires pour pénétrer et desservir ces marchés, car notre écosystème est complet», indique Normand Bourbonnais, président du Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI), qui aide les sociétés à accélérer le développement technologique de leurs nouveaux produits.

Dans ce domaine, la microélectronique des transports a le potentiel de propulser le Québec au rang d'industrie au rayonnement international, estime Martial Vincent. «Nous avons un noyau fort constitué de près de 400 entreprises qui travaillent dans le domaine électronique. Il nous faut maintenant l'étincelle de volonté d'un gouvernement et de plusieurs décideurs pour lancer une plateforme de démonstration mondiale et des projets forts», explique-t-il.

Il imagine, par exemple, la création d'un train futuriste, performant et écoénergétique sur le pont Champlain, qui relierait Montréal à la Rive-Sud. Ou le lancement, sur cinq ans, de 5 000 taxis verts hybrides à Montréal. Deux projets qui contribueraient selon lui à positionner le Québec comme leader et avant-gardiste dans ce secteur.

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