Le Canadien Pacifique obtient le feu vert pour acquérir Kansas City Southern

Publié le 15/03/2023 à 11:50, mis à jour le 15/03/2023 à 17:46

Le Canadien Pacifique obtient le feu vert pour acquérir Kansas City Southern

Publié le 15/03/2023 à 11:50, mis à jour le 15/03/2023 à 17:46

Par La Presse Canadienne

Le chemin de fer fusionné portera le nom de Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), et l’actuel chef de la direction du CP, Keith Creel, deviendra son chef de la direction. (Photo: La Presse Canadienne)

 

Les autorités réglementaires ferroviaires américaines ont donné leur feu vert à la prise de contrôle de Kansas City Southern Railway par le Chemin de fer Canadien Pacifique. 
L’approbation du Surface Transportation Board a levé mercredi le dernier obstacle dans l’offre du CP, qui pourra ainsi acheter KCS pour 31 milliards de dollars américains ($US) dans le cadre d’une transaction qui créera le seul réseau ferroviaire à ligne unique reliant le Canada, les États−Unis et le Mexique. 
Le chemin de fer fusionné portera le nom de Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), et l’actuel chef de la direction du CP, Keith Creel, deviendra son chef de la direction. Son siège social mondial sera situé à Calgary. 
Bien qu’il restera le plus petit des six grands chemins de fer aux États−Unis au chapitre des revenus, il exploitera près de 33 000 kilomètres de rails et emploiera près de 20 000 personnes. 
La route a été longue et cahoteuse pour en arriver là, le CP ayant mené une longue bataille avec son concurrent au pays, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (Canadien National), au sujet de l’acquisition avant que ne soit conclue sa proposition d’accord en décembre 2021. 
Le CP a fait valoir que la fusion créerait un réseau ferroviaire plus efficace et plus concurrentiel et offrirait aux clients une option de transport plus fiable et économique pour desservir les flux commerciaux nord-sud. 
Cependant, le CN et la division antitrust du département américain de la Justice ont exprimé des inquiétudes au sujet de la fusion, mettant en garde contre les menaces à la concurrence. 
Dans sa décision de mercredi, le Surface Transportation Board a souligné que la fusion en était une «de bout en bout», ce qui signifie qu’il y a peu de routes qui se chevauchent. Cela accélérera le temps de transport des marchandises, améliorera l’efficacité et permettra une meilleure concurrence avec les cinq autres grands chemins de fer américains, a-t-il expliqué. 
«Il n’est donc pas surprenant qu’il y ait un soutien substantiel (mais pas unanime) des expéditeurs pour cette transaction — le conseil a reçu plus de 450 lettres de soutien», peut−on lire dans la décision. 
«Même les fusions de bout en bout, cependant, peuvent poser des risques concurrentiels, et, en effet, cette décision renverse le précédent de l’agence qui ne reconnaissait pas suffisamment ces préoccupations.» 
Le régulateur a attaché des conditions à l’accord, exigeant notamment que le chemin de fer nouvellement fusionné garde les passerelles — points de connexion entre le système CPKC et d’autres chemins de fer — ouvertes à des «conditions commercialement raisonnables» et justifie par écrit toute augmentation de tarif au−delà d’un certain niveau sur les déplacements interlignes. 
Martin J. Oberman, président du Surface Transportation Board, devait tenir, mercredi matin, une conférence de presse sur la décision. 
La route a été longue et semée d’embûches pour arriver à la fusion. Le CP et le CN étaient tous deux intéressés par l’acquisition de KCS et se sont livré une bataille en coulisses pendant des mois avant que le CP et le chemin de fer américain n’annoncent une entente amicale en mars 2021. 
Un mois plus tard, KCS a changé d’alliance en déclarant que l’offre en espèces et en actions du CN, évaluée à 33,6 milliards $US, était supérieure. 
Cependant, KCS a renouvelé son soutien au CP et à son offre plus tard, après que l’organisme de réglementation des transports américain a refusé au Canadien National l’utilisation d’une fiducie de vote pour la transaction, estimant que ce serait mauvais pour la concurrence. 
Le CP, qui avait déjà obtenu l’autorisation d’utiliser une fiducie de vote en vertu d’anciennes règles, a pu conclure sa proposition d’accord en décembre 2021. Depuis lors, les actions de KCS se trouvent dans la fiducie de vote, ce qui a permis au chemin de fer américain de fonctionner de manière indépendante pendant que le STB complétait son examen. 

Calgary — Les autorités réglementaires ferroviaires américaines ont donné leur feu vert à la prise de contrôle de Kansas City Southern Railway par le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP), qui pourra avoir lieu dès le 14 avril.

L’approbation du Surface Transportation Board (STB) a levé mercredi le dernier obstacle dans l’offre du CP, qui pourra ainsi acheter KCS pour 31 milliards $ US dans le cadre d’une transaction qui créera le seul réseau ferroviaire à ligne unique reliant le Canada, les États−Unis et le Mexique.

Le chemin de fer fusionné portera le nom de Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), et l’actuel chef de la direction du CP, Keith Creel, deviendra son chef de la direction. Son siège social mondial sera situé à Calgary. 

Le président du STB, Martin Oberman, a expliqué que le régulateur avait conclu que la fusion était conforme à l’intérêt public. Il a souligné que même si la consolidation de l’industrie ferroviaire avait été une préoccupation au cours des dernières décennies, le CP et KCS étaient en fait les deux plus petits chemins de fer de classe 1 en Amérique du Nord, ce qui réduisait les préoccupations liées à une éventuelle réduction de concurrence. 

Il a ajouté que la fusion en était une «de bout en bout», ce qui signifie qu’il y a peu de routes qui se chevauchent. Cela accélérera le temps de transport des marchandises, améliorera l’efficacité et permettra une meilleure concurrence avec les cinq autres grands chemins de fer américains, a−t−il expliqué.

«Le regroupement de ces deux petits chemins de fer fournira en fait un paysage concurrentiel plus fort dans l’industrie ferroviaire, par rapport à ces chemins de fer beaucoup plus grands», a affirmé mercredi M. Oberman lors d’une conférence de presse.

«Parce que séparément, ces chemins de fer n’ont tout simplement pas le même pouvoir de fournir un service concurrentiel qu’ils le feront ensemble.»

Le STB a reçu plus de 450 lettres de soutien des expéditeurs ferroviaires pour la transaction, a poursuivi M. Oberman, ajoutant que les clients s’attendaient à ce que l’entreprise née de la fusion soit une option de transport plus fiable et économique pour desservir les flux commerciaux nord−sud.

Le régulateur a également été influencé par l’argument voulant que la fusion favorise, à terme, la croissance du trafic ferroviaire, retirant potentiellement jusqu’à 64 000 chargements de camions par an des autoroutes et contribuant ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Et compte tenu du déraillement de train du mois dernier près d’East Palestine, en Ohio — qui a une fois de plus mis la sécurité ferroviaire sous les projecteurs — M. Oberman a affirmé que le STB était également encouragé par les solides performances des deux sociétés. 

«Lorsque vous regardez les dossiers de sécurité de tous les chemins de fer de classe 1, le CP a le dossier le plus sûr, et le KCS est juste derrière», a−t−il affirmé. 

Des conditions à l’accord

Malgré tout, le régulateur a attaché des conditions à l’accord, exigeant notamment que le chemin de fer nouvellement fusionné garde les passerelles — points de connexion entre le système CPKC et d’autres chemins de fer — ouvertes à des «conditions commercialement raisonnables» et justifie par écrit toute augmentation de tarif au−delà d’un certain niveau sur les déplacements interlignes. 

Bien qu’il restera le plus petit des six grands chemins de fer aux États−Unis au chapitre des revenus, CPKC exploitera près de 33 000 kilomètres de rails et emploiera près de 20 000 personnes.

Mercredi, le chef de la direction du CP, Keith Creel, a remercié le STB pour son travail acharné dans l’examen de l’accord et a annoncé que le chemin de fer annoncerait les prochaines étapes dans les prochains jours.

«Cette décision reconnaît clairement les nombreux avantages de ce regroupement historique», a déclaré M. Creel dans un communiqué de presse. «Comme l’a établi le STB, cela stimulera une nouvelle concurrence, créera des emplois, mènera à de nouveaux investissements dans notre réseau ferroviaire, et stimulera la croissance économique.»

Le principal concurrent du CP, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CNR), établie à Montréal, a refusé de commenter mercredi.

Les deux chemins de fer canadiens étaient intéressés par l’acquisition de KCS et se sont livré une bataille en coulisses pendant des mois avant que le CP et le chemin de fer américain n’annoncent une entente amicale en mars 2021. 

Un mois plus tard, KCS a changé d’alliance en déclarant que l’offre en espèces et en actions du CN, évaluée à 33,6 milliards $ US, était supérieure.

Cependant, KCS a renouvelé son soutien au CP et à son offre plus tard, après que l’organisme de réglementation des transports américains a refusé au Canadien National l’utilisation d’une fiducie de vote pour la transaction, estimant que ce serait mauvais pour la concurrence.

Le CP, qui avait déjà obtenu l’autorisation d’utiliser une fiducie de vote en vertu d’anciennes règles, a pu conclure sa proposition d’accord en décembre 2021. Depuis lors, les actions de KCS se trouvent dans la fiducie de vote, ce qui a permis au chemin de fer américain de fonctionner de manière indépendante pendant que le STB complétait son examen.

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