Le Saint-Laurent ouvre les bras à l'Union européenne


Édition du 29 Mars 2014

Le Saint-Laurent ouvre les bras à l'Union européenne


Édition du 29 Mars 2014

Mélissa Laliberté, directrice à la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES)

L'annonce d'une entente de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (UE) a réjoui l'industrie maritime du Québec, et notamment les ports qui comptent bien en profiter pour augmenter leur trafic.

En 2013, les marchés européens représentaient 39 % du trafic total, et près de 65 % du trafic de conteneurs au Port de Montréal, selon l'Administration portuaire de Montréal (APM). De par sa situation géographique, le Port de Montréal sert de porte d'entrée aux marchandises européennes en direction du lucratif marché américain. En 2012, la crise économique européenne avait entraîné une baisse de 3 % des échanges de conteneurs entre le vieux continent et le Port de Montréal.

Mais le Québec ne fait pas que recevoir des marchandises européennes, il est aussi à l'origine de 35 % des exportations canadiennes vers l'Europe.

Mélissa Laliberté, directrice à la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES), admet que l'impact de cette entente commerciale est le dossier de l'heure pour son organisme. «Nos membres souhaitent nous voir évaluer rapidement les impacts pour eux, aussi bien du côté des marchés potentiels que cela pourrait ouvrir que du côté des nouveaux concurrents que cela pourrait attirer», dit-elle.

Avoir les moyens de ses ambitions

Un rapport de la SODES sur le corridor de commerce Saint-Laurent-Grands Lacs, publié en 2013, rappelle que l'accord devrait accroître de 20 % les échanges entre le Canada et l'Europe. Les auteurs s'inquiètent de la capacité des infrastructures québécoises à desservir ce nouvel achalandage.

Une interrogation que partage Claude Comtois, professeur de géographie à l'Université de Montréal et membre du Centre interuniversitaire de recherche sur les réseaux d'entreprise, la logistique et le transport. «À court terme, nous avons la capacité de répondre à cette nouvelle demande, mais sur un horizon plus lointain, c'est moins sûr, dit-il. Par exemple, si les exportations de produits alimentaires des provinces de l'Ouest vers l'Europe connaissent une très forte croissance, c'est par le Saint-Laurent que ça va passer. C'est très prometteur pour cette voie maritime, mais il faudra de l'espace de stockage pour y faire face.»

Plusieurs mesures ont déjà été prises pour satisfaire à la croissance prévue des échanges. Ainsi, le Port de Montréal transforme actuellement, au coût de 40 millions de dollars, un ancien secteur consacré au vrac en un secteur à conteneurs d'une capacité de manutention de 1 million de tonnes par an, à la hauteur du boulevard Pie-IX.

De plus, depuis mai 2013, le port accueille des navires plus larges d'une capacité de 6 000 conteneurs, à la suite d'une étude commandée par l'APM et menée conjointement avec Transports Canada, la Garde côtière canadienne, l'Administration de pilotage des Laurentides et la Corporation des pilotes du Saint-Laurent central.

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